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Plotino - Tratado 22,4 (VI, 4, 4) — A multiplicidade dos intelectos e das almas

terça-feira 29 de março de 2022, por Cardoso de Castro

  

Igal

4. ¿Cómo, pues, hablamos de un ser y de una pluralidad de seres? ¿Cómo es concebible la existencia de muchas inteligencias y de muchas almas, si el ser que se da en todas partes es uno y lo mismo la inteligencia y el alma? Admitimos, sin embargo, que existe diferencia entre el alma del universo y las otras almas. Y, con todo, parece que contra ello testimonia nuestra argumentación que, si alguna fuerza tiene, no llega a persuadirnos cuando el alma formula la opinión de que el ser es uno e idéntico en todas partes. Mejor sería quizá que admitiésemos la división del ser total, pero sin que el ser quedase menoscabado por esa división, o que dijésemos que el ser dividido engendra sin dejar de ser el que es, de tal modo que las partes que salen de él forman la totalidad de los seres.

Pero si se afirma del ser que permanece en sí mismo, porque resultaría paradójico que pudiese encontrarse a la vez y por entero en todas partes, la misma razón habría que aplicar a las almas. Y así no ocurriría como se dice, esto es, que cada alma toda entera se encuentra en todo su cuerpo, sino que, o se divide, o permanece toda entera; porque, ¿a qué lugar del cuerpo proporcionaría su poder? La misma dificultad se daría con la potencia si admitiésemos que se da por entero en todas partes. Y aún cabría añadir que, entonces, una parte del cuerpo contendría el alma, y otra la potencia.

¿Cómo, pues, explicaremos la pluralidad de almas, de inteligencias y de seres? Se da como solución que se trata de números que provienen de otros números, pero no de magnitudes. Con todo, la dificultad sigue existiendo, porque podríamos preguntarnos cómo llenan la totalidad del ser. La serie de los números propuesta no nos ayuda a resolver la dificultad. Admitimos, sí acaso, una multiplicidad de seres según la cualidad, pero no según el lugar. Se dará, en efecto, la multiplicidad del ser, pero el ser continúa en el mismo lugar. El ser toca al ser y todo él en el mismo lugar; la inteligencia es igualmente múltiple en razón de sus ideas, pero no en razón al lugar, pues ella también está toda en el mismo lugar. Mas, ¿y qué decir de las almas? De ellas afirmase igualmente que aparecen divididas en los cuerpos cuando, en realidad, no pueden dividirse por su naturaleza. Y es que, como los cuerpos poseen una magnitud y como el elemento del alma se encuentra en ellos, o mejor todavía, como los cuerpos son engendrados en ese elemento, nos lo imaginamos repartido en todas las partes del cuerpo. Esta es la razón por la que se le estima divisible. Pero realmente el alma no comparte las divisiones del cuerpo, sino que se encuentra por entero en todas partes; bien lo acredita la unidad y la indivisibilidad esencial de su naturaleza. Así, pues, la unidad del alma no anula en modo alguno la multiplicidad, como la unidad del ser no excluye los seres, ni la multiplicidad de las ideas entra en conflicto con la unidad de la inteligencia. Tampoco cabe decir que la multiplicidad de las almas llene cumplidamente los cuerpos, ni que la magnitud de éstos sea la causa de aquélla. Antes de que se produzcan los cuerpos existen ya una y muchas almas. Esa multiplicidad de almas no se da en potencia en el todo, sino que cada una de ellas está ahí en acto. Pues ni el alma única y total impide que haya muchas almas, ni la multiplicidad de almas impide a la vez que se dé el alma única. Difieren entre sí, sin que haya distancia alguna entre ellas, y, al propio tiempo, se muestran presentes unas a otras sin aparentar extrañeza. Porque, en verdad, no pueden fijarse límites a las almas, como tampoco a los múltiples conocimientos que se dan en una sola alma. El alma es de tal naturaleza que puede encerrarlos todos en sí misma. Así se dice y con razón de su naturaleza que es infinita.

Bouillet

IV. Si l’Être est un, comment peut-il y avoir pluralité d’êtres, d’intelligences, d’âmes? — L’Être est un partout, mais son unité n’exclut pas l’existence d’êtres qui lui soient conformes. Il en est de même de l’unité de l’Intelligence, de celle de l’Ame, quoique l’Ame de l’univers soit différente des âmes particulières.

Il semble qu’il y ait contradiction entre les assertions que nous émettons ici et celles que nous avons émises ailleurs, et notre démonstration s’impose à l’esprit plus qu’elle ne le persuade. On ne peut croire que l’Être qui est un soit ainsi partout identique ; il semble préférable d’admettre que l’Être considéré dans sa totalité est susceptible de division, pourvu que cette division ne le diminue pas; ou, pour nous servir de termes plus justes, qu’il engendre toutes choses en demeurant en lui-même (20), et que les âmes qui naissent de lui et sont ses parties remplissent tout. Mais si l’on admet que l’Être un demeure en lui-même parce qu’il semble incroyable qu’un principe puisse être partout présent tout entier, on sera arrêté par la même difficulté au sujet des âmes : car il en résultera que chacune d’elles ne sera plus tout entière dans tout le corps, mais qu’elle y sera divisée, ou bien, si elle reste entière, que c’est en résidant dans une partie du corps qu’elle lui communiquera sa puissance. On pourra faire pour les 314 puissances de l’âme la même question que pour l’âme, et demander si elles sont partout tout entières; enfin, on sera conduit à croire que l’âme est dans un membre, et sa puissance dans un autre.

Expliquons d’abord comment il peut y avoir pluralité d’intelligences, d’âmes et d’êtres. Si nous considérons les choses qui procèdent des premiers principes, comme ce sont des nombres (21) et non des grandeurs, nous aurons également à nous demander comment elles remplissent l’univers. Cette pluralité qui naît ainsi des premiers principes ne nous aide donc en rien à résoudre notre question, puisque nous avons accordé que l’Être est multiple par la différence [des êtres qui procèdent de lui], et non par le Heu : car il est tout entier à la fois quoiqu’il soit multiple; « l’être touche partout à l’être (22),» [comme le dit Parménide], et il est partout présent tout entier. L’Intelligence est également multiple par la différence [des intelligences qui procèdent d’elle] et non par le lieu : elle est tout entière partout. Il en est ainsi des âmes ; même leur partie qui est divisible dans les corps est indivisible par sa nature (23). Mais les corps sont étendus parce que l’Ame leur est présente (24) ; ou plutôt, c’est parce qu’il y a des corps dans le monde sensible, c’est parce que la puissance de l’Ame [universelle] qui est en eux se manifeste dans tontes leurs parties, que l’Ame semble avoir elle-même des parties. Ce qui prouve qu’elle n’est pas divisée comme eux et avec eux, qu’elle est présente tout entière partout, c’est que de sa nature elle est essentiellement une et indivisible. Ainsi, l’unité de l’Ame n’exclut pas la pluralité des âmes (25), pas plus que l’unité de l’Être n’exclut la pluralité des êtres, que la pluralité des intelligibles n’est en contradiction avec l’existence de l’Un. 315 Il n’est pas nécessaire d’admettre que l’Ame remplisse les corps de vie paf la pluralité des âmes, ni que cette pluralité tienne de l’étendue du corps [du monde]. Avant qu’il y eût des corps, il y avait déjà une Ame et plusieurs âmes [l’Ame universelle et les âmes particulières]. Les âmes particulières existaient déjà dans l’Ame universelle, non en puissance, mais chacune en acte. L’Unité de l’Ame universelle n’empêche pas la multitude des âmes particulières renfermées en elle; la multitude des âmes particulières n’empêche pas l’unité de l’Ame universelle. Elles sont distinctes sans que nul intervalle les sépare; elles sont présentes les unes aux autres au lieu d’être étrangères les unes aux autres : car elles ne sont pas séparées entre elles par des limites, pas plus que les sciences diverses ne le sont dans une seule âme (26). L’Ame une est telle qu’elle renferme dans son unité toutes lésâmes. Une pareille nature est donc infinie.

Guthrie

THE UNITY OF BEING DOES NOT EXCLUDE THE EXISTENCE OF OTHER BEINGS.

4. How can there be a plurality of essences, intelligences and soul, if essence be one? The essence is one everywhere; but its unity does not exclude the existence of other (beings), which may be said to conform thereto. It is so also with the unity of the intelligence, and of the soul, although the Soul of the universe be different from the particular souls.

ESSENCE IS DIVISIBLE IF THEREBY NOT DIMINISHED.

It would seem as if there were a contradiction between the present assertions and other statements of ours; and perhaps our demonstration imposes rather than convinces. It is impossible to believe that the essence which is one be also everywhere identical; it would seem preferable to admit that essence, considered in its totality, is susceptible of division, so long as this division does not diminish it; or, to use more careful terms, that it begets all things while remaining with itself; and that the souls that are born of it, and are its parts, fill up everything. But if it be admitted that the One essence remains in Himself because it seems incredible that a principle could everywhere be present entire, the same difficulty would hinder us in regard to souls; for it will result that each of them will no longer be entire in the whole body, but will be divided therein, or, if each individual soul remain entire, that it is by remaining in one part of the body, that the soul will communicate her power to it. These same questions about the soul could be raised about the powers of the soul, and we might ask if they be all entire everywhere. Last, one could be led to believe that the soul was in one member, while her power was in another.

THE SOUL, AS COMPRISING MANY SOULS, IS INFINITE.

Let us first explain how there can be a plurality of intelligences, souls, and essences. If we consider the things that proceed from the first principles, as they are numbers and not magnitudes, we shall also have to ask ourselves how they fill the universe. This plurality which thus arises from the first principles does not in any way help us to solve our question, since we have granted that essence is multiple because of the difference (of the beings that proceed from it), and not by place; for though it be multiple, it is simultaneously entire; "essence everywhere touches essence,"2 and it is everywhere entirely present. Intelligence likewise is manifold by the difference (of the intelligences that proceed therefrom), and not by space; it is entire everywhere. It is so also with souls; even their part which is divisible in the bodies is indivisible by its nature. But the bodies possess extension because the soul is present with them; or rather, it is because there are bodies in the sense-world; it is because the power of the Soul (that is universal) which is in them manifests itself in all their parts, that the Soul herself seems to have parts. What proves that she is not divided as they are, and with them, that she is entirely present everywhere, is that by nature she is essentially one and indivisible. Thus, the unity of the Soul does not exclude the plurality of souls, any more than the unity of essence excludes the plurality of (beings), or that the plurality of intelligibles does not disagree with the existence of the One. It is not necessary to admit that the Soul imparts life to the bodies by the plurality of souls, nor that that plurality derives from the extension of the body (of the world). Before there ever were any bodies, there was already one (universal) Soul and several (individual) souls. The individual souls existed already in the universal Soul, not potentially, but each in actuality. The unity of the universal Soul does not hinder the multitude of the individual souls contained within her; the multitude of the individual souls does not hinder the unity of the universal Soul. They are distinct without being separated by any interval; they are present to each other instead of being foreign to each other; for they are not separated from each other by any limits, any more than different sciences are within a single soul. The Soul is such that in her unity she contains all the souls. Such a nature is, therefore, infinite.

MacKenna

4. But how explain beings by the side of Being, and the variety of intelligences and of souls, when Being has the unity of omnipresent identity and not merely that of a species, and when intellect and soul are likewise numerically one? We certainly distinguish between the soul of the All and the particular souls.

This seems to conflict with our view which, moreover, for all its logical necessity, scarcely carries conviction against our mental reluctance to the notion of unity identically omnipresent. It would appear more plausible to suppose a partition of the All-the original remaining undiminished - or, in a more legitimate phrase, an engendering from the All.

Thus the Authentic would be left self-gathered, while what we think of as the parts - the separate souls - would come into being to produce the multiple total of the universe.

But if the Authentic Being is to be kept unattached in order to remove the difficulty of integral omnipresence, the same considerations must apply equally to the souls; we would have to admit that they cannot be integrally omnipresent in the bodies they are described as occupying; either, soul must be distributed, part to body’s part, or it is lodged entire at some one point in the body giving forth some of its powers to the other points; and these very powers, again, present the same difficulty.

A further objection is that some one spot in the body will hold the soul, the others no more than a power from it.

Still, how account for the many souls, many intelligences, the beings by the side of the Being?

No doubt the beings proceed from the Priors in the mode only of numerical distinction and not as concrete masses, but the difficulty remains as to how they come to constitute the plenitude of the material universe.

This explanation by progression does not clear the problem.

We are agreed that diversity within the Authentic depends not upon spatial separation but sheerly upon differentiation; all Being, despite this plurality, is a unity still; "Being neighbours Being"; all holds together; and thus the Intellectual-Principle [which is Being and the Beings] remains an integral, multiple by differentiation, not by spatial distinction.

Soul too? Souls too. That principle distributed over material masses we hold to be in its own nature incapable of distribution; the magnitude belongs to the masses; when this soul-principle enters into them - or rather they into it - it is thought of as distributable only because, within the discrimination of the corporeal, the animating force is to be recognised at any and every point. For soul is not articulated, section of soul to section of body; there is integral omnipresence manifesting the unity of that principle, its veritable partlessness.

Now as in soul unity does not debar variety, so with Being and the Beings; in that order multiplicity does not conflict with unity. Multiplicity. This is not due to the need of flooding the universe with life; nor is the extension of the corporeal the cause of the multiplicity of souls; before body existed, soul was one and many; the many souls fore-existed in the All not potentially but each effectively; that one collective soul is no bar to the variety; the variety does not abrogate the unity; the souls are apart without partition, present each to all as never having been set in opposition; they are no more hedged off by boundaries than are the multiple items of knowledge in one mind; the one soul so exists as to include all souls; the nature of such a principle must be utterly free of boundary.


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