Página inicial > Sophia Perennis > Marco Pallis > Pallis : Le Monde

Pallis : Le Monde

domingo 3 de agosto de 2014, por Cardoso de Castro

  

Le monde et la variété des êtres se trouvant dans l’univers sont incalculables. Il en va de même des systèmes cosmiques; ils sont indéfinis par leur incidence et par la diversité des conditions auxquelles chaque système cosmique est soumis. Mais, quelles que soient les conditions régissant un monde donné, la sextuple répartition peut lui être appliquée, compte tenu des différences de détail. Ainsi chaque monde doit avoir son état « central » ou « axial » qui, par analogie avec notre monde, pourrait être appelé « humain », de même qu’il s’y trouvera des états supérieurs ou inférieurs qu’on peut classer comme tels par référence au terme médian.

Le caractère essentiel de chaque monde est reflété intégralement dans l’être qui s’y trouve en position centrale et, d’une manière plus ou moins fragmentaire, dans les divers êtres occupant des situations périphériques. L’état central, étant totalité dans son ordre, constitue en quelque sorte un monde autonome, un microcosme, et c’est le cas de l’homme dans notre système cosmique. Si l’on connaissait à un moment donné l’état de l’homme, on pourrait presque dire que l’on connaît l’état du monde, tant les deux intérêts sont étroitement liés. Une transposition au microcosme humain du symbolisme sextuple du monde dans son sens le plus étendu découle tout naturellement de cette relation; on peut donc dire que certaines qualités de la nature humaine peuvent correspondre à certaines catégories d’êtres, en ce sens que dans la mesure où un homme s’identifie avec telle propriété plutôt qu’avec telle autre, il manifestera dans sa vie d’homme quelque chose du caractère de telle ou telle des catégories non humaines. Par exemple, il est facile de reconnaître le type qui correspond d’aussi près que possible à un état d’« animalité humaine », qui est celui des hommes considérés essentiellement dans la masse en tant qu’êtres se nourrissant et se reproduisant dans un sens purement quantitatif; il va sans dire que cette allusion n’implique aucun dénigrement des animaux, car les animaux et les plantes à l’état naturel vivent leur karma avec un instinct infaillible et font preuve de qualités de dignité et de beauté que l’homme, pour sa part, ne peut égaler qu’en restant fidèle à sa propre vocation, laquelle est d’un autre ordre, précisément en raison de sa position centrale dans le monde.