Lorsque nous avons fait paraître en 1928 la première édition de ce livre, nous avions déjà publié deux ouvrages : La Dialectique du monde sensible et La Perception visuelle de la profondeur, qui avaient été présentés comme thèses de doctorat, et dont le premier avait été composé dans la solitude de la captivité au camp de Giessen en Allemagne, de 1916 à 1918. Mais ces deux livres étaient loin d’exprimer les premières démarches d’une pensée destinée ensuite à s’élargir; car celle-ci demeurait (…)
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Louis Lavelle
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Lavelle : Introduction à la dialectique de l’éternel présent
28 de agosto de 2014, por Cardoso de Castro -
Lavelle : La Présence Totale - Introduction
28 de agosto de 2014, por Cardoso de CastroINTRODUCTION
Le petit livre qu’on va lire exprime un acte de confiance dans la pensée et dans la vie. Pourtant, dans les époques troublées, la plupart des hommes ne se laissent ébranler que par une philosophie qui justifie leur gémissement devant le présent, leur anxiété devant l’avenir, leur révolte devant une destinée qu’ils sont obligés de subir, sans être capables de la dominer. La conscience cherche une amère jouissance dans ces états violents et douloureux où l’amour-propre est à vif (…) -
Lavelle : Le moi, être conscient
9 de agosto de 2011, por Cardoso de CastroIl n’y a pas de mot qui soit pour nous plus mystérieux ni plus émouvant que le mot conscience. Nous l’employons tour à tour pour désigner cette lumière qui nous rend présent à nous-même et au monde et aussi, en face d’une action que nous venons de faire ou que nous allons faire, ce sentiment qu’elle est bonne ou qu’elle est mauvaise, en rapport avec un ordre qu’elle ne peut que respecter ou violer.
Mais la conscience sans laquelle nous ne pouvons rien connaître, ni la réalité, ni le bien, (…) -
Lavelle : Connais-toi toi-même.
9 de agosto de 2011, por Cardoso de CastroNarcisse cherche en lui le secret du monde et c’est pour cela qu’il est déçu de se voir. Ce secret divin est plus intime à lui que lui-même : il est l’intimité de l’Être pur. De lui, il n’y a point d’image. Il n’habite point cette fontaine qui se reflète dans le regard de Narcisse et retourne à son mystère dès que ce regard s’abolit. Il ne se montre qu’à un regard purement spirituel, au-delà de toutes les images et de tous les miroirs.
Tout ce que je peux imaginer dans le monde de plus (…) -
Lavelle : L’erreur de Narcisse
18 de dezembro de 2009, por Cardoso de Castro1 L’aventure de Narcisse.
L’aventure de Narcisse a inspiré tous les poètes depuis Ovide.
Narcisse a seize ans. Il est inaccessible au désir. Mais c’est ce refus du désir qui va se changer pour lui en un désir plus subtil.
Il a le cœur pur. De crainte que son propre regard ne vienne ternir cette pureté, on lui a prédit qu’il vivrait longtemps s’il acceptait de ne se point connaître. Mais le destin en a décidé autrement. Le voilà qui se dirige pour apaiser sa soif innocente vers une (…) -
Lavelle : LA DUALITÉ DE L’ÊTRE ET DE LA PENSÉE
28 de dezembro de 2008, por Cardoso de CastroI La pensée discursive inscrit dans l’être toutes ses opérations.
Il y a une homogénéité de nature entre l’être et le connaître. En effet, si l’existence possède une extension rigoureusement universelle, elle comprend en elle la connaissance elle-même. Personne ne peut mettre en doute que la connaissance ne soit une forme de l’existence, ou que la pensée ne fasse partie des choses, ou encore que la conscience ne soit un aspect de l’univers, c’est-à-dire du tout. L’homogénéité de l’être et (…) -
Lavelle : L’IDENTITÉ DE L’ÊTRE ET DE LA PENSÉE
24 de dezembro de 2008, por Cardoso de CastroI La pensée ne se distingue de l’être que par son inachèvement.
Bien que l’être enveloppe et dépasse en droit toute pensée actuelle, n’est-on pas astreint en fait à l’enfermer dans les limites de celle-ci ? Autrement, comment serait-il possible d’en avoir l’expérience et même d’en parler ? Sans doute, il semble, puisque la pensée est une détermination dé l’être, que l’être doit pouvoir être considéré comme le genre et la pensée comme l’espèce. Mais alors ne devons-nous pas dire que nous (…) -
Lavelle : La présence de l’être illumine l’apparence la plus humble.
24 de dezembro de 2008, por Cardoso de CastroIX La présence de l’être illumine l’apparence la plus humble.
Nulle pensée ne peut surpasser en force, nul sentiment atteindre en profondeur cette expérience parfaite où la pensée, le sentiment et l’être cessent de se distinguer parce qu’on est en face d’une présence réelle. Quand cette présence est donnée, c’est l’effort de la connaissance qui a atteint son dernier point, notre vie qui a trouvé son essence et sa signification : hors de cette présence, tout demeure pour nous en suspens, (…) -
Lavelle : La conscience est un dialogue avec l’être.
24 de dezembro de 2008, por Cardoso de CastroVIII La conscience est un dialogue avec l’être.
L’être doit être défini comme la présence absolue. En niant la présence absolue, on engagerait dans le temps l’être total aussi bien que l’être fini, ce qui serait sans doute une démarche illégitime, du moins si le temps est une détermination de l’être et si l’on consent à admettre par conséquent que le temps est intérieur à l’être et non pas l’être intérieur au temps : le temps est seulement la condition sans laquelle l’être fini ne pourrait (…) -
Lavelle : L’intimité a l’être ne diffère pas de l’intimité a soi-même
24 de dezembro de 2008, por Cardoso de CastroVII L’intimité a l’être ne diffère pas de l’intimité a soi-même
La présence du moi à lui-même, ou l’intimité, ne se distingue pas de sa présence à l’être. De fait, le moi n’a point de contenu propre qui ne soit le contenu de l’être, ou plutôt ce contenu est précisément une perspective sur l’être total, de telle sorte que les deux opérations par lesquelles le moi s’oppose à l’être et s’inclut en lui s’identifient.
C’est donc une erreur de penser que je donne à l’être un caractère (…)