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Plotino - Tratado 46,12 (I, 4, 12) — O prazer é para o sábio a serenidade

sexta-feira 10 de junho de 2022, por Cardoso de Castro

  

Igal

12 Pero cuando se nos pregunte qué haya de placentero en este género de vida, que no vayan a exigirnos que estén presentes los placeres del libertino ni los del cuerpo — pues estos placeres no pueden estar presentes y ahuyentarían la felicidad — ni las sobre-excitaciones de gozo — ¿para qué?-, sino los placeres que acompañan a bienes presentes y que no consisten en movimientos ni procesos, porque los bienes están ya presentes, y él mismo está presente a sí mismo. El placer y la jovialidad en este caso son estables. Y así, el hombre de bien siempre se mantiene jovial, y es el suyo un estado de serenidad y un talante envidiable no perturbado por ninguno de los supuestos males, si es realmente hombre de bien. Mas si alguno anda en busca de otra especie de placer en la vida del hombre de bien, es que no anda en busca de la vida del hombre de bien.

Bouillet

[12] Si l’on réclame des plaisirs pour l’homme vertueux, ce ne sont pas sans doute ceux que recherchent les débauchés ni ceux qu’éprouve le corps. Ces plaisirs ne pourraient lui être accordés sans souiller sa félicité. On ne demande pas non plus sans doute pour lui des excès de de foie : à quoi bon en effet? Sans doute on veut seulement que l’homme vertueux goûte les plaisirs attachés à la présence des biens, plaisirs qui ne doivent ni consister dans le mouvement, ni être accidentels : or il jouit de la présence de ces biens, puisqu’il est présent à lui-même; est dès lors dans un état de douce sérénité. L’homme vertueux est donc toujours serein, calme, satisfait; s’il est vraiment vertueux, son état ne peut être troublé par aucune de ces choses que nous appelons des maux. Si l’on cherche une autre espèce de plaisirs dans la vie vertueuse, c’est qu’un cherche autre chose que la vie vertueuse.

Bréhier

12. Mais on demande quels sont les plaisirs d’une telle existence. — On jugera que l’on n’y trouve ni les plaisirs de l’intempérance ni les plaisirs du corps (ces plaisirs ne peuvent être dans cette vie et ils font disparaître tout bonheur), ni même les excès de joie (à quoi bon en effet ?) ; mais on y voit les plaisirs liés à la présence du bien. Ces plaisirs ne sont pas en mouvement ni en devenir ; car les biens sont déjà là tout entiers, puisque le sage est présent à lui-même ; son plaisir est donc stable. Ce plaisir stable, c’est la sérénité. Le sage est toujours serein ; il jouit d’un calme et d’une satisfaction que n’ébranle aucun des prétendus maux, parce qu’il est sage. Et si l’on cherche un autre genre de plaisir dans la vie du sage, c’est qu’il n’est plus question de cette vie.

Guthrie

THE PLEASURES CLAIMED FOR THE VIRTUOUS MAN ARE OF A HIGHER KIND.

12. We grant, however, that the pleasures claimed for the virtuous man are neither tfiose sought by debauchees, nor those enjoyed by the body. Those pleasures could not be predicated of him without degrading his felicity. Nor can we claim for him raptures of delight—for what would be their use? It is sufficient to suppose that the virtuous man tastes the pleasures attached to the presence of goods, pleasures which must consist neither in motions, nor be accidental. He enjoys the presence of those (higher) goods because he is present to himself; from that time or he lingers in a state of sweet serenity. The virtuous man, therefore, is always serene, calm, and satisfied. If he be really virtuous, his state cannot be troubled by any of the things that we call evils. Those who in the virtuous life are seeking for pleasures of another kind are actually seeking something else than the virtuous life.

MacKenna

12. The pleasure demanded for the life cannot be in the enjoyments of the licentious or in any gratifications of the body- there is no place for these, and they stifle happiness- nor in any violent emotions- what could so move the Sage?- it can be only such pleasure as there must be where Good is, pleasure that does not rise from movement and is not a thing of process, for all that is good is immediately present to the Sage and the Sage is present to himself: his pleasure, his contentment, stands, immovable.

Thus he is ever cheerful, the order of his life ever untroubled: his state is fixedly happy and nothing whatever of all that is known as evil can set it awry- given only that he is and remains a Sage.

If anyone seeks for some other kind of pleasure in the life of the Sage, it is not the life of the Sage he is looking for.


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