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L’originalité de la communion chrétienne avec Dieu.

quarta-feira 26 de setembro de 2007, por Cardoso de Castro

Comme on le voit, Scheler n’est pas précisément heureux dans ces citations. Mais là n’est pas le plus grave. Le pire est que le raisonnement, dans son ensemble, porte à faux. On cherche en vain, dans les Evangiles, la moindre preuve que Jésus ait enseigné que l’homme « purifie son cœur et enraye la progression du mal » en laissant libre cours au péché, et que l’accomplissement de l’acte coupable empêche le mal « d’attaquer plus profondément la personne ». Jésus n’a jamais considéré le mal comme quelque chose qui n’atteint l’homme que superficiellement. Bien au contraire, pour lui, le péché a ses racines dans le fond du cœur de l’homme. « C’est du dedans, c’est du cœur de l’homme que proviennent les mauvaises pensées, les impudicités, les vols, les meurtres, etc. Toutes ces choses mauvaises viennent du dedans et souillent l’homme. » (Marc, 7, 21 et ss.) Jésus ignore qu’il y ait dans le pécheur une partie profonde qui ne serait pas touchée par le péché et que l’homme conserverait intacte du fait qu’il se libère de ce péché, pour ainsi dire, en l’extériorisant. Scheler résume la pensée de Jésus en disant que « le pécheur qui commet le péché vaut mieux que celui qui ne pèche pas et dont le désir coupable se tourne vers l’intérieur et corrompt son être ». Force est de déclarer que cette interprétation est improvisée, qu’elle n’a rien de commun avec la réalité et que Jésus la réfute lui-même clairement. Il est certain que, lorsqu’il appelle les pécheurs, telle n’est pas sa pensée.