Página inicial > Antiguidade > Neoplatonismo > Plotino (séc. III) > Enéada III > Enéada III, 1 (3) > Plotino - Tratado 3,6 (III, 1, 6) — Refutação da opinião dos astrólogos (2)

Plotino - Tratado 3,6 (III, 1, 6) — Refutação da opinião dos astrólogos (2)

domingo 29 de maio de 2022, por Cardoso de Castro

  

Míguez

6. Cada ser nace de conformidad con su naturaleza; así el caballo como nacido de un caballo, el hombre como nacido de un hombre, y cualquier otro ser de acuerdo con el ser del que proviene [1]. Concedamos que el movimiento del cielo está concertado y coopera con los acontecimientos; esta cooperación es, no obstante su importancia, de naturaleza física y sólo afecta a las cualidades del cuerpo, así por ejemplo al calor y al frío y a las mezclas consiguientes que de ahí resultan. Ahora bien, ¿cómo explicar la producción de los caracteres, las ocupaciones y, especialmente, todas esas cosas que no deben quedar sometidas al temperamento físico, como por ejemplo las que son propias del gramático, del geómetra, del experto en el juego de dados o de cualquiera de los inventores? ¿Atribuiríamos a los astros los caracteres viciosos, cuando los astros son realmente dioses? Se dice generalmente que (los astros) nos envían males que ellos mismos experimentan, porque se introducen y precipitan en la tierra. ¡Como si pudiesen hacerse diferentes en el momento en que se ocultan respecto a nosotros, sin tener en cuenta para nada su movimiento eterno por la esfera del cielo y la posición idéntica que conservan en relación con la tierra! No deberá decirse que un astro se vuelve malo o bueno a tenor del astro al que mira y según la posición que adopta; ni tampoco que nos hace bien, si su disposición es buena, o mal, si su disposición es mala. Mejor convendrá decir que el movimiento de traslación de los astros atiende a la conservación del universo e, igualmente, a cualquier otro servicio; y así, mirando hacia los astros como si fuesen letras, todo el que conoce este alfabeto reconoce los hechos del futuro en las figuras de aquellos, interpretando metódicamente su significación por el procedimiento de la analogía. Es como si se dijese: un pájaro que vuela a gran altura, anuncia acciones de carácter elevado.

Bouillet

[6] Chaque être tient ses caractères de sa nature. Tel être est un cheval parce qu’il naît d’un cheval ; tel autre un homme parce qu’il naît d’un homme (22); bien plus, il est tel cheval, tel homme, parce qu’il est né de tel ou tel. Sans doute le cours des astres peut y contribuer, mais il faut faire la plus large part à la génération. Les astres n’agissent que sur les corps et d’une manière corporelle : ainsi, ils leur communiquent la chaleur, le froid, les diverses espèces de tempéraments qui en sont les résultats. Mais comment donneraient-ils à l’homme ses moeurs, ses goûts et tous ces penchants qui ne paraissent nullement dépendre du tempérament, comme la vocation de l’un pour être géomètre, de l’autre pour être grammairien, de celui-ci pour être joueur, de celui-là pour être inventeur?

Comment admettre que la perversité nous vienne d’êtres qui sont des dieux ? Comment en général croire qu’ils soient les auteurs des maux qu’on leur attribue et qu’ils deviennent mauvais eux-mêmes parce qu’ils se couchent ou qu’ils passent sous terre, comme s’ils se ressentaient en quoi que ce soit de ce qu’ils se couchent par rapport à nous, comme si, même alors, ils ne continuaient pas toujours de parcourir la sphère céleste et d’être dans la même relation avec la terre? Il ne faut pas non plus dire que, lorsqu’un astre est par rapport à un autre dans telle ou telle position, il devient meilleur ou moins bon, qu’il nous fait du bien quand il est bien disposé, et du mal dans le cas contraire.

On doit admettre que les astres concourent par leur mouvement à la conservation de l’univers, mais qu’ils y remplissent en même temps un autre rôle. Ils servent de lettres pour ceux qui savent déchiffrer cette espèce d’écriture, et qui, en considérant les figures formées par les astres, y lisent les événements futurs d’après les lois de l’analogie, comme si, voyant un oiseau voler haut, on en concluait qu’il annonce de hauts faits (23).

Bréhier

6. Chaque être naît conforme à sa propre espèce, cheval parce qu’il est issu d’un cheval, homme parce qu’il est né d’un homme, avec telle nature parce qu’il est né de tel être. Sans doute le mouvement du ciel est une cause additionnelle qui concourt aux événements ; il fournit beaucoup, mais à la manière d’un corps, qui ne contribue qu’aux qualités corporelles, à la chaleur ou au froid, et aux tempéraments physiques qui en résultent. Mais comment produisent-ils les caractères, les occupations et en particulier celles qui, semble-t-il, ne dépendent pas du tout des tempéraments physiques, comme celles de grammairien, de géomètre, de joueur de dés ou d’inventeur ? Comment les vices du caractère seraient-ils un don des astres, puisque les astres sont des dieux ? Et généralement pourquoi dire : ils nous envoient des maux, parce qu’ils en subissent eux-mêmes, dès qu’ils se couchent et se transportent au-dessous de la terre ? Comme si leur état devenait différent, quand ils se couchent par rapport à nous, et comme s’ils n’étaient pas transportés éternellement sur la sphère céleste, et ne gardaient pas un même rapport de position avec la terre ! Il ne faut pas dire non plus qu’un astre, selon l’astre qu’il regarde et suivant sa position à son égard, devient malfaisant ou bienfaisant, et qu’il nous fait du bien, s’il est en bonne disposition, et du mal, dans le cas contraire. Il faut dire plutôt que le mouvement de translation des astres se rapporte à la conservation de l’univers mais qu’il sert aussi à un autre usage ; en tournant ses regards vers les astres comme vers des lettres, celui qui connaît un pareil alphabet lit l’avenir d’après les figures qu’ils forment, en recherchant méthodiquement leurs significations d’après l’analogie ; comme si l’on disait : un oiseau qui vole haut annonce des actions élevées.

Guthrie

HEREDITY MORE IMPORTANT THAN STAR-INFLUENCE; CONTINUATION.

6. Each being derives his character from his nature. One being is a horse because he is born from a mare, while another is human, because born from a human mother; and more: he is that particular horse, and that particular man because he is born from such and such a horse, or woman. Doubtless, the course of the stars may modify the result, but the greatest part of the influence must be allowed to heredity.

STARS AFFECT THE PHYSICAL, NOT THE MENTAL BEING.

The stars act on the body only in a physical way, and thus impart to them heat, cold, and the variety of temperament which results therefrom. But how could they endow the man with habits, tastes, and inclinations which do not seem to depend on the temperament, such as the avocation of a surveyor, a grammarian, a gambler, or an inventor?

IRRATIONAL CLAIMS OF ASTROLOGERS. Besides, nobody would admit that perversity could come from beings who are divinities. How could one believe that they are the authors of the evils attributed to them, and that they themselves become evil because they set or pass under the earth, as if they could possibly be affected by the fact that, in regard to us, they seem to set; as if they did not continue to wander around the heavenly sphere, and remained in the same relation to the earth ? Besides it is incredible that because a star is in such or such a position in respect of another star, it becomes better or worse, and that it affects us with goodness when it is well disposed, and evil in the contrary case.

STARS SERVE AS LETTERS IN WHICH TO READ NATURE.

We grant that by their movement the stars co-operate in the conservation of the universe, and that they simultaneously play in it another part. They serve as letters for those skilled in deciphering this kind of writing; and who, by the observation of the figures formed by the stars, read into them future events according to the laws of analogy, as for instance, if one presaged high deeds from seeing a bird fly high.

MacKenna

6. But in fact everything follows its own Kind; the birth is a horse because it comes from the Horse Kind, a man by springing from the Human Kind; offspring answers to species. Allow the kosmic circuit its part, a very powerful influence upon the thing brought into being: allow the stars a wide material action upon the bodily part of the man, producing heat and cold and their natural resultants in the physical constitution; still does such action explain character, vocation and especially all that seems quite independent of material elements, a man taking to letters, to geometry, to gambling, and becoming an originator in any of these pursuits? And can we imagine the stars, divine beings, bestowing wickedness? And what of a doctrine that makes them wreak vengeance, as for a wrong, because they are in their decline or are being carried to a position beneath the earth - as if a decline from our point of view brought any change to themselves, as if they ever ceased to traverse the heavenly spheres and to make the same figure around the earth.

Nor may we think that these divine beings lose or gain in goodness as they see this one or another of the company in various aspects, and that in their happier position they are benignant to us and, less pleasantly situated, turn maleficent. We can but believe that their circuit is for the protection of the entirety of things while they furnish the incidental service of being letters on which the augur, acquainted with that alphabet, may look and read the future from their pattern - arriving at the thing signified by such analogies as that a soaring bird tells of some lofty event.


Ver online : Plotino


[1Cf. para la tesis aquí expuesta, Aristóteles. Metafísica, Z 7. 1032 a 25-26.