Categoria: Schuon, Frithjof
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Le Logos est au centre : d’une part il se place au-dessous du pur Absolu et au-dessus du monde “naturel” et “profane”, et d’autre part il combine le “céleste” et le “terrestre” – ou le “divin” et l’”humain” – du fait qu’il englobe la dimension déjà relative du Principe et la manifestation de ce Principe…
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Le raisonnement ne saurait jouer, dans la connaissance, un rôle autre que celui de cause occasionnelle de l’intellection; celle-ci intervient d’une manière subite – et non continue ou progressive – dès que l’opération mentale, conditionnée à son tour par une intuition intellectuelle possède la qualité qui en fait un symbole pur. (Perspectives spirituelles et faits…
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L’Intellect est l ‘« oeil du coeur » ou l’organe de la connaissance directe. Il se projette dans l’âme individuelle en se limitant et se polarisant ; il se manifeste sous un triple aspect, ou si l’on préfère, il se scinde en trois modes : l’intelligence, la volonté et le sentiment.
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Intellection, inspiration, révélation : ces trois réalités sont essentielles pour l’homme et la collectivité humaine; elles sont distinctes l’une de l’autre, mais aucune ne se réduit purement et simplement à une question de « réalisation ». (Perspectives spirituelles et faits humains)
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L’homme est la personnification d’une alternative aux dimensions qui échappent à sa vision immédiate ; en d’autres termes, la raison d’être même de la condition humaine est de choisir, et de faire le bon choix : d’opter pour la participation libératrice à l’Etre nécessaire, et non pour l’errance asservissante dans le labyrinthe du possible et…
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Croire sincèrement, c’est croire comme si on voyait; c’est admettre avec tout notre être; c’est donc se détacher du multiple, du divers, de tout ce qui n’est pas l’Un; c’est toute la voie, jusqu’à l’union.
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Le monde se trouve pour ainsi dire suspendu entre deux dimensions complémentaires, la transcendance et l’immanence : d’une part, Dieu est l’ « Autre » qui est infiniment « au-dessus » du monde et, d’autre part, le monde est sa manifestation dans laquelle il est présent. (Avoir un centre)
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C’est infini ce qui n’est déterminé par aucune frontière ; c’est tout d’abord la Potentialité ou la Possibilité en soi, et ipso facto la Possibilité des choses, donc la Virtualité. Sans la Toute-Possibilité, il n’y aurait ni Créateur ni création, ni Mâyâ ni Samsâra.
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… combien est fausse l’idée évolutionniste que l’homme — son esprit aussi bien que sa forme — ne serait qu’une phase quelconque parmi mille autres, qu’il n’y aurait donc rien de quasi-absolu, de parfait ni de définitif dans ce phénomène « fait à l’image de Dieu » ; bref, qu’à la place de la projection…
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Le sujet humain — l’ego — est comme suspendu entre l’ « élévation » et la « profondeur » : entre l’Être divin qui réside « dans les cieux » et le divin Soi qui réside « au fond du cœur ». (Avoir un centre)
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Le diable est la personnification humanisée — au contact de l’homme — de lá aspect subversif de la puissance existentielle centrifuge; non de cette puissance en tant qu’elle a pour mission de manifester positivement la Possibilité divine.
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L’Univers total comporte quatre degrés fondamentaux : le Principe en soi, qui est “pur Absolu” ; le Principe déjà compris en Mâyâ, lequel est le Dieu créateur, législateur et salvateur ; le Principe réfléchi dans l’ordre créé, lequel est l’ordre “céleste”, et aussi l’Avatâra ; et la création périphérique, qui est purement “horizontale” et “naturelle”.
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La création à laquelle nous appartenons est un cycle de la manifestation universelle, celle-ci étant composée d’une indéfinité de cycles “nécessaires” sous le rapport de leur existence mais “libres” sous celui de leur particularité.