4) “... major autem harum est caritas”. Ao contrário das duas virtudes de que falamos, a caridade não dá lugar a equívoco; com efeito, a palavra caridade não conhece [45] nenhum uso que aponte a um estado de convicção. Não obstante, ela apresenta certa analogia com a divisão na distinção entre o amor (ou caridade), que é um esforço pela posse concreta, e aquele que dá nascimento à intuição de uma unidade livre que se consuma na entrega. Falamos desta última. Como nas outras duas virtudes, o (…)
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lieb / Liebe / lieben / lieblich / Belieben
Liebe / amour / amor / love / lieb / nice / Belieben / bon-plaisir / arbítrio / discretion
Toute la pensée de Heidegger , toute sa vie peut-être, est habitée par l’amour, en un sens qui n’est ni platement sentimental ni métaphysique, et dont il reste peut-être entièrement à prendre la mesure comme pouvoir de transfiguration de la vie humaine. Dans une lettre du 21 février 1925, Heidegger a pu écrire à Hannah Arendt que l’amour est « d’une richesse sans commune mesure avec d’autres possibilités accordées à l’être humain ». Ultérieurement, Hannah Arendt rédigera, sous la direction de Karl Jaspers , une thèse sur le concept d’amour chez saint Augustin . Le terme « amour » est certes ambigu, vu qu’en allemand (Liebe) comme en français il peut traduire deux mots grecs bien différents : erôs et agapè, à savoir l’« amour » dont il est question dans le Banquet de Platon , que les Grecs rattachaient à Aphrodite, et l’amour du prochain ou charité dont parle le Nouveau Testament, que le latin appelle dilectio, amor, ou encore caritas. Ce problème n’avait évidemment pas échappé à Heidegger, auquel il arrive de le souligner avec une citation d’Erwin Rohde (le philologue et ami de Nietzsche ) à l’appui (De l’essence de la vérité, GA34, 216). Dans une note du § 29 d’Être et temps, deux citations assez voisines d’esprit, de Pascal et de saint Augustin, font de l’amour, au second sens du terme, le porche de la vérité. Comme Max Scheler , très présent dans ces parages et auquel Heidegger n’a pas marchandé son admiration pour sa phénoménologie de la « vie affective » et de la « sympathie », notre auteur nous dit en quelque sorte que, loin de « rendre aveugle » comme on le dit proverbialement, l’amour ouvre les yeux. [LDMH]