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Bréhier-Plotin: effets
quinta-feira 1º de fevereiro de 2024, por
Mais voici encore, sur ce point, des considérations plus exactes. Les événements que les devins prédisent d’après le rapport de position des astres à la naissance d’un enfant, sont, disent-ils, non seulement annoncés mais produits par les astres. Mais lorsque l’on dit [en tirant l’horoscope d’un enfant], qu’il est de naissance noble, par son père ou par sa mère, comment dire que les astres produisent cette noblesse, puisqu’elle existait chez les parents, avant la situation des astres qui sert à la prédire ? D’ailleurs, ils prétendent connaître le sort des parents d’après l’horoscope des enfants ; d’après celui des pères, ils prédisent le caractère et le sort d’enfants qui ne sont pas encore nés ; ils annoncent, d’après l’horoscope d’un individu, la mort de son frère, d’après celui d’une femme, le sort de son mari, ou inversement. Comment donc, à la naissance d’un individu donné, la position des astres produirait-elle des effets qu’ils déclarent eux-mêmes venir de ses parents ? Si les parents, qui sont antérieurs à cette conjonction, sont les causes véritables, les astres ne le sont pas. D’autre part, si l’on ressemble à ses parents, c’est que la beauté et la laideur viennent de famille, et non du mouvement des astres. Il est constant, que, en un même moment, naissent des animaux de toute espèce et des hommes ; or tous les êtres, pour qui la conjonction des astres est la même, devraient avoir des caractères identiques. Comment donc, avec ces figures identiques des astres, naissent à la fois des hommes et d’autres êtres ? ENNÉADES - Bréhier: III, 1 [3] - Du destin 5
Les circonstances ne sont pas les maîtresses de notre bonheur ; elles sont les conséquences des événements précédents, et elles arrivent parce qu’elles sont dans la trame des effets et des causes. Le maître de l’univers tisse cette trame, avec le concours des êtres dont la nature est de se porter vers le bien ou vers le mal ; ainsi dans une armée, le général commande, et les soldats conspirent avec lui en se rangeant. L’univers est organisé avec la prévoyance d’un général ; le général se rend compte de ce qu’il y a à faire et à subir ; il prévoit aussi le nécessaire, vivres et boisson, armes et machines, ainsi que tous les résultats de la combinaison de ces divers moyens d’action, de manière que chacun de ces résultats se produise à l’endroit qui convient ; ainsi tout dérive de l’habileté industrieuse du général. Pourtant tout ce que feront ses ennemis se fait en dehors de lui, et il ne peut commander aussi à leur armée. Mais, dans l’univers où il y a un chef suprême à qui tout est subordonné, qu’y aurait-il qui ne rentrât pas dans son plan et dans ses combinaisons ? ENNÉADES - Bréhier: III, 3 [48] - De la Providence, livre deuxième 2