Attribuer toutes choses à des corps, que ce soit des atomes ou ce qu’on appelle des éléments, engendrer avec le mouvement irrégulier qui en résulte la règle, la raison et l’âme dominatrice, c’est à la fois absurde et impossible, et il est plus impossible encore, si l’on peut dire, de partir des atomes. On a présenté sur ce point beaucoup d’arguments très justes. Si l’on pose de tels principes, il ne s’ensuit pas même d’une façon nécessaire qu’il y ait, pour toutes choses, une nécessité ou, (…)
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Bréhier / Émile Bréhier
ÉMILE BRÉHIER (1876-1952)
OBRA NA INTERNET: CLASSIQUES; LIBRARY GENESIS
EXCERTOS DE:
- Histoire de la philosophie. Tome I. L’Antiquité et le Moyen âge (1928) [tradução em português de Eduardo Sucupira Filho]
Matérias
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Bréhier-Plotin: divination
1º de fevereiro, por Cardoso de Castro -
Bréhier-Plotin: Cronos
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroDonc première question : qui est Aphrodité ? Ensuite, l’amour est-il né d’elle ou seulement en même temps qu’elle, ou alors comment peut-il être à la fois né d’elle et en même temps qu’elle ? Il y a une double Aphrodité, l’Aphrodité céleste qui est, dit-on, fille d’Ouranos, et une autre qui est fille de Zeus et de Dioné, et qui préside aux marialges humains’. La première n’a pas de mère, et ne préside pas aux mariages, parce qu’il n’y a pas de mariage dans le ciel. L’Aphrodité céleste est la (…)
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Bréhier-Plotin: colère
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroNous examinerons plus tard comment pâtit le corps organisé ; cherchons maintenant comment pâtit le composé de l’âme et du corps, et, par exemple, comment il souffre. Est-ce parce qu’il y a telle disposition du corps, puis que cette affection s’est transmise aux sens, enfin que la sensation aboutit à l’âme ? — Mais on ne voit pas encore bien comment naît la sensation. Ensuite, il y a des cas où la peine commence par une opinion ou un jugement énonçant qu’un malheur nous arrive à nousmêmes ou (…)
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Bréhier-Plotin: vices
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroAutre est l’homme véritable et pur de toute bestialité ; il possède des vertus intellectuelles, qui résident dans l’âme même qui se sépare du corps ; en notre séjour même, elle peut s’en séparer ; car lorsqu’elle abandonne tout à fait le corps, la vie du corps, qui vient de son illumination par l’âme, s’en va avec l’âme et la suit. Les vertus non intellectuelles, qui viennent de l’habitude et de l’exercice, appartiennent au composé ; les vices aussi, ainsi que l’envie, la jalousie et la (…)
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Bréhier-Plotin: sympathie
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroRecherchons encore le mode d’union de l’âme et du corps. Peut-être n’est-elle pas plus possible que, par exemple, celle d’une ligne et de la couleur blanche, c’est-à-dire de deux natures différentes. Est-ce un entrelacement ? L’entrelacement ne fait pas la sympathie ; des choses entrelacées peuvent ne rien éprouver les unes des autres ; l’âme, tout en étant répandue à travers le corps, pourrait n’en pas éprouver les passions et être comme la lumière, surtout si on peut la considérer comme (…)
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Bréhier-Plotin: suicide
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroCette courte prédication, destinée à empêcher le suicide, ne peut avoir été écrite, comme on l’a quelquefois pensé, à l’occasion de l’accès de mélancolie qui donna à Porphyre le désir de quitter la vie ; car elle date d’une époque antérieure à l’arrivée de Porphyre dans l’école ; elle emprunte presque tous ses traits à la prédication morale populaire contre le suicide, telle qu’on la trouve chez Épictète ; elle a, sans doute, dans la diatribe, des modèles plus anciens. Elle dépasse en effet (…)
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Bréhier-Plotin: sphères
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroPourquoi le ciel se meut-il d’un mouvement circulaire ? - Parce qu’il imite l’intelligence. - À quel sujet appartient ce mouvement ? Est-ce à l’âme du ciel ou à son corps ? - Et pourquoi ? Est-ce parce que l’âme est en elle-même, et parce qu’elle fait toujours effort pour aller vers elle-même ? Est-ce parce qu’elle est en elle-même, sans y être continuellement ? D’ailleurs, estce en se mouvant d’un mouvement local qu’elle meut le corps avec elle ? S’il en était ainsi, il faudrait qu’elle (…)
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Bréhier-Plotin: régions
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroMais peut-être n’est-ce pas ainsi que les choses se passent ; peut-être tout est-il gouverné par la translation du ciel et le mouvement des astres qui déterminent chaque chose, selon les rapports de position qu’ils ont à leur passage au méridien, à leur lever, à leur coucher et selon leurs conjonctions. De fait, c’est d’après cela que les devins prédisent les futurs événements de l’univers, et en particulier savent dire à chacun quel sera son sort et quelles seront ses pensées. On voit bien (…)
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Bréhier-Plotin: régles
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroEst-ce qu’il possède aussi en acte les vertus intérieures ou seulement les vertus supérieures ? Il les possède les unes et les autres, mais en sens différent. Examinons chaque vertu séparément. Voici la prudence ; s’il exerce les vertus qui sont les principes des vertus inférieures, comment la prudence sous sa forme inférieure subsisterait-elle encore, alors qu’elle n’agit plus ? Comment serait-ce possible, si les vertus n’ont pas les mêmes limites naturelles, s’il y a une tempérance qui (…)
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Bréhier-Plotin: propositions
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroQu’est-ce que cette dialectique, qu’il faut enseigner aussi au musicien et à l’amant ? C’est une science qui, pour chaque objet donné, rend capable d’exprimer par un discours ce qu’est cet objet, en quoi il diffère des autres, et ce qu’il a de commun avec eux, parmi quels objets et dans quelle classe il se trouve ; elle détermine encore si l’existence lui appartient, quel est le nombre d’êtres d’un genre donné, et le nombre d’êtres qui n’appartiennent pas à ce genre mais en diffèrent. La (…)
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Bréhier-Plotin: proportion
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroQue l’un ou l’autre soit vrai, il en résulte que Dieu possède des vertus, fussent-elles différentes des nôtres. Si donc on accorde que nous pouvons ressembler à Dieu, même par des vertus différentes des siennes (car s’il en est autrement dans les autres vertus, nous avons du moins des vertus qui ne sont pas semblables à celles de Dieu, à savoir les vertus civiles), rien n’empêche d’aller plus loin et de dire que nous devenons semblables à Dieu par nos vertus propres, même si Dieu, n’a pas de (…)
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Bréhier-Plotin: physique
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroDonc la dialectique est une partie de la philosophie, et précieuse entre toutes. La philosophie a d’autres parties ; elle étudie la nature avec l’aide de la dialectique ; et si l’arithmétique aussi et d’autres arts usent de la dialectique, la physique en est bien plus proche et tire bien plus d’elle. La philosophie étudie la morale, en partant encore de la dialectique ; elle y ajoute les bonnes habitudes et les exercices d’où elles proviennent. Les habitudes rationnelles tirent leur (…)
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Bréhier-Plotin: perception
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroChez les enfants, les facultés qui viennent du composé sont très actives ; mais le composé reçoit fort peu la lumière d’en haut. Lorsque cette lumière n’agit pas sur nous, c’est qu’elle tourne son activité vers la région supérieure ; elle agit sur nous, lorsqu’elle descend jusqu’à la partie moyenne de l’âme. — Quoi ! ne sommes-nous pas aussi cette région supérieure ? — Oui, mais il faut encore que nous en ayons la perception ; car nous n’utilisons pas toujours ce que nous possédons ; il nous (…)
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Bréhier-Plotin: opinions
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroÀ quel sujet appartiennent le plaisir et la peine, la crainte et la confiance, le désir et l’aversion ? Est-ce à l’âme ? Est-ce à l’âme usant du corps ? Est-ce à un troisième être composé de l’âme et du corps ? Et cette dernière question se dédouble — est-ce au mélange lui-même ? Est-ce à une chose différente résultant du mélange ? Les mêmes questions se posent pour les actions et les opinions qui résultent de ces passions. Pour les réflexions et les opinions, on doit chercher si toutes ou (…)
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Bréhier-Plotin: notion
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroLe philosophe a une disposition naturelle à s’élever ; il a des ailes et n’a pas besoin, comme les précédents, de se séparer du monde sensible ; il se meut vers les hauteurs. Mais sa marche est incertaine, et il n’a besoin que d’un guide ; il faut lui montrer la route et le conduire ; car il est détaché des choses sensibles, et depuis longtemps. Il faut donc lui donner les sciences pour l’habituer à la notion des êtres incorporels et assurer en lui cette notion (il les recevra facilement (…)
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Bréhier-Plotin: mixte
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroCertains admettent que les qualités seules se mélangent ; selon eux la matière de chacun des deux corps est juxtaposée à celle de l’autre ; mais les qualités qui viennent de chacun des deux s’introduisent dans l’autre. Ils peuvent sembler avoir raison dans leur critique du mélange total ; il en résulterait, disent-ils, que les grandeurs des masses se subdiviseraient en fragments, s’il ne restait, dans le mixte, aucun intervalle rempli par un seul des deux corps, et si la division se (…)
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Bréhier-Plotin: malheurs
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroAlors, pourquoi l’homme heureux veut-il les garder et repousse-t-il leurs contraires ? - Nous dirons qu’ils apportent leur part non pas au bonheur, mais à l’existence ; les incommodités contraires tendent à lui faire perdre l’existence, ou font obstacle au bonheur qui est notre fin ; non qu’elles le suppriment ; mais celui qui possède la chose la meilleure veut la posséder seule et sans rien d’autre ; or les incommodités, si elles ne suppriment pas le bonheur par leur présence, existent (…)
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Bréhier-Plotin: malheur
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroNous examinerons plus tard comment pâtit le corps organisé ; cherchons maintenant comment pâtit le composé de l’âme et du corps, et, par exemple, comment il souffre. Est-ce parce qu’il y a telle disposition du corps, puis que cette affection s’est transmise aux sens, enfin que la sensation aboutit à l’âme ? — Mais on ne voit pas encore bien comment naît la sensation. Ensuite, il y a des cas où la peine commence par une opinion ou un jugement énonçant qu’un malheur nous arrive à nousmêmes ou (…)
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Bréhier-Plotin: maladie
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroNon ! L’être humain, et, en particulier, le sage, n’est pas double ; la preuve, c’est que l’âme se sépare du corps et méprise les prétendus biens corporels. Il est ridicule d’estimer le bonheur du sage à la mesure de celui d’un animal ; le bonheur consiste à bien vivre ; et, puisque bien vivre c’est agir, il n’existe que dans l’âme, et non pas même dans l’âme toute entière ; il n’existe pas dans l’âme végétative, de manière que, par elle, il atteignît le corps ; être heureux, ce n’est pas (…)
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Bréhier-Plotin: lune
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroSe reposer quand on est arrivé là et ne pas vouloir aller plus haut, c’est être paresseux ou ne pas écouter ceux qui remontent aux causes premières, situées au delà. Pourquoi, de deux individus nés dans les mêmes circonstances, par exemple au lever de la lune, l’un commetil un vol et non pas l’autre ? Pourquoi, sous des influences semblables du milieu, l’un tombe-t-il malade et non pas l’autre ? Pourquoi le même travail conduit-il l’un à la fortune et l’autre à la pauvreté ? Pour les (…)