La diminution des objets vient-elle de la diminution des angles sous lesquels on les voit ? Non, nous l’avons dit ailleurs4. Ajoutons encore ici que, tout en attribuant la diminution de l’objet à celle de l’angle visuel, l’on admet que le reste de l’oeil perçoit des objets qui ne tombent pas sous cet angle, au moins des objets tels que l’atmosphère. Mais supposons un très grand objet, une montagne, qui occupe l’ceil entier ; elle est égale au champ visuel, et ne permet de rien voir en dehors (…)
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Bréhier / Émile Bréhier
ÉMILE BRÉHIER (1876-1952)
OBRA NA INTERNET: CLASSIQUES; LIBRARY GENESIS
EXCERTOS DE:
- Histoire de la philosophie. Tome I. L’Antiquité et le Moyen âge (1928) [tradução em português de Eduardo Sucupira Filho]
Matérias
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Bréhier-Plotin: céleste
1º de fevereiro, por Cardoso de Castro -
Bréhier-Plotin: Banquet
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroPourtant, peut-on dire que Plotin suit ici Platon ? Assurément, le cadre du traité est platonicien ; il décrit l’ascension de l’âme vers le Bien, et il y distingue deux degrés ; celui qui correspond aux descriptions du Phèdre, du Banquet, et aux premières démarches de l’éducation scientifique dans le livre VII de la République (jusqu’à la dialectique exclusivement) ; dans ce premier degré, l’âme s’évade du monde sensible. Le deuxième degré est la dialectique (celle des livres VI et VII de la (…)
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Bréhier-Plotin: tendances
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroEn quel sens ces passions sont-elles donc communes à l’âme et au corps ? Est-ce parce que le désir vient de la faculté de désirer, la colère de l’appétit irascible, et, en général, la tendance de la faculté des inclinations ? Mais alors, les passions ne sont plus communes à l’âme et au corps ; elles appartiennent à l’âme toute seule. Non, diton, au corps aussi ; car il faut un bouillonnement du sang et de la bile et, en général, une certaine disposition du corps pour émouvoir nos désirs, par (…)
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Bréhier-Plotin: subir
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroConsidérons maintenant l’âme dans le corps, qu’elle existe d’ailleurs avant lui ou seulement en lui ; d’elle et du corps se forme le tout appelé animal. Si le corps est pour elle comme un instrument dont elle se sert, elle n’est pas contrainte d’accueillir en elle les affections du corps, pas plus que l’artisan ne ressent ce qu’éprouvent ses outils : mais peut-être faut-il qu’elle en ait la sensation, puisqu’il faut qu’elle connaisse, par la sensation, les affections extérieures du corps, (…)
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Bréhier-Plotin: source
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroCar suivant un vieux discours, la tempérance, le courage, toute vertu et la prudence elle-même sont des purifications. C’est pourquoi les mystères disent à mots couverts que l’être non purifié, même dans l’Hadès, sera placé dans un bourbier, parce que l’être impur aime les bourbiers, à cause de ses vices, comme s’y complaisent les porcs, dont le corps est impur. En quoi consisterait donc la véritable tempérance sinon à ne pas s’unir aux plaisirs du corps, mais à les fuir parce qu’ils sont (…)
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Bréhier-Plotin: sommeil
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroEt lorsqu’il perd la raison, sous le flot des maladies ou des artifices de la magie ? - Si [les Stoïciens] admettent que, dans ces conditions, il ne perd pas la sagesse, non plus que dans l’état de sommeil, qu’est-ce qui l’empêche de garder le bonheur ? Car [les Stoïciens] disent qu’il ne perd pas le bonheur pendant son sommeil ; ils ne déduisent pas la durée du sommeil du temps de son bonheur, puisqu’ils disent qu’il est heureux pendant toute la vie. - On dira qu’il est alors heureux mais (…)
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Bréhier-Plotin: quiddité
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroMais peut-être les raisons [séminales] qui produisent les qualités substantielles sont toutes substantielles ; mais les qualités substantielles produites sont, dans les êtres intelligibles, des quiddités et, dans les choses sensibles, des qualités. C’est pourquoi nous nous trompons toujours dans nos recherches sur la quiddité d’un être ; nous manquons la quiddité et nous nous contentons de la qualité. Par exemple le feu n’est pas ce que nous disons qu’il est, en considérant sa qualité seule (…)
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Bréhier-Plotin: Phèdre
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroQuel est l’art, quelle est la méthode, quelle est la pratique qui nous conduisent où il faut aller ? Où faut-il aller ? C’est au Bien et au principe premier. Voilà ce que nous posons comme accordé et démontré de mille manières ; et les démonstrations qu’on en donne sont aussi des moyens de s’élever jusqu’à lui. Que devra être celui qui s’élève ainsi ? Est-ce, comme dit [Platon], celui qui [dans une vie antérieure] a vu tous les êtres ou le plus grand nombre d’entre eux ? À sa première (…)
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Bréhier-Plotin: méchant
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroMais le temps met au jour bien de belles actions, qu’ignore celui qui est heureux peu de temps (si l’on doit même appeler tout à fait heureux celui dont le bonheur ne se traduit pas par un grand nombre de belles actions). - Dire que le bonheur résulte de beaucoup d’années et de beaucoup d’actions, c’est le composer d’êtres qui ne sont plus, d’événements passés et de l’instant présent qui est unique. C’est pourquoi nous avions posé ainsi la question ; le bonheur étant dans chaque instant (…)
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Bréhier-Plotin: musique
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroLe beau se trouve surtout dans la vue ; il est aussi dans l’ouïe, dans la combinaison des paroles et la musique de tout genre ; car les mélodies et les rythmes sont beaux ; il y a aussi, en montant de la sensation vers un domaine supérieur, des occupations, des actions et des manières d’être qui sont belles ; il y a la beauté des sciences et des vertus. Y-a-t-il une beauté antérieure à celle-là ? C’est la discussion qui le montrera. Qu’est-ce donc qui fait que la vue se représente la beauté (…)
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Bréhier-Plotin: maître
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroJusqu’où nous conduit la purification ? En résolvant cette question, nous verrons à qui la vertu nous rend semblables et à quel dieu elle nous rend identiques. Or c’est avant tout demander en quel sens la vertu purifie notre cmur, nos désirs et toutes nos autres affections, peines et passions analogues ; c’est demander jusqu’à quel point l’âme peut se séparer du corps. En se séparant du corps, sans doute, elle se recueille en elle-même avec toutes ses parties qui avaient un lieu distinct ; (…)
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Bréhier-Plotin: langage
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroMais puisque Platon indique que la ressemblance avec Dieu est d’une autre espèce, en tant qu’elle appartient aux vertus supérieures, il nous faut parler de cette autre ressemblance ; ainsi nous verrons plus clairement quelle est l’essence de la vertu civile et celle de la vertu supérieure et, d’une manière générale, nous verrons qu’il existe une vertu différente de la vertu civile. Platon dit d’abord que la ressemblance avec Dieu consiste à fuir d’ici-bas ; ensuite il appelle les vertus dont (…)
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Bréhier-Plotin: étandue
1º de fevereiro, por Cardoso de Castro(Est-il d’ailleurs étonnant que les grandeurs soient comme les sons, qui diminuent à mesure que leur forme s’efface, en se propageant ? L’ouïe, elle aussi, cherche sa forme propre, et ne perçoit la grandeur que par accident. - Mais est-il bien vrai qu’elle la perçoit par accident ? Comment perçoit-elle primitivement la grandeur du son ? Est-ce comme il semble qu’on touche une grandeur visible ? - Il est une grandeur qui ne consiste pas en une quantité étendue, mais dans les degrés de plus et (…)
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Bréhier-Plotin: instant
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroQuant au bonheur, il a une limite fixe et toujours la mêmes. S’il s’accroît aussi avec le temps, de manière que nos progrès dans la vertu nous rendent plus heureux, ce n’est pas le compte de nos années de bonheur qui nous rend dignes d’éloge, c’est le degré supérieur de notre vertu, à l’instant même où nous y arrivons. ENNÉADES - Bréhier: I, 5 [36] - Le bonheur s’accroît-il avec le temps ? 6 Pourquoi, s’il faut considérer le présent seul et ne pas faire entrer en compte le passé, ne (…)
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Bréhier-Plotin: amant
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroQuel est l’art, quelle est la méthode, quelle est la pratique qui nous conduisent où il faut aller ? Où faut-il aller ? C’est au Bien et au principe premier. Voilà ce que nous posons comme accordé et démontré de mille manières ; et les démonstrations qu’on en donne sont aussi des moyens de s’élever jusqu’à lui. Que devra être celui qui s’élève ainsi ? Est-ce, comme dit [Platon], celui qui [dans une vie antérieure] a vu tous les êtres ou le plus grand nombre d’entre eux ? À sa première (…)
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Bréhier-Plotin: jugement
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroNous examinerons plus tard comment pâtit le corps organisé ; cherchons maintenant comment pâtit le composé de l’âme et du corps, et, par exemple, comment il souffre. Est-ce parce qu’il y a telle disposition du corps, puis que cette affection s’est transmise aux sens, enfin que la sensation aboutit à l’âme ? — Mais on ne voit pas encore bien comment naît la sensation. Ensuite, il y a des cas où la peine commence par une opinion ou un jugement énonçant qu’un malheur nous arrive à nousmêmes ou (…)
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Bréhier-Plotin: grammairien
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroEt le cas où le grammairien en puissance devient grammairien en acte ? N’y a-t-il pas alors identité entre l’être en puissance et l’être en acte ? C’est le même Socrate qui était savant en puissance et qui est savant en acte. Est-ce que le savant est donc ignorant ? Car le savant en puissance était ignorant. - Oui, l’ignorant est savant, mais par accident ; ce n’est pas en tant qu’ignorant qu’il est savant en puissance ; il est ignorant par accident ; mais c’est par les aptitudes contenues (…)
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Bréhier-Plotin: genres
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroMais puisque Platon indique que la ressemblance avec Dieu est d’une autre espèce, en tant qu’elle appartient aux vertus supérieures, il nous faut parler de cette autre ressemblance ; ainsi nous verrons plus clairement quelle est l’essence de la vertu civile et celle de la vertu supérieure et, d’une manière générale, nous verrons qu’il existe une vertu différente de la vertu civile. Platon dit d’abord que la ressemblance avec Dieu consiste à fuir d’ici-bas ; ensuite il appelle les vertus dont (…)
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Bréhier-Plotin: Deus-Eros
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroParlons maintenant de l’Amour qu’on prétend être un dieu ; ce n’est pas seulement une opinion courante, c’est celle des théologiens et de Platon. Platon en maint passage appelle Éros fils d’Aphrodité ; il en fait le gardien des beaux enfants, celui qui meut leurs âmes vers la beauté intelligible ou qui fortifie la tendance déjà existante qui les y porte. C’est de cet Amour et de lui surtout que la philosophie doit parler. Recevons aussi l’enseignement que Platon nous a donné dans le Banquet (…)
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Bréhier-Plotin: enfants
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroChez les enfants, les facultés qui viennent du composé sont très actives ; mais le composé reçoit fort peu la lumière d’en haut. Lorsque cette lumière n’agit pas sur nous, c’est qu’elle tourne son activité vers la région supérieure ; elle agit sur nous, lorsqu’elle descend jusqu’à la partie moyenne de l’âme. — Quoi ! ne sommes-nous pas aussi cette région supérieure ? — Oui, mais il faut encore que nous en ayons la perception ; car nous n’utilisons pas toujours ce que nous possédons ; il nous (…)