La République   et Les Lois, les deux ouvrages de beaucoup les plus longs du maître incontesté de Plotin  , laissaient certes une place centrale à l’organisation de la cité terrestre, mais, faisant la part belle au mythe (du moins comme pédagogie), Platon  , finalement, pour la bonne administration de nos cités, espérait moins, semble-t-il, de la prudence humaine que de la bienveillance divine. Surtout, séparant comme les Orphiques l’âme du corps, décrivant sa « chute » (plutôt inattention et disharmonie interne que méchant vouloir), il envisageait pour elle des zones de purification et de possibles transmigrations, images et symboles qu’on retrouvera chez tous ses disciples. Du platonisme originaire Plotin retient à la fois le thème de la « fuite^? » hors d’un monde transitoire et prestigieux (entendons riche en sortilèges) et fondamentalement l’assimilation optative au divin. [GANDILLAC  ]