« Baudelaire et Joseph de Maistre », por Daniel Vouga. Librairie José Corti, 1957
Pour ne pas oublier la chose capitale, Nous avons vu partout, et sans l’avoir cherché, Du haut jusques en bas de l’échelle fatale, Le spectacle ennuyeux de l’immortel péché. Baudelaire, Le Voyage.
La formule que je citais à la fin du chapitre précédent : « Tout homme, en qualité d’homme, est sujet à tous les malheurs de l’humanité », loin de résoudre la difficulté, ne fait que l’accroître, car enfin (…)
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Joseph de Maistre
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Vouga (BJM:33-48) – le péché originel
19 de abril, por Cardoso de Castro -
Joseph de Maistre
31 de dezembro de 2023, por Cardoso de CastroTHEOSOPHIA — JOSEPH DE MAISTRE (1753-1821)
BIOGRAFIA E BIBLIOGRAFIA
Escritos na Internet Internet Archive
FILOSOFIA Emil Cioran: EXERCÍCIOS DE ADMIRAÇÃO Entre os pensadores que, como Nietzsche ou São Paulo, tiveram o gosto e o talento da provocação, um lugar não desprezível cabe a Joseph de Maistre. Elevando o menor problema ao nível do paradoxo e à dignidade do escândalo, manejando o anátema com uma crueldade combinada com fervor, ele criou uma obra rica em excessos, um sistema que (…) -
Joseph de Maistre: Le mal et le péché (V)
24 de novembro de 2008, por Cardoso de CastroLE COMTE
Ils parlent de désordre dans l’univers, mais qu’est-ce que le désordre? c’est une dérogation à l’ordre apparemment; donc on ne peut objecter le désordre sans confesser un ordre antérieur, et par conséquent l’intelligence. On peut se former une idée parfaitement juste de l’univers en le voyant sous l’aspect d’un vaste cabinet d’histoire naturelle ébranlé par un tremblement de terre. La porte est ouverte et brisée; il n’y a plus de fenêtres; des armoires entières sont tombées; (…) -
Joseph de Maistre: Le mal et le péché (IV)
24 de novembro de 2008, por Cardoso de CastroLE COMTE
Les hommes n’ont jamais douté que l’innocence ne pût satisfaire pour le crime; et ils ont cru de plus qu’il y avait dans le sang une force expiatrice; de manière que la vie, qui est le sang, pouvait racheter une autre vie.
Examinez bien cette croyance, et vous verrez que si Dieu lui-même ne l’avait mise dans l’esprit de l’homme, jamais elle n’aurait pu commencer. Les grands mots de superstition, et de préjugé n’expliquent rien; car jamais il n’a pu exister d’erreur universelle (…) -
Joseph de Maistre: Le mal et le péché (III)
24 de novembro de 2008, por Cardoso de CastroLE COMTE
Si l’on ôtait de l’univers l’intempérance dans tous les genres, on en chasserait la plupart des maladies, et peut-être même serait-il permis de dire toutes. C’est ce que tout le monde peut voir en général et d’une manière confuse; mais il est bon d’examiner la chose de près. S’il n’y avait point de mal moral sur la terre, il n’y aurait point de mal physique; et puisqu’une infinité de maladies sont le produit immédiat de certains désordres, n’est-il pas vrai que l’analogie nous (…) -
Joseph de Maistre: Le mal et le péché (II)
23 de novembro de 2008, por Cardoso de CastroLE COMTE
Tout mal étant un châtiment, il s’ensuit que nul mal ne saurait être considéré comme nécessaire, et nul mal n’étant nécessaire, il s’ensuit que tout mal peut être prévenu ou par la suppression du crime qui l’avait rendu nécessaire, ou par la prière qui a la force de prévenir le châtiment ou de le mitiger. L’empire du mal physique pouvant donc encore être restreint indéfiniment par ce moyen surnaturel, vous voyez...
LE CHEVALIER
Permettez-moi de vous interrompre et d’être un (…) -
Joseph de Maistre: Le mal et le péché (I)
23 de novembro de 2008, por Cardoso de CastroLE COMTE
Je vous le répète; je n’ai jamais compris cet argument éternel contre la Providence, tiré du malheur des justes et de la prospérité des méchants. Si l’homme de bien souffrait parce qu’il est homme de bien, et si le méchant prospérait de même parce qu’il est méchant, l’argument serait insoluble; il tombe à terre si l’on suppose seulement que le bien et le mal sont distribués indifféremment à tous les hommes. Mais les fausses opinion ressemblent à la fausse monnaie qui est frappée (…) -
Joseph de Maistre: « La guerre est divine »
21 de novembro de 2008, por Cardoso de CastroLE CHEVALIER
Pour cette fois, monsieur le sénateur, j’espère que vous dégagerez votre parole, et que vous nous direz quelque chose sur la guerre.
LE SÉNATEUR
Je suis tout prêt: car c’est un sujet que j’ai beaucoup médité. Depuis que je pense, je pense à la guerre, ce terrible sujet s’empare de toute mon attention, et jamais je ne l’ai assez approfondi.
Le premier mal que je vous en dirai VOUS étonnera sans doute; mais pour moi c’est une vérité incontestable: « L’homme étant donné (…) -
Joseph de Maistre: Portrait du bourreau
21 de novembro de 2008, por Cardoso de CastroLE COMTE
... Je vous crois trop accoutumés à réfléchir, messieurs, pour qu’il ne vous soit pas arrivé souvent de méditer sur le bourreau. Qu’est-ce donc que cet être inexplicable qui a préféré à tous les métiers agréables, lucratifs, honnêtes et même honorables qui se présentent en foule à la force ou à la dextérité humaine, celui de tourmenter et de mettre à mort ses semblables? Cette tête, ce coeur sont-ils faits comme les nôtres? ne contiennent-ils rien de particulier et d’étranger à (…) -
Joseph de Maistre: Sur le péché
14 de novembro de 2008, por Cardoso de CastroJe professe de tout mon coeur la même vérité, et sans aucune restriction; mais cette profession de foi, précisément à cause de sa latitude, exige une explication. Votre saint Thomas a dit avec ce laconisme logique qui le distingue: Dieu est l’auteur du mal qui punit, mais non de celui qui souille. Il a certainement raison dans un sens; mais il faut s’entendre: Dieu est l’auteur du mal qui punit, c’est-à-dire du mal physique ou de la douleur, comme un souverain est l’auteur des supplices qui (…)