Jusqu’où nous conduit la purification ? En résolvant cette question, nous verrons à qui la vertu nous rend semblables et à quel dieu elle nous rend identiques. Or c’est avant tout demander en quel sens la vertu purifie notre cmur, nos désirs et toutes nos autres affections, peines et passions analogues ; c’est demander jusqu’à quel point l’âme peut se séparer du corps. En se séparant du corps, sans doute, elle se recueille en elle-même avec toutes ses parties qui avaient un lieu distinct ; (…)
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Bréhier / Émile Bréhier
ÉMILE BRÉHIER (1876-1952)
OBRA NA INTERNET: CLASSIQUES; LIBRARY GENESIS
EXCERTOS DE:
- Histoire de la philosophie. Tome I. L’Antiquité et le Moyen âge (1928) [tradução em português de Eduardo Sucupira Filho]
Matérias
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Bréhier-Plotin: faiblesse
1º de fevereiro, por Cardoso de Castro -
Bréhier-Plotin: monde
1º de fevereiro, por Cardoso de Castro« Puisque, nécessairement, les maux existent ici-bas et circulent dans cette région du monde, et puisque l’âme veut fuir les maux, il faut nous enfuir d’ici. » En quoi consiste cette fuite ? « A devenir semblable à Dieu, » dit [Platon] ; et nous y arrivons, si nous atteignons la justice, la piété accompagnée de la prudence, et en général la vertu. Mais si nous devenons semblables à Dieu grâce à la vertu, est-ce à un Dieu qui possède lui-même la vertu ? Oui certes, car à quel Dieu (…)
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Bréhier-Plotin: excès
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroMais on demande quels sont les plaisirs d’une telle existence. - On jugera que l’on n’y trouve ni les plaisirs de l’intempérance ni les plaisirs du corps (ces plaisirs ne peuvent être dans cette vie et ils font disparaître tout bonheur), ni même les excès de joie (à quoi bon en effet ?) ; mais on y voit les plaisirs liés à la présence du bien. Ces plaisirs ne sont pas en mouvement ni en devenir ; car les biens sont déjà là tout entiers, puisque le sage est présent à lui-même ; son plaisir (…)
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Bréhier-Plotin: principe
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroMais comment ces passions viendront-elles du corps jusqu’à elle ? Un corps communique ses propriétés à un autre corps ; mais à l’âme ? Ce serait dire qu’un être pâtit de la passion d’un autre. Tant que l’âme est un principe qui se sert du corps, et le corps un instrument de l’âme, ils restent séparés l’un de l’autre ; et si l’on admet que l’âme est un principe qui se sert du corps, on la sépare. Mais avant qu’on ait atteint cette séparation par la pratique de la philosophie, qu’en était-il ? (…)
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Bréhier-Plotin: enfant
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroAlors, pourquoi l’homme heureux veut-il les garder et repousse-t-il leurs contraires ? - Nous dirons qu’ils apportent leur part non pas au bonheur, mais à l’existence ; les incommodités contraires tendent à lui faire perdre l’existence, ou font obstacle au bonheur qui est notre fin ; non qu’elles le suppriment ; mais celui qui possède la chose la meilleure veut la posséder seule et sans rien d’autre ; or les incommodités, si elles ne suppriment pas le bonheur par leur présence, existent (…)
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Bréhier-Plotin: substance
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroRecherchons encore le mode d’union de l’âme et du corps. Peut-être n’est-elle pas plus possible que, par exemple, celle d’une ligne et de la couleur blanche, c’est-à-dire de deux natures différentes. Est-ce un entrelacement ? L’entrelacement ne fait pas la sympathie ; des choses entrelacées peuvent ne rien éprouver les unes des autres ; l’âme, tout en étant répandue à travers le corps, pourrait n’en pas éprouver les passions et être comme la lumière, surtout si on peut la considérer comme (…)
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Bréhier-Plotin: divine
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroReprenons donc, et disons d’abord ce qu’est la beauté dans les corps. C’est une qualité qui devient sensible dès la première impression ; l’âme prononce sur elle avec intelligence ; elle la reconnaît, elle l’accueille et, en quelque manière, s’y ajuste. Mais quand elle reçoit l’impression de la laideur, elle s’agite ; elle la refuse ; elle la repousse comme une chose discordante et qui lui est étrangère. Nous affirmons donc que l’âme, étant ce qu’elle est, et toute proche de l’essence (…)
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Bréhier-Plotin: beau
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroQuel est l’art, quelle est la méthode, quelle est la pratique qui nous conduisent où il faut aller ? Où faut-il aller ? C’est au Bien et au principe premier. Voilà ce que nous posons comme accordé et démontré de mille manières ; et les démonstrations qu’on en donne sont aussi des moyens de s’élever jusqu’à lui. Que devra être celui qui s’élève ainsi ? Est-ce, comme dit [Platon], celui qui [dans une vie antérieure] a vu tous les êtres ou le plus grand nombre d’entre eux ? À sa première (…)
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Bréhier-Plotin: corporels
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroNous distinguons par conséquent des faits communs à l’âme et au corps et des faits propres à l’âme. Les uns sont corporels ou du moins n’existent pas sans le corps ; les autres n’ont pas besoin du corps pour être en acte ; ce sont les faits propres à l’âme ; telle est la pensée discursive. Cette pensée, qui soumet à la critique les images dérivées de la sensation, contemple déjà des idées, et les contemple en les sentant en quelque sorte ; j’entends, du moins, la pensée discursive au sens (…)
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Bréhier-Plotin: vertus
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroAutre est l’homme véritable et pur de toute bestialité ; il possède des vertus intellectuelles, qui résident dans l’âme même qui se sépare du corps ; en notre séjour même, elle peut s’en séparer ; car lorsqu’elle abandonne tout à fait le corps, la vie du corps, qui vient de son illumination par l’âme, s’en va avec l’âme et la suit. Les vertus non intellectuelles, qui viennent de l’habitude et de l’exercice, appartiennent au composé ; les vices aussi, ainsi que l’envie, la jalousie et la (…)
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Bréhier-Plotin: corporelle
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroPourtant, s’il y a deux sages dont l’un possède tous les avantages que [les philosophes] appellent conformes à la nature, tandis que l’autre en est privé, dirons-nous qu’ils possèdent un bonheur égal ? - Oui, puisqu’ils sont également sages. Et si l’un d’eux a la beauté corporelle, s’il a tous ces avantages qui ne contribuent ni à la sagesse ni à la vertu ni à la contemplation du bien ni à la perfection, qu’est-ce que cela fait ? Luimême, qui les possède, ne se vantera pas d’être plus (…)
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Bréhier-Plotin: intelligence
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroÀ quel sujet appartiennent le plaisir et la peine, la crainte et la confiance, le désir et l’aversion ? Est-ce à l’âme ? Est-ce à l’âme usant du corps ? Est-ce à un troisième être composé de l’âme et du corps ? Et cette dernière question se dédouble — est-ce au mélange lui-même ? Est-ce à une chose différente résultant du mélange ? Les mêmes questions se posent pour les actions et les opinions qui résultent de ces passions. Pour les réflexions et les opinions, on doit chercher si toutes ou (…)
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Bréhier-Plotin: corporel
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroSi l’homme était un être simple, si, une fois créé, il restait ce qu’il était, si ses actions et ses passions étaient toujours les mêmes, il n’y aurait pas plus lieu de l’accuser et de le blâmer qu’on ne blâme les bêtes. Mais en réalité il y a lieu de blâmer l’homme seulement quand il est méchant, et ce blâme est raisonnable. Car l’homme n’est pas resté tel qu’il a été créé, parce qu’il possède, à la différence des animaux, un principe libre. (Ce principe n’est certes pas en dehors de la (…)
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Bréhier-Plotin: Inteligência
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroMais puisque Platon indique que la ressemblance avec Dieu est d’une autre espèce, en tant qu’elle appartient aux vertus supérieures, il nous faut parler de cette autre ressemblance ; ainsi nous verrons plus clairement quelle est l’essence de la vertu civile et celle de la vertu supérieure et, d’une manière générale, nous verrons qu’il existe une vertu différente de la vertu civile. Platon dit d’abord que la ressemblance avec Dieu consiste à fuir d’ici-bas ; ensuite il appelle les vertus dont (…)
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Bréhier-Plotin: conversion
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroLa purification est-elle identique à la vertu, prise en ce second sens, ou la vertu est-elle la conséquence de la purification ? La vertu consiste-t-elle dans l’acte de se purifier ou dans l’état de pureté qui suit cet acte ? La vertu qui est dans l’acte est moins parfaite que celle qui est dans l’état ; car l’état est comme l’achèvement de cet acte. Mais l’état de pureté n’est que la suppression en nous de tout élément étranger, et le bien est quelque chose de différent. Si l’être qui se (…)
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Bréhier-Plotin: intelligible
1º de fevereiro, por Cardoso de Castronoetikon
Comment connaissons-nous Dieu ? Comme un principe qui plane au-dessus de la nature intelligible et de l’être réel ; à partir de Dieu, nous sommes au troisième rang. ENNÉADES - Bréhier: I, 1 [53] - Qu’est-ce que l’animal ? Qu’est-ce que l’homme ? 8
— Cette âme immobile est donc affranchie de toute responsabilité dans les fautes que l’homme commet et dans les maux qu’il subit ; car ces maux et ces fautes ne se trouvent, a-t-on dit, que dans l’animal et le composé. Pourtant, (…) -
Bréhier-Plotin: composition
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroMais peut-être les raisons [séminales] qui produisent les qualités substantielles sont toutes substantielles ; mais les qualités substantielles produites sont, dans les êtres intelligibles, des quiddités et, dans les choses sensibles, des qualités. C’est pourquoi nous nous trompons toujours dans nos recherches sur la quiddité d’un être ; nous manquons la quiddité et nous nous contentons de la qualité. Par exemple le feu n’est pas ce que nous disons qu’il est, en considérant sa qualité seule (…)
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Bréhier-Plotin: procession
1º de fevereiro, por Cardoso de Castroproodos
Mais l’Ame, elle, ne reste pas immobile en produisant ; elle se meut pour engendrer une image d’elle-même ; en se tournant vers l’être d’où elle vient, elle est fécondée ; et, en avançant d’un mouvement différent et de sens inverse, elle engendre cette image d’elle-même qui est la sensation, et dans les plantes, la nature. Pourtant rien n’est séparé par une coupure de ce qui le précède ; c’est ainsi que l’âme semble s’avancer jusqu’aux plantes ; elle s’y avance en un sens, puisque (…) -
Bréhier-Plotin: chaud
1º de fevereiro, por Cardoso de CastroQue l’un ou l’autre soit vrai, il en résulte que Dieu possède des vertus, fussent-elles différentes des nôtres. Si donc on accorde que nous pouvons ressembler à Dieu, même par des vertus différentes des siennes (car s’il en est autrement dans les autres vertus, nous avons du moins des vertus qui ne sont pas semblables à celles de Dieu, à savoir les vertus civiles), rien n’empêche d’aller plus loin et de dire que nous devenons semblables à Dieu par nos vertus propres, même si Dieu, n’a pas de (…)
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Bréhier-Plotin: Platon
1º de fevereiro, por Cardoso de Castro— L’âme, dit-on, ne peut pécher. Pourquoi, alors, les châtiments ? Cette thèse est en désaccord avec l’opinion de ceux qui disent que l’âme pèche, qu’elle se corrige, et qu’elle subit des châtiments dans l’Hadès ou dans les corps où elle passe. — Que l’on donne son adhésion à l’opinion qu’on voudra ; peut-être pourraiton découvrir pourtant un terrain d’accord. La thèse qui admet que l’âme ne peut pécher voit en elle un être absolument simple, tel que l’âme soit identique à l’être de l’âme. (…)