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Bréhier-Plotin: intelligente

quinta-feira 1º de fevereiro de 2024, por Cardoso de Castro

  

— Quel est enfin le sujet qui fait toutes ces recherches ? Est-ce nous, ou bien notre âme ? — C’est nous, au moyen de l’âme. — Au moyen de l’âme ? En quel sens ? Est-ce par le seul fait de la posséder que ces recherches ont lieu ? — Non, c’est parce que nous sommes nous-mêmes notre âme. — Ne sera-t-elle pas mue dans ce cas ? — Certes, il faut lui donner un mouvement qui n’est point celui des corps et qui constitue sa vie propre. L’acte d’intelligence est notre acte, parce que l’âme est intelligente et parce que l’acte d’intelligence est sa vie la plus parfaite. Cet acte a lieu, lorsque l’âme pense les objets intelligibles et lorsque l’intelligence agit sur nous ; car l’intelligence est à la fois une partie de nous-mêmes et un être supérieur auquel nous nous élevons. ENNÉADES - Bréhier: I, 1 [53] - Qu’est-ce que l’animal ? Qu’est-ce que l’homme ? 13

En nous pensant nous-mêmes, nous contemplons évidemment une nature qui pense ; sans quoi cette pensée serait une illusion. Donc en pensant et en nous pensant nousmêmes, nous pensons une nature intelligente ; donc, avant la pensée par laquelle nous nous pensons-nous mêmes, il y a une pensée en quelque sorte immobile. En outre, il y a une pensée qui est pensée de l’être et pensée de la vie ; donc antérieurement à cette vie et à cet être [qui est pensée de la vie et pensée de l’être], il y a une autre vie et un autre être ; et ces choses, qui sont des choses en actes, sont vues par la pensée. Mais, si l’être en acte que nous pensons lorsque nous nous pensons nous-mêmes, est une intelligence, nous-mêmes, nous sommes au fond un intelligible. La pensée que nous avons de nous-mêmes présente l’image [de cet intelligible]. ENNÉADES - Bréhier: III, 9 [13] - Considérations diverses 6

On peut comparer le Premier à la lumière, l’être qui vient après lui au soleil, et le troisième à la lune qui reçoit sa lumière du soleil. L’âme a une intelligence d’emprunt qui l’éclaire à la surface, lorsqu’elle est intelligente. L’intelligence a en elle-même une lumière propre, bien qu’elle ne soit pas de la lumière pure, mais un être illuminé jusqu’au fond de sa substance. L’Un lui fournit la lumière ; il est lumière ; il est une lumière simple qui donne à l’intelligence le pouvoir d’être ce qu’elle est. Pourquoi donc aurait-il besoin de quoi que ce soit ! Car il n’est pas en lui-même une chose qui est en autre chose ; être en autre chose, c’est très différent d’exister par soi-même. ENNÉADES - Bréhier: V, 6 [24] - Ce qui est au-delà de l’être ne pense pas. Quel est l’être pensant de premier rang ? Quel est celui de second rang ? 4