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Huxley: Une connaissance paradoxale

domingo 30 de novembro de 2008, por Cardoso de Castro

  

Jules Castier

Dans des exposés tels que celui d’Eckhart  , Dieu est égalé au néant. Et, en un certain sens, cette équation est exacte; car Dieu n’est certainement aucune chose. Dans la formule utilisée par Scot Érigène, Dieu n’est pas un « quoi »; Il est un Cela. En d’autres termes, le Fondement peut être désigné comme étant là, mais non pas défini comme ayant des qualités. Cela signifie que la connaissance déductive au sujet du Fondement n’est pas simplement, comme toute connaissance inférentielle, une chose distante d’un degré, ou même de plusieurs degrés, de la réalité de la connaissance immédiate; elle est, — et, en raison de la nature même de notre langage et de nos types normaux de pensée, elle doit être, — une connaissance paradoxale. La connaissance directe du Fondement ne peut être obtenue que par l’union, et l’union ne peut être réalisée que par l’anéantissement du moi tourné vers lui-même, qui est la barrière séparant le « toi » du « Cela ». (Aldous Huxley  , La philosophie éternelle)


Huxley

In statements such as Eckhart’s, God is equated with nothing. And in a certain sense the equation is exact; for God is certainly no thing. In the phrase used by Scotus Erigena God is not a what; He is a That. In other words, the Ground can be denoted as being there, but not defined as having qualities. This means that discursive knowledge about the Ground is not merely, like all inferential knowledge, a thing at one remove, or even at several removes, from the reality of immediate acquaintance; it is and, because of the very nature of our language and our standard patterns of thought, it must be, paradoxical knowledge. Direct knowledge of the Ground cannot be had except by union, and union can be achieved only by the annihilation of the self-regarding ego, which is the barrier separating the “thou” from the “That.”