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Huxley: La Divinité sans attributs

domingo 30 de novembro de 2008, por Cardoso de Castro

  

Jules Castier

Un autre point à se rappeler, c’est que la Divinité sans attributs du Védanta, du bouddhisme mahayana, du mysticisme chrétien et soufi, est le Fondement de toutes les qualités possédées par le Dieu personnel et l’Incarnation. « Dieu n’est pas bon, c’est moi qui suis bon, » dit Eckhart  , à sa façon violente et excessive. Ce qu’il a réellement voulu dire, c’est : « Je suis bon, d’une façon simplement humaine; Dieu est suréminemment bon, la Divinité est, et son « êtreté » (Istigkeit, dans l’allemand d’Eckhart) renferme la bonté, l’amour, la sagesse, et tout le reste, dans leur essence et leur principe. » En conséquence, la Divinité n’est jamais, pour l’interprète de la Philosophia Perennis, le simple Absolu de la métaphysique académique, mais quelque chose de plus purement parfait, qui doit être adoré plus révérencieusement même que le Dieu personnel ou son incarnation humaine — un être envers lequel il est possible d’éprouver le dévouement le plus intense et à l’égard duquel il est nécessaire (si l’on veut parvenir à cette connaissance unitive qui est la fin dernière de l’homme) de pratiquer une discipline plus ardue et incessante qu’aucune de celles qu’impose l’autorité ecclésiastique. (Aldous Huxley  , La philosophie éternelle)


Huxley

Another point to remember is that the attributeless Godhead of Vedanta, of Mahayana Buddhism, of Christian and Sufi mysticism   is the Ground of all the qualities possessed by the personal God and the Incarnation. “God is not good, I am good,” says Eckhart in his violent and excessive way. What he really meant was, “I am just humanly good; God is supereminently good; the Godhead is, and his ‘isness’ (istigkeit, in Eckhart’s German) contains goodness, love, wisdom and all the rest in their essence and principle.” In consequence, the Godhead is never, for the exponent of the Perennial Philosophy, the mere Absolute of academic metaphysics, but something more purely perfect, more reverently to be adored than even the personal God or his human incarnation—a Being towards whom it is possible to feel the most intense devotion and in relation to whom it is necessary (if one is to come to that unitive knowledge which is man’s final end) to practise a discipline more arduous and unremitting than any imposed by ecclesiastical authority.