La représentation est toujours la représentation de quelque chose, elle implique un représenté qu’elle a justement pour mission de rendre présent. 11
La représentation est une présentation qui implique un redoublement. 11
La représentation est certaine. 11
La certitude de la représentation est le milieu ontologique où l’étant se manifeste, elle est l’essence de la manifestation et de la vérité de l’étant. 11
La séparation de l’essence et de l’existence dans la représentation est une séparation irréelle. 19
La confusion de la réalité avec la représentation est lourde de conséquences : ce qui ne s’étale pas devant la conscience doit, s’il est réel, se trouver quelque part ailleurs, de telle manière cependant qu’il soit lui aussi une représentation, un contenu étalé pour une conscience possible. 20
La représentation est le processus par lequel l’essence s’objecte l’horizon pur qu’elle reçoit. 23
La connaissance comme représentation est intuition ou concept. » 23
Comment, cependant, l’essence de la manifestation est-elle susceptible de recevoir ce contenu ontologique qui n’est pas différent d’elle, comment se le représente-t-elle, non pas comme une réalité étrangère, mais comme cette réalité qu’elle est elle-même ? Précisément parce que recevoir un tel contenu constitué par elle-même signifie pour l’essence se le représenter, parce que la représentation est l’acte ontologique qui pose son contenu devant soi, la réception de l’essence par soi dans la représentation est encore la réception d’un contenu extérieur, une réception qui s’opère dans et par l’extériorité. 31
La représentation est l’essence commune qui permet à la pensée et à l’intuition de s’unir parce qu’elle constitue d’abord l’essence de chacune d’elles. 35
La représentation est l’essence de la pensée, elle constitue son unité interne, parce qu’elle la rend possible en la manifestant. 35
Mais il est un autre Verbe qui est pensé mais demeure inexprimé ; celui-là, je le recueille en moi à ce niveau précis où la représentation est encore possible. 40
Toute représentation est soumise à cette prescription de l’essence ultime de l’affection, il n’y a pas de représentation « pure » si l’on entend par là une représentation qui ne serait pas affective dans sa structure, pas de pur « motif ». 58
À cette prescription de ne pouvoir se révéler que par la médiation d’un acte de représentation est soumis tout état affectif comme tel et par exemple la tonalité affective de la perception affective elle-même : « dans l’effectuation de la perception affective, le percevoir-affectivement ne nous est pas objectalement conscient ; ce qui se présente à nous, venant du dehors ou du dedans, c’est seulement une qualité axiologique. 64
L’opposition de la perception affective et de la représentation est irrecevable. 64
La représentation désigne un mode de la présence. 11
Ici se pose cette question : lorsqu’elle est comprise comme la certitude de soi, la représentation désigne-t-elle toujours la même essence de la manifestation ? Ou bien à la compréhension de cette essence l’intervention du concept de certitude apporte-t-elle en fait une modification réelle ? C’est à partir de Descartes que l’être vrai (ens verum) est interprété comme l’être certain (ens certum). 11
La représentation désigne maintenant l’essence de la conscience, la manifestation de soi de l’être, la Parousie. 18
Représentation désigne l’événement ontologique fondamental dans lequel l’essence s’oppose l’horizon et plus précisément celui-ci, le milieu de l’être opposé comme tel. 67