Baillet
Aujourd’hui chacun pense à une personne courtoise, affable, bien élevée. Le terme antique renvoyait par contre à la notion de gens, la race, la caste ou le lignage. Pour les Romains, était “ gentil ” celui qui possédait les qualités dérivant d’un lignage et d’un sang bien différenciés, lesquelles peuvent éventuellement, et comme par réflexion, déterminer une attitude de courtoisie détachée, chose très différente des “ bonnes manières ” que peut aussi posséder le parvenu après avoir lu un manuel de savoir-vivre – et différente, également, de la vague notion moderne de “ gentillesse ”. Peu de gens sont aujourd’hui capables de saisir le sens le plus profond d’expressions comme “ un esprit gentil ” et autres, restées comme des prolongements isolés chez des écrivains d’autres temps que le nôtre. (EVOLA – L’Arc et la Massue)
Original
Oggi ognuno pensa alla persona cortese, affabile, di buone maniere. Il termine antico rimandava invece al concetto di gens, di stirpe, razza, casta o linguaggio. Era «gentile», romanamente, chi aveva le qualità che derivano da un lignaggio e da un sangue differenziato, le quali solo per riflesso possono determinare eventualmente un contegno di distaccata cortesia, cosa diversa dalle «maniere» che anche il parvenu può far proprie studiandosi il galateo – e diversa, anche, dalla vaga nozione moderna della «gentilezza». E così che oggi pochi possono capire il senso pieno e più profondo di espressioni come «spirto gentile» e simili, rimaste come isolati prolungamenti in scrittori di altri tempi.