Qu’est-ce que j’appelle Action et qu’est-ce que je veux montrer en l’étudiant?
C’est une étude métaphysique et morale.
Dans le corps, Faction retentit partout : connexion et diffusion des réflexes, conscience virtuelle, surtout dans l’acte qui communique la vie et résume en une cellule l’être entier.
Il y a donc une conscience obscure et permanente de toutes les parties, condition de la personnalité. Sans cet impersonnel vaguement aperçu, nous serions vides. C’est en sortant de nous-mêmes et nous attachant à d’autres objets que nous posséderons le mieux. C’est ce que nous comprendrons en nous attachant à Dieu; et vis-à-vis de toutes les parties de notre corps, de tous les êtres de notre être, de tous les autres membres de l’Église, nous sentirons que nous sommes les chefs d’un peuple nombreux.
Synergie dans l’esprit : association et surtout raison. La raison a son centre en Dieu et y rattache tout. La passion, elle aussi, a son centre, mais en un pauvre objet, et elle y assujettit tout, même Dieu. Or nous n’agissons pas sans raison, sans Dieu.
Synergie dans la vie morale : mieux que solidarité, charité, amour, acte, passion, contemplation.
Dans l’action est présente ou représentée la plénitude de la puissance, l’excès de la vie, la fleur de l’être.
Dans l’opération volontaire, nous nous sentons comme personne distincte et nous en jouissons infiniment : nous employons l’infini à notre service. La liberté n’est pas seulement le choix, elle est l’usage ou l’abus de Dieu.
Dans la souffrance résignée, nous sentons la puissance immense de tout ce qui n’est pas nous : c’est l’action de Dieu sur nous, sa joie en notre tristesse, sa vie en notre mort.
Dans la contemplation pure du Bien souverain, nous unissons tout ce que nous sommes, ce peu, capable pourtant de tant souffrir, à l’acte infini, incessant, immense de Dieu. Deus summus.