Baillet
Un autre exemple assez important : certus. Dans la vieille langue latine la notion de certitude, de chose certaine, était souvent en relation avec l’idée d’une détermination consciente. Certum est mihi veut dire : c’est ma ferme volonté. Certus gladio désigne celui qui peut se fier à son épée, qui est sûr de savoir s’en servir. On connaît aussi la formule diebus certis, qui ne veut pas dire “ aux jours certains ”, mais aux jours fixés, établis. Ceci pourrait nous pousser à des considérations sur une certaine conception de la certitude : conception active, qui la fait dépendre de ce qui rentre dans notre pouvoir déterminant. C’est ce qu’énonça également, en quelque sorte, Gian Battista Vico avec la formule verum et factum convertuntur – mais tout devait finir plus tard dans les divagations de l’“ idéalisme absolu ” néo-hégélien. (EVOLA – L’Arc et la Massue)
Original
Un altro esempio non privo d’importanza: certus. Nell’antica lingua latina la nozione di [54] certezza, di cosa certa, stava frequentemente in relazione con quella di una determinazione consapevole. Certum est mihi vuol dire: è mia ferma volontà. Certus gladio è colui che può affidarsi alla propria spada, che è sicuro di sapersene servire. Nota è la formula diebus certis che non vuol dire «nei giorni certi», ma nei giorni fissati, stabiliti. Ciò potrebbe dare uno spunto per considerazioni circa una speciale concezione della certezza: concezione attiva, che la fa dipendere da ciò che rientra nel nostro potere determinante. In una qual misura, Gian Battista Vico nello stesso spirito enunciò la formula verum et factum convertuntur – ma su tale via si doveva finire nelle divagazioni proprie al cosidetto «idealismo assoluto» neo-hegeliano.