«Qu’ils soient venus, les temps de la résurrection, et que ce soient les faits, précisément, et les événements qui semblaient viser jusqu’à son existence et menaçaient d’en consommer la perte, qui deviennent les signes les plus fastes de sa génération, nul n’en saurait douter si seulement il a quelque sentiment de l’Histoire. L’anarchie vraie est, pour la Religion, un élément générateur. Du néant de tout le Positivisme, sa tête glorieuse se relève, nouvelle créatrice du monde. L’homme atteint, comme de soi-même, jusqu’au ciel si rien ne vient plus l’entraver; et c’est d’eux-mêmes et avant tout que les organes supérieurs se dégagent de la masse uniforme et confuse, dans la défaite de toutes les facultés et des forces humaines, tels les noyaux de formation terrestre. L’Esprit de Dieu flotte sur les eaux; et c’est une île céleste, demeure des hommes nouveaux et réceptacle de vie éternelle, qui la première apparaît dans les vagues qui se retirent.» (Novalis, traduit par A. Guerne)