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nama-rupa / nome-forma / rupa / rūpa / forma material

  

NAMA-RUPA: Très vieux terme attesté dans les Upanisad védiques, repris par le bouddhisme pour désigner la personne en tant que composée. Selon l’explication canonique, « nom » se rapporte aux facteurs psychologiques de la personne, soit aux agrégats (skandha) de la sensation affective (vedana), de la notion (samjna), des composants psychiques (samskara) et de la conscience (vijnana) ; « forme », à ses facteurs physiques, soit à l’agrégat de la forme ou de la matière (rupa). Le nama-rupa constitue un des facteurs de la production en consécution (pratitya-samutpada) : le quatrième en ordre descendant, le neuvième en ordre ascendant. La désignation même de nama-rupa signe l’insubstantialité de la personne (pudgala-nairatmya). (J. May.)

• P. Horsch, « Le Principe d’individuation dans la philosophie indienne », Etudes asiatiques, X, Zürich, 1956, p. 79-104 ; 1957, p. 29-41 ; 1958, p. 119-142. [NP  ]


RUPA: Désigne dans le bouddhisme indien 1) la « forme », l’objet visuel en général ; est, à ce titre, l’un des douze domaines sensoriels (ayatana) et l’une des dix-huit bases sensorielles (dhatu) ; 2) la « matière », aussi bien celle du corps (kaya) que celle des objets extérieurs inanimés ; elle est constituée par un ou plusieurs des quatre éléments (dhatu) matériels ou grands éléments (mahabhuta), terre, eau, feu et vent, et de l’élément spatial (akasa-dhatu) ou éther, distinct de l’espace (akasa) proprement dit, auxquels s’ajoutent généralement un ou plusieurs phénomènes (dharma) de matière dite dérivée (upadaya-rupa) : les formes, les sons, les odeurs, les saveurs et les tangibles, et aussi, en ce qui concerne du moins la matière du corps, les cinq organes sensoriels, diverses qualités corporelles, enfin la faculté vitale (jivitendriya) en tout ou partie selon certaines sectes. Comme le montre l’emploi du même mot, rupa, pour désigner aussi bien les formes, les apparences saisies par l’organe visuel, que la matière, les bouddhistes semblent bien s’être fait de cette dernière une idée générale correspondant à une réalité beaucoup plus subtile, moins solide, que celle à laquelle pensaient les Occidentaux. Une preuve en est donnée par le rupa-dhatu, cette partie du monde située au-dessus du kama-dhatu et qui est formée, comme les dieux qui l’habitent, d’une matière éthérée, analogue à la lumière, si bien qu’on ne sait trop si l’on doit traduire rupa-dhatu par « monde des formes » ou « monde matériel » par opposition à l’arupya-dhatu ou « monde immatériel », celui des dieux purs esprits vivant hors de l’espace.

En dehors du bouddhisme, le terme rupa désigne plus généralement la forme matérielle en tant qu’elle comporte couleur et relief. (A. Bareau.)

• Y. Karunadasa, Buddhist Analysis of Matter, Colombo, Department of Cultural Affairs, 1967. [NP]