Le chemin que tout homme doit parcourir s’étend entre une liberté initiale, qui est arbitraire, mais qui doit l’être pour que l’homme puisse se créer lui-même, et une liberté finale, qui nous découvre la vérité et ne se réalise qu’autant que nous lui demeurons unis. La première est purement humaine; mais l’homme qui prétend s’en contenter rencontre aussitôt ses limites et se réduit lui-même en esclavage. La seconde, au contraire, en nous portant toujours au-delà de nous-même, nous révèle un infini toujours actuel et toujours renaissant; elle est une perpétuelle délivrance, une participation à une présence qui ne nous manque jamais. (Louis Lavelle)