Categoria: Lavelle, Louis
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A aventura de Narciso inspirou todos os poetas desde Ovídio. Narciso tem dezesseis anos. É inacessível ao desejo. Mas é essa recusa do desejo que vai se transformar para ele num desejo mais sutil. Ele tem o coração puro. Por temor de que seu próprio olhar venha a manchar essa pureza, predisseram-lhe que viveria muito…
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Mais fortemente tingido de misticismo, um misticismo neoplatônico e agostiniano, é o pensamento de Louis Lavelle (1883-1951). Antes de Sartre, e com não menor energia, Lavelle afirmou que no homem a existência precede a essência. «A existência tem sentido em nós só para consentir-nos, não realizar uma essência já formada, mas determiná-la com a nossa…
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Lorsque nous avons fait paraître en 1928 la première édition de ce livre, nous avions déjà publié deux ouvrages : La Dialectique du monde sensible et La Perception visuelle de la profondeur, qui avaient été présentés comme thèses de doctorat, et dont le premier avait été composé dans la solitude de la captivité au camp…
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Il n’y a pas de mot qui soit pour nous plus mystérieux ni plus émouvant que le mot conscience. Nous l’employons tour à tour pour désigner cette lumière qui nous rend présent à nous-même et au monde et aussi, en face d’une action que nous venons de faire ou que nous allons faire, ce sentiment…
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Narcisse cherche en lui le secret du monde et c’est pour cela qu’il est déçu de se voir. Ce secret divin est plus intime à lui que lui-même : il est l’intimité de l’Être pur. De lui, il n’y a point d’image. Il n’habite point cette fontaine qui se reflète dans le regard de Narcisse et…
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1 L’aventure de Narcisse. L’aventure de Narcisse a inspiré tous les poètes depuis Ovide. Narcisse a seize ans. Il est inaccessible au désir. Mais c’est ce refus du désir qui va se changer pour lui en un désir plus subtil. Il a le cœur pur. De crainte que son propre regard ne vienne ternir cette…
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I La pensée discursive inscrit dans l’être toutes ses opérations. Il y a une homogénéité de nature entre l’être et le connaître. En effet, si l’existence possède une extension rigoureusement universelle, elle comprend en elle la connaissance elle-même. Personne ne peut mettre en doute que la connaissance ne soit une forme de l’existence, ou que…
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I La pensée ne se distingue de l’être que par son inachèvement. Bien que l’être enveloppe et dépasse en droit toute pensée actuelle, n’est-on pas astreint en fait à l’enfermer dans les limites de celle-ci ? Autrement, comment serait-il possible d’en avoir l’expérience et même d’en parler ? Sans doute, il semble, puisque la pensée…
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IX La présence de l’être illumine l’apparence la plus humble. Nulle pensée ne peut surpasser en force, nul sentiment atteindre en profondeur cette expérience parfaite où la pensée, le sentiment et l’être cessent de se distinguer parce qu’on est en face d’une présence réelle. Quand cette présence est donnée, c’est l’effort de la connaissance qui…
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VIII La conscience est un dialogue avec l’être. L’être doit être défini comme la présence absolue. En niant la présence absolue, on engagerait dans le temps l’être total aussi bien que l’être fini, ce qui serait sans doute une démarche illégitime, du moins si le temps est une détermination de l’être et si l’on consent…
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VII L’intimité a l’être ne diffère pas de l’intimité a soi-même La présence du moi à lui-même, ou l’intimité, ne se distingue pas de sa présence à l’être. De fait, le moi n’a point de contenu propre qui ne soit le contenu de l’être, ou plutôt ce contenu est précisément une perspective sur l’être total,…
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VI La présence de l’être crée notre propre intimité a l’être. Si toute connaissance et toute action sont supportées par une expérience fondamentale que l’on peut appeler une expérience de présence, celle-ci, dès qu’on l’analyse, manifeste aussitôt un triple aspect : elle nous donne tour à tour la présence de l’être, puis notre présence à…
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V La connaissance est de plain-pied avec l’être. Si nous rencontrions le moi dans une expérience initiale, simple et capable de se suffire, on comprendrait sans peine que le moi fût ensuite impuissant à sortir de lui-même. Dès lors aucune forme de l’être ne serait connue que dans son rapport avec le moi, et c’est…
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IV La découverte du moi contient déjà la découverte de l’être. Nous ne rencontrons jamais le moi dans une expérience séparée. Ce qui nous est donné primitivement, ce n’est pas un moi pur antérieur à l’être et indépendant de lui, mais l’existence même du moi, ou encore le moi existant, ce qui signifie que l’expérience…
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Introduire de nouveau le problème de l’Être dans la philosophie pouvait apparaître il y a une vingtaine d’années comme une sorte de paradoxe : il n’y avait pas de notion qui fût alors plus décriée, il n’y en a pas qui nous soit devenue plus familière. Mais on nous avait habitué à un ascétisme intellectuel…
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Há uma experiência inicial que é implicada em todas as outras e que dá a cada uma delas a sua gravidade e a sua profundidade: é a experiência da presença do ser. Reconhecer esta presença, é reconhecer ao mesmo tempo a participação do eu no ser. Ninguém pode, sem dúvida, consentir nesta experiência elementar, tomando-a…