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prolepsis

quinta-feira 25 de janeiro de 2024

  

prólêpsis: compreensão prévia, antecipação, preconcepção. Na epistemologia epicurista havia um critério supremo de verdade, a sensação (aisthesis; ver também aletheia); mas havia também os critérios subsidiários das emoções (pathe; ver hedone) e uma apreensão mental descrita por Epicuro   como prolepsis (D. L. X, 31), e por Lucrécio   como notitia (De rerum nat. IV, 476). A prolepsis opera muito à maneira da katalepsis estoica, só que a prolepsis é o resultado de uma repetida apreensão do mesmo tipo de objeto, v. g. os homens, e daí ser um conceito universal, uma espécie de «Homem» composto residual baseado em muitas sensações de «homens». Ela fornece uma espécie, de padrão pelo qual se pode julgar a verdade das apreensões subsequentes. Os estoicos usaram a prolepsis mais ou menos do mesmo modo (por isso tanto para Epicuro como para a Stoa temos uma prolepsis dos deuses; confrontar Cícero, De nat. deor. I, 43-44 e SVF II, 1009 e noesis 15), mas sob o título de «conceitos comuns» (ver ennoia) deram-lhe um desenvolvimento consideravelmente maior.


PRÔLÉPSIS (prénotion) [grec]

subs. fém.

La prénotion (prolêpsis) est l’élément de la nature humaine sur lequel s’appuie la psychologie des stoïciens pour démontrer la possibilité pour l’être humain d’acquérir la certitude absolue — cette foi du sage qui est au centre de la vraie science et est condition essentielle du bonheur. Elle découle de la sympathie (sympatheia ; v. ce mot) qui lie l’individu aux choses. Zénon, fondateur du stoïcisme, est matérialiste et sensualiste. La sensation (aisthesis) individuelle est transmise par le pneuma à la partie maîtresse de l’âme, l’hegemonikon (v. ces mots) : c’est à ce moment qu’intervient le logos (la raison) individuel, lié au Logos qui guide l’univers, pour donner son assentiment à cette représentation (phantasia ; v. ce mot) qui deviendra de plus en plus compréhensive, contraignante (kataleptike), avec une certitude que confirmera la science par l’accord rationnel et la convergence des perceptions. Mais un élément de la nature humaine protège l’intégrité de ces premières représentations ; il s’agit des notions communes (koinai ennoiai), inférences qui se présentent naturellement à l’âme : notions naturelles du bon et du juste, de l’existence des dieux. Ce ne sont pas des notions innées : elles se présentent sous forme de conclusion, par exemple la notion des dieux en voyant l’ordre du monde. La prolêpsis, introduite par Chrysippe  , troisième scolarque du stoïcisme, va plus loin : c’est un assentiment à une affirmation : « Les dieux existent. » C’est un raisonnement fait par tout être humain avant qu’il n’ait connaissance de la dialectique : il se forme dès l’enfance, et aide le logos à se développer peu à peu, et atteindre la maturité à l’achèvement de la seconde hebdomade. Dans la prénotion se réalise une convergence entre spontanéité et science, l’expérience vécue du moi et de sa propre nature rationnelle. (M. Roussel) [NP  ]