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suicídio

quinta-feira 25 de janeiro de 2024

  

gr. ἐξαγωγή, exagoges = suicídio, lançar mão de sua vida. gr. αὐτοκτονία, autoktonía = suicídio, violência contra si mesmo. Plotino   trata no Tratado 16.


Les manuscrits donnent pour titre à ce traité [16] Perì exagōgē̂s (Sur le suicide), mais dans sa Vie de Plotin, Porphyre  , qui en donnait sans doute un commentaire dans son œuvre perdue Perì epanódou psukhē̂s (Sur le retour de l’âme), le cite d’abord sous la forme concise Perì eulógou exagōgē̂s, (4, 53 ; c’est le titre que nous retenons), puis sous la forme développée Perì tês ek toû bíou eulógou exagōgē̂s (24, 34). Plotino - Tratado 16,1 (I, 9, 1) — Sobre o suicí­dio razoável
Certains manuscrits, en accord avec la Vie de Plotin, portent la seconde personne du singulier exáxeis, alors que d’autres portent la première personne exáxei, sous-entendant par là un ho sophós, comme c’est le cas chez Diogène Laërce VII, 130 : « Ils disent que le sage s’ôtera lui-même la vie en un geste de raison pour sa patrie et pour ses amis, et s’il est soumis à une douleur trop aiguë, à des infirmités ou à des maladies incurables » (= SVF III, 757, voir aussi 758 et 764-768). Plotino - Tratado 16,1 (I, 9, 1) — Sobre o suicí­dio razoável
Psellus, dans son Commentaire des Oracles chaldaïques (P.G. CXXII col. 1125c-d = des Places, p. 164), attribue cette interdiction aux Oracles chaldaïques. Si tel est le cas, et il est difficile de ne pas le croire, ce serait le seul recours identifiable aux Oracles chaldaïques dans toute l’œuvre de Plotin. On notera que dans son commentaire Psellos qualifie le « quelque chose » (ti) de la manière suivante : « quelque chose de la vie des passions » (ti tē̂s empathestéras zōē̂s). En effet, le suicide ne peut être commis que sous l’effet de la passion : angoisse, douleur ou colère (voir infra, ligne 11). En quittant le corps, l’âme du suicidé se trouve donc marquée par la passion qui lui a permis de poser ce geste. Plotino - Tratado 16,1 (I, 9, 1) — Sobre o suicí­dio razoável
Plotin répète encore une fois (voir, supra, ligne 1, note 3) que l’on ne doit pas « accélérer » la dissolution du corps par un acte volontaire, car il s’agirait alors d’une « violence » (ebiásato, voir Platon  , Phédon  , 61d4) faite au corps, et non pas d’une libération naturelle ; ce faisant, on serait dominé par les passions (« angoisse, douleur ou colère ») qu’il faut au contraire maîtriser. Les passions qui sont susceptibles de conduire au suicide sont également examinées par Épictète, Entretiens, I, 1, 26. Plotino - Tratado 16,1 (I, 9, 1) — Sobre o suicí­dio razoável
Plotin évoque encore un exemple, celui de la folie. Même dans ce cas, le suicide ne peut être autorisé (voir encore 46 (I, 4), 7-8). Le suicide ne peut être admis que dans des cas extrêmes, pour le prisonnier de guerre, ou pour ceux qui souffrent de douleurs intolérables. Plotin polémique ici contre les stoïciens, puisque certains d’entre eux admettaient la possibilité du suicide pour les victimes de folie (voir Marc Aurèle  , III, 1). D’autres toutefois défendaient une opinion contraire (voir Épictète, Entretiens, II, 17, 33). Plotino - Tratado 16,1 (I, 9, 1) — Sobre o suicí­dio razoável
LÉXICO: suicídio