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Plotino - Tratado 31,3 (V, 8, 3) — Escalada das razões formadoras até o céu inteligível

quarta-feira 15 de junho de 2022, por Cardoso de Castro

  

Míguez

3. Hay en la naturaleza una razón que constituye el modelo de la belleza que se da en el cuerpo; pero hay en el alma una razón todavía más bella, de la que proviene que se encuentra en la naturaleza. Se aparece con toda claridad en el alma virtuosa, en la que gana siempre en belleza; porque adorna el alma y la llena de luz, como proveniente de una luz superior que es la belleza primera. Al asentar en el alma, le hace deducir cuál es la razón que existe antes de ella, esa razón que ni es adecuada, ni podrá darse en otro ser, sino tan sólo en sí misma. Por lo que ni quiera se trata de una razón, sino más bien del creador le la razón primera, de la belleza que se da en el alma como en una materia, esto es, de la Inteligencia; pero de la Inteligencia que existe desde siempre y no de la inteligencia que ha surgido en el tiempo, porque ésta de que nosotros hablamos no ha podido recibir nada ajeno. ¿Qué imagen podríamos forjarnos de ella, si toda imagen surge de una cosa inferior? Conviene, en cambio, que su imagen la saquemos de la misma inteligencia, pero de modo que no la tomemos como imagen, cual hacemos también cuando tomamos un trozo de oro como muestra de todo el oro y, si lo hemos recogido en estado impuro, procedemos a su limpieza, mostrando así de hecho y de palabra que todo este trozo no es oro sino más bien un cuerpo con un cierto volumen. Lo mismo ocurre aquí cuando partimos de la inteligencia ya purificada que se da en nosotros, o, si se quiere, cuando partimos de los dioses y de la inteligencia que se da en ellos. Porque venerables y hermosos son todos los dioses y su belleza es realmente extraordinaria; pero, ¿qué es lo que hace que sean así? Sin duda, la Inteligencia, y sobre todo esa inteligencia que es más activa que la nuestra, que se hace visible. Pues, no son dioses por la belleza de sus cuerpos, ya que cuando tienen cuerpos, no es a éstos a los que deben la divinidad, sino que lo son por la Inteligencia. Pero es claro que los dioses son bellos; porque no cabe imaginarIos unas veces como sabios y otras como privados de sabiduría, sino siempre como sabios y en la actitud impasible, descansada y pura de su misma inteligencia. Lo saben todo y conocen no sólo las cosas humanas sino también las cosas divinas que a ellos les conciernen y cuanto puede contemplar una Inteligencia. Los dioses que se encuentran en el cielo, como disfrutan del ocio, contemplan eternamente y a lo lejos las cosas que se dan en el cielo inteligible, bastando para esto con que eleven su cabeza sobre la bóveda celeste; los dioses de la región inteligible, esto es, los que tienen aquí su morada, habitan en un cielo que lo es todo, porque todo en esta región es cielo; lo es la tierra, lo es el mar, lo son también los animales, las plantas y los hombres, todo, en fin, es celeste en el cielo inteligible. Los dioses que se dan aquí no desprecian a los hombres ni nada de lo que se encuentra en esta región, porque en ella tienen su morada y recorren, además, todo el cielo inteligible sin privarse del descanso eterno.

Bouillet

III. La raison delà beauté dans la nature estl’archélype delà beauté du corps ; elle a elle-même pour archétype la raison plus belle qui réside dans l’âme et dont elle provient (11). Cette dernière brille du plus vif éclat dans l’âme vertueuse, quand elle s’y développe : car, en ornant l’âme et en lui faisant part d’une lumière qui provient elle-même d’une lumière supérieure encore, c’est-à-dire de la Beauté première, elle fait comprendre, parce qu’elle est elle-même dans l’âme, ce qu’est la raison de la beauté qui lui est supérieure, raison qui n’est pas adventice ni placée dans une chose autre qu’elle-même, mais qui demeure en elle-même. Aussi n’est-ce pas simplement une raison, mais bien le principe créateur de la raison première, c’est-à-dire de la beauté de l’âme, laquelle joue à son égard le rôle de mati  ère (12); c’est enfin l’Intelligence, qui est éternelle et immuable parce qu’elle n’est pas adventice.

Quelle image l’Intelligence donne-t-elle donc d’elle-même (car toute image que nous en donnerait autre chose qu’elle serait imparfaite)? Cette image quel’Intelligence nous donne d’elle-même ne saurait être une image proprement dite ; elle doit être ce qu’est tel ou tel morceau d’or par rapport à l’or en général, dont il est un échantillon. Si l’or dont nous avons alors une perception n’est pas pur, nous devons le puritier soit par notre travail, soit par notre pensée, en remarquant que ce n’est pas l’or en général que nous avons sous les yeux, mais l’or en particulier, considéré dans une masse individuelle (13). De même [dans l’étude qui nous occupe] nous devons prendre pour point de départ notre intelligence purifiée, ou, si tu veux, les dieux eux-mêmes, en considérant quelle sorte d’intelligence se trouve en eux : car tous sont vénérables et beaux et ont une beauté inestimable. A quoi doivent-ils leur perfection? A l’intelligence, qui agit en eux avec assez de force pour les manifester. Ils ne la doivent pas en effet à la beauté de leur corps : car ce n’est pas en tant qu’ils ont un corps qu’ils sont des dieux (14); c’est donc à l’intelligence que les dieux doivent leur caractère. Or les dieux sont beaux; ils ne sont pas tantôt sages, tantôt privés de sagesse; ils possèdent la sagesse par une intelligence impassible, immuable, pure; ils savent tout; ils connaissent non les choses humaines, mais celles qui leur sont propres, les choses qui sont divines et toutes celles que contemple l’Intelligence (15).

Parmi les dieux, ceux qui résident dans le ciel visible, ayant beaucoup de loisir, contemplent toujours les choses qui se trouvent dans le ciel supérieur, mais de loin en quelque sorte et du sommet de leur tête (16) ; ceux au contraire qui sont dans le ciel supérieur, qui y ont leur demeure, y demeurent tout entiers parce qu’ils y habitent partout. Car tout ce qui se trouve là-haut, terre, mer, végétaux, animaux, hommes, fait partie du ciel ; or tout ce qui fait partie du ciel est céleste. Les dieux qui y résident ne dédaignent pas les hommes, ni aucune autre des essences qui se trouvent là-haut, parce que toutes sont divines et qu’ils parcourent toute la région céleste sans sortir de leur repos (17).

Bréhier

3. Il y a donc dans la nature une raison, qui est le modèle de la beauté qui est dans les corps ; mais il y a dans l’âme une raison plus belle encore, d’où vient celle (lui est dans la nature. Elle se montre le plus distinctement dans l’âme sage où elle progresse en beauté ; elle orne l’âme, elle l’illumine, venue elle-même d’une lumière supérieure, qui est la beauté première ; étant dans l’âme, elle lui fait comprendre cc qu’est la raison qui est avant elle-même, celle (lui ne vient plus dans les choses, celle qui n’est pas en autre chose mais en elle-même. Ce n’est pas, ir vrai dire, une raison, c’est le créateur de la raison première, de la beauté qui est dans l’âme comme en une matière ; c’est l’Intelligence, l’lntelli,gcnce éternelle, non point l’intelligence qui ne pense (lue quelquefois : c’est qu’elle n’a pas à acquérir la pensée. Quelle image pourrait-on s’en faire, puisque toute image semble tirée d’une chose inférieure ? Mais il faut que son image soit tirée d’elle-mèmc  , et qu’on ne la saisisse point par image : ainsi l’on prend un morceau comme échantillon de l’or en général, et si celui que l’on a pris a des impuretés, on le nettoie, montrant ainsi par le fait ou disant formellement que l’or, ce n’est pas tout ce morceau, et que ce morceau, c’est seulement un corps qui a du volume. De même ici partons de l’intelligence qui est en nous, après l’avoir purifiée, ou, si l’on veut, partons des dieux et de l’intelligence telle qu’elle est en eux. Augustes et beaux sont tous les dieux, et leur beauté est immense : mais qui fait donc qu’ils sont ainsi ? C’est l’intelligence, et c’est, en eux, cette intelligence plus active que la nôtre qui se rend visible : ce n’est pas la beauté de leur corps (car, lorsqu’ils ont des corps, ce n’est pas par eux qu’ils ont la divinité), c’est par l’intelligence qu’ils sont des dieux. Certes, les dieux sont beaux; c’est qu’ils ne sont pas tantôt sages tantôt privés de sagesse ; toujours ils sont sages, dans l’impassibilité, le repos, la pureté de leur intelligence ; ils savent tout ; ils connaissent non pas les choses humaines, mais « tout ce qui les concerne n, et tout ce que contemple une intelligence. Les dieux qui sont au ciel, tout à loisir, contemplent éternellement et comme de loin les choses qui sont dans le ciel intelligible, parce qu’ils dépassent, de la tête, la voûte célesi.e : mais ceux qui sont dans la région intelligible, ceux qui ont en elle leur résidence, habitent en un ciel intelligible qui est tout; car, là-bas, tout est ciel ; la terre est ciel, ainsi que la mer, les animaux, les plantes et les hommes ; tout est céleste dans le ciel de là-bas. Les dieux qui sont en lui ne méprisent pas plus les hommes qu’aucune des choses qui sont là-bas; c’estqu’elles sont là-bas; et c’est la contrée et la région intelligible tout entière qu’ils parcourent, dans un repos éternel.

Guthrie

BEAUTY IS THE CREATING PRINCIPLE OF THE PRIMARY REASON.

3. The reason of the beauty in nature is the archetype of the beauty of the (bodily) organism. Nature herself, however (is the image of the) more beautiful archetypal "reason" which resides in the (universal) Soul, from which it is derived. This latter shines more brilliantly in the virtuous soul, whenever it develops therein. It adorns the soul, and imparts to her a light itself derived from a still higher Light, that is, primary BeautyJ The universal Soul’s beauty thus inhering in the individual soul, explains the reason of the Beauty superior to it, a reason which is not adventitious, and which is not posited in any thing other than itself, but which dwells within itself. Consequently it is not a "reason," but really the creating principle of the primary Reason, that is, the beauty of the soul, which in respect to the soul plays the part of matter. It is, in the last analysis, Intelligence, which is eternal and immutable because it is not adventitious.

OUR IMAGE OF INTELLIGENCE IS ONLY A SAMPLE THAT MUST BE PURIFIED.

What sort of an image does Intelligence then afford? This is a material question because we know that any image of Intelligence supplied by anything else would be imperfect. Therefore this image of itself given by Intelligence also could not be a genuine image; it can be no more than what is any stray piece of gold in respect to gold in general, namely, a sample. But if the gold which falls under our perception be not pure, we have to purify it either by our labor or by our thought, observing that it can never be gold in general that we can examine, but gold in particular, considered in an individual mass. Likewise (in the subject we are studying) our starting-point must be our purified intelligence, or, if you prefer, the divinities themselves, considering the kind of intelligence indwelling in them; for they are all venerable and unimaginably beautiful. To what do they owe their perfection? To Intelligence, which acts in them with sufficient force to manifest them. They do not indeed owe it to the beauty of their body; for their divinity does not consist in the possession of a body; the divinities therefore owe their character to their intelligence. Now all divinities are beautiful, because they are not wise at certain times, and at other times unwise. They possess wisdom by an impassible intelligence, that is immutable and pure. They know everything; not indeed human things, but those which are proper to them, the things which are divine, and all those that intelligence contemplates.

DIFFERENCE BETWEEN THE CELESTIAL AND INFERIOR DIVINITIES.

Amidst the divinities, those who reside in the visible heaven, having much leisure, ever contemplate the things existing in the superior Heaven, but as it were from a distance, and "by raising their head." On the contrary, those in the superior Heaven, and who dwell there, dwell there with their whole personality, because they reside everywhere. Everything on high, namely, earth, sea, plants, or animals, forms part of the heaven; now all that forms part of the heaven is celestial. The divinities that dwell there do not scorn men, nor any of the other essences up there, because all are divine, and they traverse the whole celestial region without leaving their rest.

MacKenna

3. Thus there is in the Nature-Principle itself an Ideal archetype of the beauty that is found in material forms and, of that archetype again, the still more beautiful archetype in Soul, source of that in Nature. In the proficient soul this is brighter and of more advanced loveliness: adorning the soul and bringing to it a light from that greater light which is beauty primally, its immediate presence sets the soul reflecting upon the quality of this prior, the archetype which has no such entries, and is present nowhere but remains in itself alone, and thus is not even to be called a Reason-Principle but is the creative source of the very first Reason-Principle which is the Beauty to which Soul serves as Matter.

This prior, then, is the Intellectual-Principle, the veritable, abiding and not fluctuant since not taking intellectual quality from outside itself. By what image thus, can we represent it? We have nowhere to go but to what is less. Only from itself can we take an image of it; that is, there can be no representation of it, except in the sense that we represent gold by some portion of gold - purified, either actually or mentally, if it be impure - insisting at the same time that this is not the total thing-gold, but merely the particular gold of a particular parcel. In the same way we learn in this matter from the purified Intellect in ourselves or, if you like, from the Gods and the glory of the Intellect in them.

For assuredly all the Gods are august and beautiful in a beauty beyond our speech. And what makes them so? Intellect; and especially Intellect operating within them [the divine sun and stars] to visibility. It is not through the loveliness of their corporeal forms: even those that have body are not gods by that beauty; it is in virtue of Intellect that they, too, are gods, and as gods beautiful. They do not veer between wisdom and folly: in the immunity of Intellect unmoving and pure, they are wise always, all-knowing, taking cognisance not of the human but of their own being and of all that lies within the contemplation of Intellect. Those of them whose dwelling is in the heavens, are ever in this meditation - what task prevents them? - and from afar they look, too, into that further heaven by a lifting of the head. The Gods belonging to that higher Heaven itself, they whose station is upon it and in it, see and know in virtue of their omnipresence to it. For all There is heaven; earth is heaven, and sea heaven; and animal and plant and man; all is the heavenly content of that heaven: and the Gods in it, despising neither men nor anything else that is there where all is of the heavenly order, traverse all that country and all space in peace.


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