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Plotino - Tratado 50,9 (III, 5, 9) — Teoria do mito

domingo 20 de fevereiro de 2022, por Cardoso de Castro

  

Míguez

9- Poros es la razón que proviene de los seres inteligibles y de la inteligencia. Cuando esta razón se derrama y se despliega, llega hasta el alma y asienta en ella. Porque, en tanto se halla en la inteligencia permanece encerrada en sí misma y sin admitir nada extraño; con Poros borracho, su plenitud le vendrá de fuera. Pero, ¿qué es lo que llena a Poros de néctar, de no ser esa razón que desciende de un principio superior a otro inferior? Esa razón pasa de la inteligencia al alma cuando, según se dice, nace Afrodita y Poros penetra en el jardín de Zeus; un jardín que es como el esplendor sumo y el ornamento de la riqueza. Su brillo se debe a la razón de Zeus, en tanto su ornamento es el brillo propio de la inteligencia, que penetra en el alma. ¿Cómo concebir el jardín de Zeus, si no fuese su propia imagen y ornamento? ¿Y cómo imaginar este ornamento y su aderezo, si no se tratase a la vez de las razones que emanan del dios? Así, al mismo tiempo que las razones se manifiesta Poros, que es la abundancia y la riqueza en belleza, esto es, ya de modo manifiesto, la embriaguez producida por el néctar. Porque, ¿qué es el néctar para los dioses, sino el fruto recogido por ellos? En efecto, al descender de la inteligencia, el ser divino trae consigo la razón; la inteligencia, que se encuentra en estado de saciedad, no tiene por qué embriagarse, ni ha de recibir, por tanto, nada extraño. La razón, como producto que es de la inteligencia — e hipóstasis que viene después de ella —, no ha de considerarse como su razón; se dará, pues, en otra cosa, en el jardín de Zeus que dice (Platón  ), a donde viene a acostarse Poros en el momento mismo en que nace Afrodita.

Conviene que los mitos, si son realmente verdaderos, separen los tiempos de las cosas que en ellos se dicen. Y conviene también que distingan unos de otros muchos seres que aparecen confundidos y que son diferentes por su rango o por sus potencias. Incluso cuando se razona como Platón y se hace nacer seres no engendrados, se separan seres que existen conjuntamente. Los mitos, luego de habernos adoctrinado lo mejor posible, permiten que reunamos todos sus datos si de verdad los hemos comprendido. La reunión se efectúa así: el alma se presenta unida a la inteligencia y obtiene de ella su existencia, llena como está de sus razones, embellecida con todos sus ornamentos y colmada de su propia abundancia; así deja ver en sí misma el brillo y la imagen de todas las bellezas inteligibles, y esto es Afrodita en su conjunto, Poros, o la riqueza, constituye todas las razones que se dan en ella, cuando el néctar ha descendido ya de lo alto. El brillo con que el alma resplandece, en esa misma disposición de vida, es el llamado jardín de Zeus; en él duerme Poros, adormecido por el néctar embriagador.

A través de esta vida que existe siempre y de este festín con el que ellos se regalan, los dioses nos indican cómo son en su misma felicidad. De Eros diremos que ha sido siempre lo que es, ya que resulta de la aspiración del alma a lo mejor y a lo bueno. Eros existe desde el momento que el alma existe; es, por tanto, un ser mezclado, en el que hay parte de indigencia, puesto que desea saciarse, y privación no absoluta de riqueza, puesto que trata de completar lo que no tiene. Es claro que no buscaría el bien, si no tuviese al menos alguna participación en él. Ha nacido de Poros y de Penia, lo cual quiere decir que al encontrarse en el alma la insuficiencia y el deseo con el recuerdo de las razones, se ha producido en ella una actividad dirigida hacia el bien, que es el ser Eros. La madre de éste es Penia, porque siempre hay el deseo de algo que falta. Penia es la materia, pues la materia carece de todo y la indeterminación misma del deseo del bien —quien lo desea no tiene en sí mismo ni forma ni razón— hace más material al ser que lo desea y en tanto dure su deseo. La forma, que mira tan sólo hacia sí, permanece también en sí misma. Desde el momento que un ser desea recibir, queda en situación de materia respecto al bien que viene hacia él. Así, Eros es un ser material, una especie de demonio que proviene del alma, en tanto el alma carece del bien y aspira a él.

Bouillet

X. Poros, étant la Raison des choses qui existent dans l’Intelligence et dans le monde intelligible (j’entends la Raison qui s’épanche et se développe en quelque sorte), se rapporte à l’Âme et existe en elle. En effet, l’essence qui demeure unie dans l’Intelligence n’émane pas d’un principe étranger, tandis que l’ivresse de Poros n’est qu’une plénitude adventice. Mais, quelle est cette essence qui enivre (44) de nectar? C’est la Raison qui s’épanche du principe supérieur dans le principe inférieur : l’Âme la reçoit de l’Intelligence au moment de la naissance de Vénus ; voilà pourquoi il est dit que le nectar coule dans le jardin de Jupiter. Tout ce jardin est l’éclat et la splendeur de la richesse [de l’Intelligence] (45) : cet éclat provient de la raison de Jupiter ; cette splendeur est la lumière que l’Intelligence de ce Dieu verse sur l’Âme. Que peut représenter ce jardin de Jupiter si ce n’est les beautés et les splendeurs de ce Dieu? D’un autre côté, que peuvent être les beautés et les splendeurs de Jupiter si ce n’est les raisons (λόγοι) qui émanent de lui? En même temps, ces raisons sont appelées Poros, c’est-à-dire l’abondance (εὐπορία), la richesse des beautés qui se manifestent; c’est là ce nectar qui enivre Poros (46). Qu’est en effet le nectar chez les dieux si ce n’est ce que chacun d’eux reçoit? Or, ce que le principe qui est inférieur à l’Intelligence reçoit d’elle, c’est la Raison. L’Intelligence se possède pleinement; aussi cette possession d’elle-même ne l’enivre pas : car elle ne possède rien qui lui soit étranger. La Raison au contraire est engendrée par l’Intelligence. Existant au-dessous de l’Intelligence, et ne s’appartenant pas à elle-même [comme l’Intelligence], elle existe dans un autre principe : aussi dit-on que Poros est couché dans le jardin de Jupiter, et cela au moment même où Vénus naissante prend place parmi les êtres.

Les mythes, pour mériter leur nom, doivent nécessairement diviser sous le rapport du temps ce qu’ils racontent, et présenter comme séparées les unes des autres beaucoup de choses qui existent simultanément, mais qui sont éloignées par leur rang ou par leurs puissances : c’est pour cela qu’on y parle de la génération de choses qui n’ont réellement pas été engendrées (47), et qu’on y sépare celles dont l’existence est simultanée (48). Mais, après avoir [par cette analyse] donné l’instruction qu’ils sont capables de fournir, les mythes laissent à l’esprit qui les a conçus le soin d’opérer la synthèse. Or, voici notre synthèse (συναίρεσις;) :

Vénus, c’est l’Âme qui coexiste à l’Intelligence et subsiste par l’Intelligence ; elle reçoit d’elle les raisons qui la remplissent (49), dont la beauté l’embellit et dont l’abondance nous fait voir en elle la splendeur et l’image de toutes les beautés. Les Raisons qui subsistent dans l’Âme sont Poros ou l’abondance (εὐπορία) du nectar qui découle (50) de là-haut. Leurs splendeurs qui brillent dans l’Âme, comme dans la Vie, sont le jardin de Jupiter. Poros s’endort dans ce jardin, parce qu’il est appesanti par la plénitude qu’il a en lui. Comme la Vie se manifeste et existe toujours dans l’ordre des êtres, Platon dit que les dieux sont assis à un festin, parce qu’ils jouissent toujours de cette béatitude. L’Amour existe nécessairement depuis que l’Âme existe elle-même, et il doit son existence au désir (ἔφεσις) de l’Âme qui aspire au meilleur et au Bien. C’est un être mixte : il participe à l’indigence, parce qu’il a besoin de se rassasier; il participe aussi à l’abondance, parce qu’il s’efforce d’acquérir le bien qui lui manque encore (car ce qui serait tout à fait dénué du bien ne saurait le chercher). On a donc raison de dire que l’Amour est fils de Poros et de Penia : ce sont en effet le manque, le désir et la réminiscence des raisons [idées] qui, réunis dans l’Âme, y ont engendré cette aspiration vers le Bien qui constitue l’Amour. Il a pour mère Penia, parce que le désir n’appartient qu’à l’indigence; or Penia est la mati  ère, parce que celle-ci est l’indigence complète (51). L’indétermination même, qui caractérise le désir du Bien, fait par cela même jouer le rôle de matière à l’être qui désire le Bien (car un tel être ne saurait avoir ni forme, ni raison, considéré en tant qu’il désire) . Il n’est une forme, qu’en tant qu’il demeure en soi. Dès qu’il désire recevoir une nouvelle perfection, il est matière relativement à l’être dont il désire recevoir.

C’est ainsi que l’Amour est à la fois un être qui participe de la matière et un Démon né de l’Âme : un être qui participe de la matière, en tant qu’il ne possède pas complètement le Bien; un Démon né de l’Âme, en tant qu’il désire le Bien dès le moment de sa naissance.

Bréhier

9. Poros est la raison venue des êtres intelligibles et intelligents, quand elle s’épanche et en quelque sorte se déploie ; alors elle s’approche de l’âme et vient en elle. Car, tant que la raison est dans l’intelligence, elle reste enroulée sur elle-même et ne laisse entrer en elle rien d’étranger ; or, puisque Poros s’enivre, c’est que sa plénitude lui vient d’ailleurs. Et qu’est-ce qui rassasie Poros de nectar, sinon la raison, quand elle déchoit d’un principe supérieur à un principe inférieur ? Cette raison passe alors de l’intelligence à l’âme ; c’est ce que signifie : Poros pénétra dans le jardin de Zeus, à l’époque où Aphrodité naquit. Un jardin, c’est l’éclat et la splendeur de la richesse. Le jardin doit son éclat à la raison de Zeus ; sa parure, c’est la lumière éclatante qui, partie de l’intelligence, pénètre dans l’âme. Que serait le jardin de Zeus s’il n’était la splendeur et l’éclat du dieu ? Que pourraient être cet éclat et ces parures, sinon les raisons qui émanent de lui ? Donc, en même temps que les raisons, se révèle Poros, qui est l’abondance et la richesse en beauté ; c’est ce que veut dire l’ivresse de Poros par le nectar. Qu’est-ce en effet que le nectar pour les dieux, sinon ce qu’obtient l’être divin ? Or, en descendant de l’intelligence, l’être divin emporte avec lui la raison. L’intelligence, elle, qui est dans un état d’entière satiété, ne s’enivre pas ; elle possède ce qu’elle a et ne reçoit rien d’étranger. Mais la raison, qui est un produit de l’intelligence et une hypostase postérieure à elle, n’est plus alors la raison de l’intelligence ; elle est en autre chose, dans le jardin de Zeus, nous dit Platon, où Poros est couché au moment même où Aphrodité vient à l’existence.

Les mythes, s’ils sont vraiment des mythes, doivent séparer dans le temps les circonstances du récit, et distinguer bien souvent les uns des autres des êtres qui sont confondus et ne se distinguent que par leur rang ou par leurs puissances ; (d’ailleurs, même où [Platon] raisonne, il fait naître des êtres qui n’ont pas été engendrés, et il sépare des êtres qui n’existent qu’ensemble). Mais, après nous avoir instruits comme des mythes peuvent instruire, ils nous laissent la liberté, si nous les avons compris, de réunir leurs données éparses -. Voici comment nous en faisons la réunion : l’âme unie à l’intelligence, tirant d’elle son existence, comblée par elle de raisons, belle de toutes les parures qu’elle en reçoit, comblée de richesse, laissant voir en elle l’éclat et l’image de toutes les beautés intelligibles, voilà Aphrodité dans son ensemble. Poros ou la richesse, ce sont toutes les raisons qui sont en elle, quand le nectar a coulé d’en haut. L’éclat dont l’âme resplendit, cette splendeur de vie, c’est le jardin de Zeus, où dort Poros, appesanti par le nectar dont il s’est gorgé. Le festin des dieux, c’est la vie qui se montre et persiste éternellement chez les êtres réels, la félicité dont ils jouissent. Quant à Éros, il a toujours été ce qu’il est, puisqu’il résulte de l’aspiration de l’âme au meilleur et au bien ; il existe toujours, dès le moment où l’âme existe. C’est un être mixte ; il y a en lui de l’ indigence, puisqu’il aspire à se rassasier ; mais il n’est pas sans ressources, puisqu’il cherche le complément de ce qu’il possède ; il ne chercherait pas le bien, s’il n’avait absolument aucune part au bien. Il est né de Poros et de Pénia, ce qui veut dire : le besoin et le désir, en se rencontrant dans l’âme avec le souvenir des raisons, produit en elle une activité, orientée vers le bien, qui est Éros. Sa mère est Pénia, parce que c’est toujours le besoin qui fait que l’on désire ; Pénia est la matière parce que la matière est besogneuse en tout, et parce que ce qu’il y a d’indéterminé dans le désir du bien (qui désire le bien n’a en effet en lui ni forme ni raison) rapproche de la matière l’être qui désire en tant qu’il désire. La forme ne visant qu’à ellemême a sa propre permanence en soi. Dès qu’un être désire recevoir, il s’offre comme matière à ce bien qui survient en lui. Éros est donc un être matériel, un démon né de l’âme, en tant que l’âme manque du bien et aspire à lui.

Guthrie

JUPITER’S GARDEN IS THE FRUITFUL REASON THAT BEGETS EVERY OBJECT.

9. Abundance, being the reason of the things that exist in Intelligence and in the intelligible world—I mean the reason which pours itself out and develops—trends towards the soul, and exists therein. Indeed, the (Being) which remains united in Intelligence does not emanate from a foreign principle, while the intoxication of Abundance is only a factitious fulness. But what is that which is intoxicated with nectar? It is Reason that descends from the superior principle to the inferior; the Soul receives it from Intelligence at the moment of the birth of Venus; that is why it is said that the nectar flows in the garden of Jupiter. This whole garden is the glory and splendor of the wealth (of Intelligence); this glory originates in the reason of Jupiter; this splendor is the light which the intelligence of this Deity sheds on the soul. What else but the beauties and splendors of this deity could the “gardens of Jupiter” signify? On the other hand, what else can the beauties and splendors of Jupiter be, if not the reasons that emanate from him? At the same time, these reasons are called Abundance (Poros, or “euporia”), the wealth of the beauties which manifest; that is the nectar which intoxicates Abundance. For indeed what else is the nectar among the deities, but that which each of them receives? Now Reason is that which is received from Intelligence by its next inferior principle. Intelligence possesses itself fully; yet this self-possession does not intoxicate it, as it possesses nothing foreign thereto. On the contrary, Reason is engendered by Intelligence. As it exists beneath Intelligence, and does not, as Intelligence does, belong to itself, it exists in another principle; consequently, we say that Abundance is lying down in the garden of Jupiter, and that at the very moment when Venus, being born, takes her place among living beings.

THE OBJECT OF MYTHS IS TO ANALYSE; AND TO DISTINGUISH.

10. If myths are to earn their name (of something “reserved,” or “silent”) they must necessarily develop their stories under the category of time, and present as separate many things, that are simultaneous, though different in rank or power. That is the reason they so often mention the generation of ungenerated things, and that they so often separate simultaneous things. But after having thus (by this analysis) yielded us all the instruction possible to them, these myths leave it to the reader to make a synthesis thereof. Ours is the following:

SIGNIFICANCE OF THE PLATONIC MYTH OF THE GARDEN OF JUPITER.

Venus is the Soul which coexists with Intelligence, and subsists by Intelligence. She receives from Intelligence the reasons which fill her, and embellishes her, and whose abundance makes us see in the Soul the splendor and image of all beauties. The reasons which subsist in the Soul are Abundance of the nectar which flows down from above. Their splendors which shine in the Soul, as in life, represent the Garden of Jupiter. Abundance falls asleep in this garden, because he is weighted down by the fulness contained within him. As life manifests and ever exists in the order of beings, (Plato) says that the deities are seated at a feast, because they ever enjoy this beatitude.

SIGNIFICANCE OF THE PLATONIC MYTH OF THE BIRTH OF LOVE.

Since the Soul herself exists, Love also must necessarily exist, and it owes its existence to the desire of the Soul which aspires to the better and the Good. Love is a mixed being: it participates in need, because it needs satisfaction; it also participates in abundance, because it struggles to acquire good which it yet lacks, inasmuch as only that which lacked good entirely would cease to seek it. It is, therefore, correct to call Love the son of Abundance and Need, which are constituted by lack, desire, and reminiscence of the reasons—or ideas—which, reunited in the soul, have therein engendered that aspiration towards the good which constitutes love. Its mother is Need, because desire belongs only to need, and “need” signifies matter, which is entire need. Even indetermination, which characterizes the desire of the good, makes the being which desires the Good play the part of matter—since such a being would have neither form nor reason, considered only from its desiring. It is a form only inasmuch as it remains within itself. As soon as it desires to attain a new perfection, it is matter relatively to the being from whom it desires to receive somewhat.

LOVE IS BOTH MATERIAL AND A GUARDIAN.

That is why Love is both a being which participates in matter, and is also a Guardian born of the soul; it is the former, inasmuch as it does not completely possess the good; it is the latter, inasmuch as it desires the Good from the very moment of its birth.

MacKenna (9-10)

9. This Poros, Possession, then, is the Reason-Principle of all that exists in the Intellectual Realm and in the supreme Intellect; but being more diffused, kneaded out as it were, it must touch Soul, be in Soul, [as the next lower principle].

For, all that lies gathered in the Intellect is native to it: nothing enters from without; but "Poros intoxicated" is some Power deriving satisfaction outside itself: what, then, can we understand by this member of the Supreme filled with Nectar but a Reason-Principle falling from a loftier essence to a lower? This means that the Reason-Principle upon "the birth of Aphrodite" left the Intellectual for the Soul, breaking into the garden of Zeus.

A garden is a place of beauty and a glory of wealth: all the loveliness that Zeus maintains takes its splendour from the Reason-Principle within him; for all this beauty is the radiation of the Divine Intellect upon the Divine Soul, which it has penetrated. What could the Garden of Zeus indicate but the images of his Being and the splendours of his glory? And what could these divine splendours and beauties be but the Ideas streaming from him?

These Reason-Principles - this Poros who is the lavishness, the abundance of Beauty - are at one and are made manifest; this is the Nectar-drunkenness. For the Nectar of the gods can be no other than what the god-nature essentially demands; and this is the Reason pouring down from the divine Mind.

The Intellectual Principle possesses Itself to satiety, but there is no "drunken" abandonment in this possession which brings nothing alien to it. But the Reason-Principle - as its offspring, a later hypostasis - is already a separate Being and established in another Realm, and so is said to lie in the garden of this Zeus who is divine Mind; and this lying in the garden takes place at the moment when, in our way of speaking, Aphrodite enters the realm of Being.

10. "Our way of speaking" - for myths, if they are to serve their purpose, must necessarily import time-distinctions into their subject and will often present as separate, Powers which exist in unity but differ in rank and faculty; they will relate the births of the unbegotten and discriminate where all is one substance; the truth is conveyed in the only manner possible, it is left to our good sense to bring all together again.

On this principle we have, here, Soul dwelling with the divine Intelligence, breaking away from it, and yet again being filled to satiety with the divine Ideas - the beautiful abounding in all plenty, so that every splendour become manifest in it with the images of whatever is lovely - Soul which, taken as one all, is Aphrodite, while in it may be distinguished the Reason-Principles summed under the names of Plenty and Possession, produced by the downflow of the Nectar of the over realm. The splendours contained in Soul are thought of as the garden of Zeus with reference to their existing within Life; and Poros sleeps in this garden in the sense of being sated and heavy with its produce. Life is eternally manifest, an eternal existent among the existences, and the banqueting of the gods means no more than that they have their Being in that vital blessedness. And Love - "born at the banquet   of the gods" - has of necessity been eternally in existence, for it springs from the intention of the Soul towards its Best, towards the Good; as long as Soul has been, Love has been.

Still this Love is of mixed quality. On the one hand there is in it the lack which keeps it craving: on the other, it is not entirely destitute; the deficient seeks more of what it has, and certainly nothing absolutely void of good would ever go seeking the good.

It is said then to spring from Poverty and Possession in the sense that Lack and Aspiration and the Memory of the Ideal Principles, all present together in the Soul, produce that Act towards The Good which is Love. Its Mother is Poverty, since striving is for the needy; and this Poverty is Matter, for Matter is the wholly poor: the very ambition towards the good is a sign of existing indetermination; there is a lack of shape and of Reason in that which must aspire towards the Good, and the greater degree of effort implies the lower depth of materiality. A thing aspiring towards the Good is an Ideal-principle only when the striving [with attainment] will leave it still unchanged in Kind: when it must take in something other than itself, its aspiration is the presentment of Matter to the incoming power.

Thus Love is at once, in some degree a thing of Matter and at the same time a Celestial, sprung of the Soul; for Love lacks its Good but, from its very birth, strives towards It.


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