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Plotino - Tratado 50,8 (III, 5, 8) — O jardim de Zeus: sequência da interpretação alegórica do Banquete

domingo 20 de fevereiro de 2022, por Cardoso de Castro

  

Míguez

8- Pero, ¿quién es Zeus? ¿Y cuál es ese jardín, en el que, según nos dice (Platón  ), penetró Poros? [1]. Afrodita era, para nosotros, el alma, y Poros la razón de todas las cosas. Mas, ¿qué hemos de entender por Zeus y su jardín? Por Zeus no hemos de entender el alma, ya que el alma, en nuestra opinión, es Afrodita. Acudamos, pues, para esto a las palabras de Platón, que en el Fedro   llama a Zeus “el gran jefe” (del cielo) y en otros diálogos le concede, a mi juicio, el tercer lugar; con mucha más certeza todavía dice en el Filebo   que “hay en Zeus un alma real y una inteligencia real” [2].

Por tanto, si Zeus es considerado como una gran inteligencia y un alma, ha de ser incluido necesariamente en el orden de las causas; pero, como ha de ser ordenado según lo mejor que hay en él, porque, entre otras cosas, es causa por su título de rey y de jefe, habrá de ser puesto en relación con la inteligencia, en tanto Afrodita, que proviene de él y se une a él, tendrá que ser referida al alma; así se la llama precisamente, porque posee la belleza, el brillo, la inocencia y la delicadeza de un alma. Si, pues, ordenamos las divinidades masculinas con la inteligencia, y las femeninas con las almas, como a cada inteligencia corresponde un alma, Afrodita será el alma de Zeus. Dan razón de ello, además, los sacerdotes y los teólogos, que consideran a Afrodita como Hera y dicen a la vez que el astro de Afrodita está en el cielo de Hera [3].

Bouillet

VIII. Enfin, qu’est ce Jupiter dans les jardins duquel Platon dit que Poros entra? Que sont ces jardins?

Vénus, comme nous en sommes déjà convenus, est l’Âme, et Poros est la Raison de toutes choses. Reste à expliquer ce qu’il faut entendre par Jupiter et par ses jardins. Jupiter ne peut ici être l’Âme, puisque nous avons déjà admis que l’Âme était Vénus. Nous devons regarder ici Jupiter comme ce Dieu que Platon dans le Phèdre appelle le grand chef (40), et ailleurs, je crois, le troisième Dieu. Il s’explique plus clairement à cet égard dans le Philèbe, quand il dit que Jupiter « a une âme royale, une intelligence royale (41). » Puisque Jupiter est ainsi à la fois une intelligence et une âme, qu’il fait partie de l’ordre des causes, qu’il faut lui assigner son rang d’après ce qu’il y a de meilleur en lui pour plusieurs raisons, entre autres parce qu’il est une cause, une cause royale et dirigeante, il doit être considéré comme l’Intelligence. Vénus [ou Aphrodite], qui est à lui, de lui et avec lui, occupe le rang d’Ame : car elle représente ce qu’il y a dans l’Âme de beau, de brillant, de pur et de délicat (ἀβρόν) ; c’est pour cette raison qu’on la nomme Aphrodite (Ἀφροδίτη) (42). En effet, si nous rapportons à l’Intellect (νοῦς) les dieux mâles, si nous considérons les déesses comme âmes, parce qu’à chaque intellect est attachée une âme, sous ce rapport encore Vénus se rattache à Jupiter. Notre doctrine sur ce point est confirmée par les enseignements des prêtres et des théologiens, qui identifient toujours Vénus et Junon, et qui appellent étoile de Junon l’étoile de Vénus (43).

Bréhier

8. Enfin qui est Zeus ? Qu’est ce jardin de Zeus, où, nous dit Platon, est entré Poros ? Aphrodité, disions-nous, est l’âme, et Poros est la raison universelle. Mais que fautil entendre par Zeus et son jardin ? Par Zeus, il ne faut pas entendre l’âme, puisque l’âme selon nous, c’est Aphrodité. Ce passage comme dans tous les autres cas, doit être interprété d’après Platon lui-même, d’après le Phèdre d’abord qui dit de Zeus que ce dieu est un grand souverain ; ailleurs, c’est à lui, je pense, qu’il donne le troisième rang ; et plus clairement, il dit dans le Philèbe qu’il y a en Zeus une âme royale et une intelligence royale. Zeus est à la fois une intelligence et une âme ; il est mis ainsi au rang des causes ; mais comme il faut lui assigner son rang d’après ce qu’il y a de meilleur en lui, parce que (entre autres motifs) il est cause à titre de roi et de chef, Zeus correspond donc à l’Intelligence, Aphrodité qui est de lui, qui vient de lui et s’unit à lui, correspond à l’âme ; et on l’appelle Aphrodité parce qu’elle a la beauté, l’éclat, l’innocence et la grâce (abron) d’une âme. Les divinités masculines correspondent à l’intelligence, et les divinités féminines aux âmes ; comme à chaque intelligence est unie une âme, Aphrodité est l’âme unie à Zeus. De plus nous avons pour nous le témoignage des prêtres et des théologiens, qui assimilent Aphrodité à Héra et qui disent que l’astre d’Aphrodité est dans le ciel d’Héra.

Guthrie

JUPITER, THE GREAT CHIEF, OR THIRD GOD, IS THE SOUL, OR VENUS.

8. Finally, who is this Jupiter into whose gardens (Plato said that) Abundance entered? What are these gardens? As we have already agreed, Venus is the Soul, and Abundance is the Reason of all things. We still have to explain the significance of Jupiter and his gardens.

Jupiter cannot well signify anything else than the soul, since we have already admitted that the soul was Venus. We must here consider Jupiter as that deity which Plato, in his Phaedrus, calls the Great Chief; and, elsewhere, as I think, the Third God. He explains himself more clearly in this respect in the Philebus, where he says that Jupiter “has a royal soul, a royal intelligence.” Since Jupiter is, therefore, both an intelligence and a soul, since he forms part of the order of causes, since we must assign him his rank according to what is best in him; and for several reasons, chiefly because he is a cause, a royal and directing cause, he must be considered as the Intelligence. Venus (that is, Aphrodite) which belongs to him, which proceeds from him, and accompanies him, occupies the rank of a soul, for she represents in the soul that which is beautiful, brilliant, pure, and delicate (”abron”); and that is why she is called “Aphrodite.” In fact, if we refer the male deities to the intellect, and if we consider the female deities as souls—because a soul is attached to each intelligence—we shall have one more reason to relate Venus to Jupiter. Our views upon this point are confirmed by the teachings of the priests and the (Orphic) Theologians, who always identify Venus and Juno, and who call the evening star, or Star of Venus, the Star of Juno.

MacKenna

8. But what are we to understand by this Zeus with the garden into which, we are told, Poros or Wealth entered? And what is the garden?

We have seen that the Aphrodite of the Myth is the Soul and that Poros, Wealth, is the Reason-Principle of the Universe: we have still to explain Zeus and his garden.

We cannot take Zeus to be the Soul, which we have agreed is represented by Aphrodite.

Plato, who must be our guide in this question, speaks in the Phaedrus of this God, Zeus, as the Great Leader - though elsewhere he seems to rank him as one of three - but in the Philebus he speaks more plainly when he says that there is in Zeus not only a royal Soul, but also a royal Intellect.

As a mighty Intellect and Soul, he must be a principle of Cause; he must be the highest for several reasons but especially because to be King and Leader is to be the chief cause: Zeus then is the Intellectual Principle. Aphrodite, his daughter, issue of him, dwelling with him, will be Soul, her very name Aphrodite [= the habra, delicate] indicating the beauty and gleam and innocence and delicate grace of the Soul.

And if we take the male gods to represent the Intellectual Powers and the female gods to be their souls - to every Intellectual Principle its companion Soul - we are forced, thus also, to make Aphrodite the Soul of Zeus; and the identification is confirmed by Priests and Theologians who consider Aphrodite and Hera one and the same and call Aphrodite’s star the star of Hera.


Ver online : Plotino


[1Cf. Platón, Banquete, 203 b.

[2La cita del Fedro, 246 e, dice textualmente: “El gran jefe del cielo, Zeus, dirigiendo su carro alado, marcha el primero, ordenándolo todo y cuidándolo. Le sigue un ejército de dioses y demonios ordenado en once divisiones, pues Hestia queda en la casa de los dioses, sola”. Cita siguiente del Filebo, 30 d.

[3Tradición recogida por Pausanias. III, 13.8.