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Plotino - Tratado 15,4 (III, 4, 4) — A alma do mundo e seu corpo

terça-feira 24 de maio de 2022, por Cardoso de Castro

  

Míguez

4- Mas, ¿permanece siempre en el cuerpo esta emanación? No; porque si nos volvemos hacia lo alto, también ella se vuelve con nosotros. ¿Y qué ocurre con el alma del universo? Esa parte separada de ella, ¿retornará luego con el alma? Digamos que no se había inclinado por su parte última, que no vino ni descendió, sino que permanece tal cual era; y el cuerpo del mundo, a su vez, se ve unido como iluminado por ella, sin que esto le turbe o le cause preocupación, porque el mundo continúa en seguridad. ¿Pues qué? ¿No tiene sensación alguna? “No tiene vista”, dice (Platón  ) [1], porque no tiene ojos; pero es claro que tampoco cuenta con orejas, nariz y lengua. Entonces, ¿carece el universo de la conciencia de lo que hay en sí, como la que tenemos nosotros de lo que hay en nuestro interior? Ocurre lo mismo con nuestro estado natural: en él se da la calma y ni siquiera se manifiesta el placer; se encuentra y no se encuentra presente aquí la potencia vegetativa, y lo mismo acontece con la potencia sensitiva. Pero en otras partes se hablará del mundo; hablamos ahora de él en cuanto le toca nuestra cuestión.

Bouillet

IV. La puissance qui est l’acte de l’âme est-elle toujours unie à un corps ? Nullement. Quand l’âme se tourne vers les régions supérieures, elle y élève cette puissance avec elle. L’Ame universelle élève-t-elle aussi avec elle-même au monde intelligible la puissance inférieure qui est son acte [la Nature] (23) ? Non : car elle n’incline pas vers sa partie inférieure, parce qu’elle n’est ni venue ni descendue dans le monde ; mais, tandis qu’elle reste en elle-même, le corps du monde vient s’unir à elle et s’offrir au rayonnement de sa lumière ; il ne lui cause pas d’ailleurs d’inquiétude, parce qu’il n’est exposé à aucun péril (24). Quoi, le monde n’a-t-il point de sens ? « Il n’a point la vue, dit Timée   : car il n’a point d’yeux. Il » n’a pas non plus d’oreilles, ni de narines, ni de langue (25) » À-t-il, comme nous, le sentiment de ce qui se passe en lui? Comme toutes choses se passent en lui uniformément selon la nature, il est, sous ce rapport, dans une espèce de repos ; par conséquent il n’éprouve pas de plaisir. La puissance végétative est en lui sans y être présente ; il en est de même de la puissance sensitive. Au reste, nous reviendrons ailleurs sur le monde (26). Pour le moment, nous en avons dit tout ce qui se rapporte à la question que nous traitons.

Bréhier

4. - Cette émanation reste-t-elle toujours dans le corps ? -Non pas ; tournons-nous là-haut, et elle s’y tourne avec nous. - Et l’âme de l’univers ? La portion qui en est émanée abandonnera-t-elle l’univers, quand l’âme se tournera en haut ? -Non, parce qu’elle ne s’était pas abaissée par sa portion inférieure. Elle ne vient pas, elle ne descend pas : elle reste. Le corps du monde s’attache à elle et en est comme illuminé, sans qu’elle en soit embarrassée ni ne prenne souci ; car le monde est en sécurité. - Quoi ! n’en a-t-elle pas la sensation ? - « Elle n’a pas la vue », dit Platon, puisque l’univers n’a pas d’yeux, pas plus, c’est clair, qu’il n’a d’oreilles, de nez, ni de langue.

  •  Quoi ! n’a-t-il pas la conscience de ce qui est en lui, comme nous l’avons de ce qui est en nous ? - Il en est comme lorsque notre état est conforme à la nature ; alors, c’est le calme, pas même le plaisir ; la puissance végétative est là, sans y être, et la faculté sensitive de même. (Mais c’est ailleurs qu’on a à parler du monde ; nous n’en parlons maintenant que dans la mesure où notre question le touche.)
  • Guthrie

    THE INTELLIGIBLE DOES NOT DESCEND; IT IS THE SENSE-WORLD THAT RISES.

    4. Is the power which is the act of the soul always united to a body? No; for when the soul turns towards the superior regions, she raises this power with her. Does the universal (Soul) also raise with herself to the intelligible world the inferior power which is her actualization (nature)? No: for she does not incline towards her low inferior portion, because she neither came nor descended into the world; but, while she remains in herself, the body of the world comes to unite with her, and to offer itself to receive her light’s radiation; besides, her body does not cause her any anxiety, because it is not exposed to any peril. Does not the world, then, possess any senses? "It has no sight" (says Platos) "for it has no eyes. Neither has it ears, nostrils, nor tongue." Does it, then, as we, possess the consciousness of what is going on within it? As, within the world, all things go on uniformly according to nature, it is, in this respect, in a kind of repose; consequently, it does not feel any pleasure. The power of growth exists within it without being present therein; and so also with the sense-power. Besides, we shall return to a study of the question. For the present, we have said all that relates to the question in hand.

    MacKenna

    4. But is this lower extremity of our intellective phase fettered to body for ever?

    No: if we turn, this turns by the same act.

    And the Soul of the All - are we to think that when it turns from this sphere its lower phase similarly withdraws?

    No: for it never accompanied that lower phase of itself; it never knew any coming, and therefore never came down; it remains unmoved above, and the material frame of the Universe draws close to it, and, as it were, takes light from it, no hindrance to it, in no way troubling it, simply lying unmoved before it.

    But has the Universe, then, no sensation? "It has no Sight," we read, since it has no eyes, and obviously it has not ears, nostrils, or tongue. Then has it perhaps such a consciousness as we have of our own inner conditions?

    No: where all is the working out of one nature, there is nothing but still rest; there is not even enjoyment. Sensibility is present as the quality of growth is, unrecognized. But the Nature of the World will be found treated elsewhere; what stands here is all that the question of the moment demands.


    Ver online : Plotino


    [1Cf. Platón, La República, 617 e “No será ser divino el que elija vuestra suerte, sino que vosotros mismos la elegiréis”.