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Plotino - Tratado 48,7 (III, 3, 7) — Abolir o inferior seria eliminar as realidades superiores

quarta-feira 25 de maio de 2022, por Cardoso de Castro

  

Míguez

7-Las cosas peores existen precisamente porque existen también cosas mejores. ¿Pues cómo podría existir lo peor sin lo mejor, o lo mejor sin lo peor, en una obra tan variada? De modo que no debe acusarse a lo peor de encontrarse en lo mejor, sino que más bien debe agradecerse que lo mejor haya dado algo de sí mismo a lo peor. Los que desean hacer desaparecer lo peor en el universo no hacen otra cosa que destruir a la misma providencia. Porque. ¿a quién beneficiaría esto? No, desde luego, a la providencia ni a lo mejor, puesto que al nombrar a la providencia de lo alto hacemos referencia a las cosas de aquí abajo. El principio es todo él en uno; todo a la vez se da en él y todas las partes son el todo. De este principio, que permanece inmóvil en sí mismo, proceden los seres particulares; de igual manera que de una raíz fija en si misma procede la planta. Se trata de algo vuelto a la pluralidad y repartido en seres, pero cada uno de los cuales lleva la imagen de su principio. Pues aquí, en efecto, unas partes se dan en otras; unas están cercanas a la raíz, otras se alejan de ella hasta el punto de producir las ramas más altas, los frutos y las flores; algunas permanecen siempre, otras, en cambio, están produciéndose de continuo, con sus frutos y sus flores. Estas últimas encierran en si las razones de las partes superiores, como si quisiesen ser pequeñas plantas; y si les toca perecer, antes de que ello ocurra han dado ya nacimiento a las partes más próximas. En realidad, las partes vacías de ramas se llenan del alimento de la raíz y, una vez concluido su ciclo, sufren modificación en su parte extrema. Dijérase que la modificación viene de la parte vecina de la planta, aunque, verdaderamente y según el principio de ésta, una parte sufre la modificación y otra la produce. Pero este mismo principio aparece como dependiente. Porque si las partes que entrecruzan sus acciones son diferentes y se hallan alejadas de su principio, no por eso dejan de provenir de él; tal sería el caso de unos hermanos semejantes por su origen  , que hubiesen de actuar recíprocamente.

Bouillet

[7] C’est parce qu’il y a dans le monde des choses meilleures qu’il y en a aussi de pires. Comment, dans ce qui est varié, le pire peut-il exister sans le meilleur, ou le meilleur sans le pire? Il ne faut donc pas accuser le meilleur à cause de l’existence du pire, mais se réjouir de la présence du meilleur parce qu’il communique un peu de sa perfection au pire. Vouloir anéantir le pire dans le monde, c’est anéantir la Providence même (31). A quoi peut-elle, en effet, s’appliquer [si on anéantit le pire] ? Ce n’est pas à elle-même, ni au meilleur : car, lorsque nous parlons de la Providence suprême, nous l’appelons suprême par rapport à ce qui lui est inférieur. Le principe [suprême] est en effet ce à quoi toutes choses se rapportent, ce en quoi toutes existent simultanément, constituant ainsi le tout. Toutes choses procèdent de ce principe, tandis qu’il demeure renfermé en lui-même. C’est ainsi que, d’une seule racine, qui demeure en elle–même, sortent une foule de parties, qui offrent chacune sous une forme différente l’image de leur principe de ces parties, les unes touchent à la racine, les autres, s’en éloignant, se divisent et se subdivisent jusqu’aux rameaux, aux branches, aux feuilles et aux fruits ; les unes demeurent [comme les rameaux], les autres sont dans un devenir perpétuel, comme les feuilles et les fruits. Les parties qui sont dans un devenir perpétuel renferment en elles-mêmes les raisons [séminales] des parties dont elles procèdent [et qui demeurent] ; elles semblent disposées à être elles–mêmes de petits arbres ; si elles engendraient avant de périr, elles n’engendreraient que ce qui est près d’elles. Quant aux parties [qui demeurent et] qui sont creuses, telles que les rameaux, elles reçoivent de la racine, la sève qui doit les remplir : car elles ont une nature différente [de celle des feuilles, des fleurs et des fruits]. Il en résulte que lés extrémités des rameaux éprouvent des passions [dés modifications] qu’elles paraissent ne tenir que des parties voisines ; les parties qui touchent à la racine sont passives d’un côté et actives de l’autre ; le principe est lui-même lié à tout. Les parties différent de plus en plus les unes des autres dans leurs relations à mesure qu’elles s’éloignent davantage de la racine, quoiqu’elles sortent toutes du même principe (32). Tels sont les rapports qu’ont entre eux des frères qui se ressemblent parce qu’ils sont nés des mêmes parents.

Bréhier

7. Ajoutons qu’il existe des choses pires parce qu’il existe des choses meilleures. Comment, dans une œuvre aussi multiforme, le pire pourrait-il exister sans le meilleur ou le meilleur sans le pire ? Il ne faut donc pas accuser le pire d’être dans le meilleur ; il faut plutôt être satisfait de ce que le meilleur a donné de lui-même au pire. Vouloir détruire le pire dans l’univers, c’est détruire la providence elle-même. A quoi en effet pourvoirait-elle ? Ce n’est point à elle-même ni au meilleur. De plus, en disant que la providence est en haut, nous la concevons par son rapport avec le bas. Le principe, c’est tout en un ; tout y est à la fois, chaque partie y est l’ensemble ; mais de ce principe, qui reste immobile en lui-même, procèdent les êtres particuliers, comme d’une racine, qui reste fixée en ellemême, provient la plante : c’est une floraison multiple où la division des êtres est chose faite, mais où chacun porte l’image du principe. Mais déjà, en cette plante, certaines parties contiennent les autres ; c’est que les unes sont près de la racine ; les autres s’en éloignent progressivement et se subdivisent jusqu’aux ramilles du bout, aux fruits et aux feuilles ; certaines parties sont persistantes ; d’autres renaissent à chaque saison et deviennent les fruits et les feuilles. Ces parties, sans cesse renaissantes, ont en elles les germes des parties supérieures, comme si elles voulaient être à leur tour de petites plantes ; et, avant de se flétrir, elles donnent naissance seulement aux parties immédiatement voisines. Puis, au renouveau, les parties creuses des rameaux se remplissent de la nourriture qui vient de la racine ; et, comme ils ont eux-mêmes achevé leur croissance, c’est leur extrémité qui se modifie. En apparence cette modification vient seulement de la partie voisine ; en réalité c’est grâce au principe de la plante, qu’une partie subit une modification et que l’autre la produit. (Ce principe lui-même dépend d’ailleurs à son tour d’un autre.) Car si les parties en réaction mutuelle sont différentes et bien éloignées de leur principe, elles n’en viennent pas moins d’un seul et même principe : tels agiraient les uns envers les autres des frères qui se ressemblent grâce à leur communauté d’origine.

Guthrie

EVIL IS INSEPARABLE FROM THE GOOD.

7. It is only because there are good things in the world, that there are worse ones. Granting the conception of variety, how could the worse exist without the better, or the better without the worse? We should not, therefore, accuse the better because of the existence of the worse; but rather we should rejoice in the presence of the better, because it communicates a little of its perfection to the worse. To wish to annihilate the worse in the world is tantamount to annihilating Providence itself;15 for if we annihilate the worse, to what could Providence be applied? Neither to itself, nor to the better; for when we speak of supreme Providence, we call it supreme in contrast with that which is inferior to it.

THE PARABLE OF THE VINE AND THE BRANCHES.

Indeed, the (supreme) Principle is that to which all other things relate, that in which they all simultaneously exist, thus constituting the totality. All things proceed from the Principle, while it remains wrapt in itself. Thus, from a single root, which remains wrapt in itself, issue a host of parts, each of which offers the image of their root under a different form. Some of them touch the root; others trend away fiom it, dividing and subdividing down to the branches, twigs, leaves and fruits; some abide permanently (like the branches); others swirl in a perpetual flux, like the leaves and fruits. These latter parts which swirl in a perpetual flux contain within themselves the "seminal reasons" of the parts from which they proceed (and which abide permanently) ; they themselves seem disposed to be little miniature trees; if they engendered before perishing, they would engender only that which is nearest to them. As to the parts (which abide permanently) , and which are hollow, such as the branches, they receive from the root the sap which is to fill them; for they have a nature different (from that of the leaves, flowers, and fruits). Consequently, it is the branches’ extremities that experience "passions" (or modifications) which they seem to derive only from the contiguous parts. The parts contiguous to the Root are passive on one end, and active on the other; but the Principle itself is related to all. Although all the parts issue from the same Principle, yet they differ from each other more as they are more distant from the root. Such would be the mutual relations of two brothers who resemble each other because they aie born from the same parents.

MacKenna

7. And since the higher exists, there must be the lower as well. The Universe is a thing of variety, and how could there be an inferior without a superior or a superior without an inferior? We cannot complain about the lower in the higher; rather, we must be grateful to the higher for giving something of itself to the lower.

In a word, those that would like evil driven out from the All would drive out Providence itself.

What would Providence have to provide for? Certainly not for itself or for the Good: when we speak of a Providence above, we mean an act upon something below.

That which resumes all under a unity is a Principle in which all things exist together and the single thing is All. From this Principle, which remains internally unmoved, particular things push forth as from a single root which never itself emerges. They are a branching into part, into multiplicity, each single outgrowth bearing its trace of the common source. Thus, phase by phase, there in finally the production into this world; some things close still to the root, others widely separate in the continuous progression until we have, in our metaphor, bough and crest, foliage and fruit. At the one side all is one point of unbroken rest, on the other is the ceaseless process, leaf and fruit, all the things of process carrying ever within themselves the Reason-Principles of the Upper Sphere, and striving to become trees in their own minor order and producing, if at all, only what is in strict gradation from themselves.

As for the abandoned spaces in what corresponds to the branches these two draw upon the root, from which, despite all their variance, they also derive; and the branches again operate upon their own furthest extremities: operation is to be traced only from point to next point, but, in the fact, there has been both inflow and outgo [of creative or modifying force] at the very root which, itself again, has its priors.

The things that act upon each other are branchings from a far-off beginning and so stand distinct; but they derive initially from the one source: all interaction is like that of brothers, resemblant as drawing life from the same parents.


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