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Plotino - Tratado 17,2 (II, 6, 2) — Exame geral da qualidade

quarta-feira 8 de junho de 2022, por Cardoso de Castro

  

Míguez

2. Hay que tomar en consideración, sin embargo, una definición general de la cualidad; posiblemente, el conocimiento de lo que es evitará con más razón las dificultades.

Hemos de preguntamos en primer lugar si una misma cosa puede tomarse como cualidad y también como complemento de una sustancia; en tal caso, no deberemos sorprendemos de que sea el complemento de una sustancia, y de una sustancia dotada de cualidades. Pero conviene que una sustancia dotada de cualidades sea ante todo una sustancia y posea una quididad. Es lo que ocurre con el fuego, que se ofrece como sustancia antes de contar con las cualidades. Pero, ¿se trata entonces de un cuerpo? El género sustancial será en tal caso el cuerpo; mas el fuego es un cuerpo dotado de calor, y la totalidad de cuerpo y calor no compone una sustancia, sino que el calor se encuentra en el fuego como lo romo en la nariz. Privado el fuego de su calor, de su luz y ligereza, cosas todas ellas que parecen ser cualidades, queda tan sólo algo extenso en el espacio, resistente al vez a las tres dimensiones: esa sustancia es, precisamente, la materia. Sin embargo, esto no parece verdadero, porque sustancia es, sobre todo, la forma, y la forma es, además, cualidad. O, de no ser cualidad, ha de ser, al menos, razón. Pero, ¿qué es lo compuesto de una razón y de un substrato? No es, desde luego, lo que vemos y lo que brilla en el fuego, que se ofrecen realmente como sus cualidades. Salvo que se diga que quemar viene a ser un acto de la razón seminal; pero lo mismo habrá que considerar entonces el acto de calentar, el de blanquear y todos los demás actos. En ese caso nada dejaríamos para la cualidad.

Indudablemente, no deberá llamarse cualidades a todo lo que constituye el complemento de una sustancia; porque se trata de actos que provienen de las razones seminales y de potencias que se encuentran en las sustancias. La verdadera cualidad aparece fuera de toda sustancia, no mostrándose como cualidad y como algo que no lo es, pues en verdad excede a la sustancia misma. Tomemos el ejemplo de la virtud y el vicio, de la fealdad y la belleza, o incluso el de la salud y la representación de tal forma. No es cualidad la forma, esto, es el triángulo o el cuadrado, sino el hecho de adoptar la forma triangular, como tampoco es cualidad la triangularidad, sino el recibir dicha forma; se trata, sin duda, de artes y de disposiciones. He aquí, pues, que la cualidad viene a ser también una disposición que se encuentra en las sustancias reales, o algo traído de fuera, o que se da en la sustancia desde un principio. La sustancia, sin embargo, no la echada de menos, si no la poseyese. Digamos que las cualidades son fácil y difícilmente mudables; de modo que existen dos clases de ellas: las que cambian con facilidad y las que perseveran en sí mismas.

Bouillet

II. Considérons ce qu’est la qualité en général. Quand nous connaîtrons ce qu’elle est, nos doutes cesseront. D’abord, faut-il admettre qu’une même chose est tantôt une qualité, tantôt un complément de l’essence ? Peut-on avancer que la qualité est le complément de l’essence, ou plutôt de telle (ποιά) essence? Pour que l’essence soit telle, il faut que l’essence et la quiddité existent déjà avant que l’essence soit telle.

Quoi donc? Est-ce que dans le feu l’essence est l’essence simplement avant d’être telle essence? Dans ce eas, elle sera un corps. Donc le corps sera une essence : le feu sera un corps chaud. Le corps et la chaleur pris ensemble ne seront pas l’essence ; mais la chaleur existera dans le corps comme existe en toi la propriété d’avoir le nez camus   (12). Donc si l’on fait abstraction de la chaleur, de l’éclat, de la légèreté, qui 240 paraissent être des qualités (13), enfin de l’impénétrabilité, il ne restera que l’étendue à trois dimensions, et la mati  ère sera l’essence. Mais cette hypothèse ne paraît pas vraisemblable ; c’est plutôt la forme qui est l’essence.

La forme est-elle une qualité? Non, la forme est une raison (14). Qu’est-ce qui est constitué par le sujet [la matière] et la raison? Ce n’est [dans le corps chaud] ni ce qui brûle ni ce qui est visible, c’est la qualité. On dira peut-être que la combustion est un acte émanant de la raison (ἐνέργεια ἐκ τοῦ λόγου); qu’être chaud, être blanc, etc., sont des actes. Dans ce cas, nous ne saurons pas en quoi faire consister la qualité.

Nous ne devons pas appeler qualités les choses que nous nommons le complément de l’essence, parce que ce sont des actes de l’essence, actes qui proviennent des raisons et des puissances essentielles (ἐνέργειαι ἀπὸ τῶν λόγων καὶ τῶν δυνάμεων τῶν οὐσιωδών ἰοῦσαι). Il faut réserver le nom de qualités pour les choses qui sont en dehors de l’essence, qui ne paraissent pas tantôt être, tantôt n’être pas des qualités, et qui ajoutent à l’essence quelque chose qui ne lui est pas nécessaire : par exemple, les vertus et les vices, la laideur et la beauté, la santé, la figure. Le triangle, le tétragone, considérés chacun en lui-même, ne sont pas des qualités ; mais recevoir la figure triangulaire est une qualité ; ce n’est donc pas la triangularitè, mais la configuration triangulaire qui est une qualité (15). On peut en dire autant des arts et des professons. Ainsi, la qualité est une disposition soit adventice, soit originelle (σιάθεσίς τις, εἴτε ἐπακτή, εἴτε ἐξ ἀρχῆς συνοῦσα) dans les essences qui existent déjà. Sans elle, l’essence n’en existerait pas moins. On peut dire que la qualité est muable et immuable : car elle forme deux espèces, selon qu’elle est permanente ou changeante.

Bréhier

2. Il faut maintenant donner une définition générale de la qualité ; peut-être la connaissance de cette définition dissipera-t-elle mieux les difficultés.

Demandons-nous d’abord si une même chose peut être tantôt simple qualité, tantôt complément d’une substance, et (n’en soyons pas surpris) elle serait alors plutôt le complément d’une substance pourvue de qualités. Or, une substance pourvue de qualités doit être une substance et avoir une quiddité avant de posséder des qualités : par exemple, la substance du feu est antérieure à cette même substance pourvue de qualités. Mais qu’est donc cette substance ? Est-ce le corps ? Donc la catégorie de la substance, ce sera le corps ; or, le feu est un corps chaud ; donc l’ensemble corps et chaud n’est point une substance, et le chaud est dans le feu comme le camus dans le nez ; mais, si on enlève du feu sa chaleur, sa lumière et sa légèreté, qui paraissent bien être des qualités, il ne reste qu’une étendue résistante à trois dimensions ; la substance, c’est alors la matière. Mais cela ne semble pas vrai ; car « c’est plutôt la forme qui est substance » ; or la forme est qualité. À moins qu’elle soit non pas qualité, mais raison. Mais qu’est la chose composée de cette raison et du substrat où elle est ? Est-ce, dans le feu, ce que l’on voit et ce qui brûle ? Non ; ce sont là des qualités. À moins qu’on ne dise que brûler est un acte dérivé de la raison [séminale] ; et l’on en dira autant de l’acte d’échauffer, de blanchir et des autres ; mais alors nous ne saurons plus du tout ce qui peut bien rester à la qualité. - C’est bien en effet qu’il ne faut pas appeler qualité tout ce qui est le complément d’une substance ; ce sont des activités issues des raisons [séminales] et des puissances qui sont dans les substances. La vraie qualité, c’est ce qui est en dehors de la substance ; elle n’apparaît pas tantôt comme étant une qualité, tantôt comme ne l’étant pas ; c’est ce qui est en excès après la substance ; c’est par exemple la vertu et le vice, la beauté et la laideur, la santé, le fait d’avoir telle forme (la qualité, ce n’est pas la forme même, triangle ou carré, mais bien le fait d’avoir acquis la forme triangulaire, en tant que cette forme a été reçue ; ce n’est pas la triangularité qui est qualité, mais l’acquisition de cette forme) ; ce sont encore les arts et les aptitudes. La qualité est donc une disposition qui se trouve dans des substances déjà existantes ; ou bien elle est acquise, ou bien elle appartient à la substance dès le principe ; mais la substance n’aurait rien de moins, si elle ne lui appartenait pas. Les qualités changent facilement ou non ; il y en a deux espèces, celles qui changent facilement et celles qui persistent.

Guthrie

SUCHNESS IS LATER THAN BEING AND QUIDDITY.

2. Let us now consider what quality in general is; for when we shall know this, our doubts will cease. First, must it be admitted that one and the same thing is now a quality, and then a complement of being? Can one say that quality is the complement of being, or rather of such a being ? The suchness of being Implies a previously existing being and quiddity.

BEING CANNOT PRECEDE SUCH BEING.

Taking the illustration of fire, is it "mere being" before it is "such being?" In this case, it would be a body. Consequently, the body will be a being; fire will be a hot body. Body and heat combined will not constitute being; but heat will exist in the body as in you exists the property of having a stub nose (as said Aristotle  ).4 Consequently, if we abstract heat, shine and lightness, which seem to be qualities, and also impenetrability, nothing will remain but tridimensional extension, and matter will be "being." But this hypothesis does not seem likely; it is rather form which will be "being."

FORM IS NOT A QUALITY; BUT A REASON.

Is form a quality? No: form is a reason. Now what is constituted by (material) substance, and reason? (In the warm body) it is neither what burns, nor what is visible; it is quality. If, however, it be said that combustion is an act emanating from reason, that being hot and white are actualities, we could not find anything to explain quality.

QUALITIES ARE ACTS OF BEING, PROCEEDING FROM REASONS AND ESSENTIAL POTENTIALITIES.

What we call a complement of being should not be termed a quality, because they are actualizations of being, actualizations which proceed from the reasons and the essential potentialities. Qualities are therefore something outside of being; something which does not at times seem to be, and at other times does not seem not to be qualities; something which adds to being something that is not necessary; for example, virtues and vices, ugliness and beauty, health, and individual resemblance. Though triangle, and tetragon, each considered by itself, are not qualities; yet being "transformed into triangular appearance" is a quality; it is not therefore triangularity, but triangular formation, which is a quality. The same could be said of the arts and professions. Consequently, quality is a disposition, either adventitious or original, in already existing beings. Without it, however, being would exist just as much. It might be said that quality is either mutable or immutable; for it forms two kinds, according to whether it be permanent or changeable.

MacKenna

2. But we must enquire into Quality in itself: to know its nature is certainly the way to settle our general question.

The first point is to assure ourselves whether or not one and the same thing may be held to be sometimes a mere qualification and sometimes a constituent of Reality - not staying on the point that qualification could not be constitutive of a Reality but of a qualified Reality only.

Now in a Reality possessing a determined quality, the Reality and the fact of existence precede the qualified Reality.

What, then, in the case of fire is the Reality which precedes the qualified Reality?

Its mere body, perhaps? If so, body being the Reality, fire is a warmed body; and the total thing is not the Reality; and the fire has warmth as a man might have a snub nose.

Rejecting its warmth, its glow, its lightness - all which certainly do seem to be qualities - and its resistance, there is left only its extension by three dimensions: in other words, its Matter is its Reality.

But that cannot be held: surely the form is much more likely than the Matter to be the Reality.

But is not the Form of Quality?

No, the Form is not a Quality: it is a Reason-Principle.

And the outcome of this Reason-Principle entering into the underlying Matter, what is that?

Certainly not what is seen and burns, for that is the something in which these qualities inhere.

We might define the burning as an Act springing from the Reason-Principle: then the warming and lighting and other effects of fire will be its Acts and we still have found no foothold for its quality.

Such completions of a Reality cannot be called qualities since they are its Acts emanating from the Reason-Principles and from the essential powers. A quality is something persistently outside Reality; it cannot appear as Reality in one place after having figured in another as quality; its function is to bring in the something more after the Reality is established, such additions as virtue, vice, ugliness, beauty, health, a certain shape. On this last, however, it may be remarked that triangularity and quadrangularity are not in themselves qualities, but there is quality when a thing is triangular by having been brought to that shape; the quality is not the triangularity but the patterning to it. The case is the same with the arts and avocations.

Thus: Quality is a condition superadded to a Reality whose existence does not depend upon it, whether this something more be a later acquirement or an accompaniment from the first; it is something in whose absence the Reality would still be complete. It will sometimes come and go, sometimes be inextricably attached, so that there are two forms of Quality, the moveable and the fixed.


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