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Plotino - Tratado 14,3 (II, 2, 3) — Nova formulação da solução do movimento da alma e do céu

terça-feira 31 de maio de 2022, por Cardoso de Castro

  

Míguez

3. Veamos cómo se produce esto. Hay una potencia última del alma universal que, salida de la tierra, se extiende por todo el universo; y otra, situada más arriba, en el lugar de las esferas, que posee por naturaleza la sensación y es capaz de opinar. La segunda cabalga sobre la primera y le presta su poder para vivificarla. He aquí pues, que la potencia inferior es movida por la potencia superior, que la rodea a la manera de un círculo; e, igualmente, esta última asienta sobre el todo en la medida en que la potencia inferior ha ascendido hasta las esferas. Por consiguiente, diremos de aquélla que rodea a esta en círculo, en tanto la potencia inferior se dirige a la potencia superior y produce con esta conversión una especie de movimiento rotativo en el cuerpo en que se halla implicada. Porque, supuesto que se mueva una parte cualquiera de una esfera, y que se mueva además permaneciendo en el mismo sitio, no cabe duda de que sacudirá la esfera y hará que se produzca en ella ese mismo movimiento. Con respecto a nuestros cuerpos ocurre que el alma se mueve con otro movimiento distinto, cual es el originado en las situaciones alegres o en la visión del bien; el movimiento producido en el cuerpo es entonces un movimiento local. Asimismo, el alma del universo que se ha acercado hasta el bien tiene de él una percepción mucho mejor y produce en el cuerpo aquel movimiento local que, por naturaleza, conviene al cielo. Por su parte, la potencia sensitiva que toma su bien de lo alto y que tiene sus propios goces, persigue este bien que se encuentra en todas partes y se entrega a él dondequiera que lo halle. No de otro modo acontece con el movimiento de la inteligencia, pues ésta se mueve y a la vez permanece inmóvil por el hecho de girar sobre si misma. Y así también, el todo universal que se mueve en círculo permanece a la vez en el mismo lugar.

Bouillet

[3] Enfin, il nous reste encore une chose à considérer. La dernière puissance de l’Âme universelle a la terre pour siége et se répand de là dans l’univers (11). La puissance [de l’Âme] qui par sa nature possède la sensation, l’opinion, le raisonnement, réside dans les sphères célestes, d’où elle domine la puissante inférieure et lui communique la vie ; elle meut donc la puissance intérieure en l’embrassant circulairement; et préside à l’univers en tant qu’elle retourne [de la terre] aux sphères célestes. La puissance inférieure, étant embrassée circulairement par la puissance supérieure, se replie sur elle-même, opère sur elle-même une conversion par laquelle elle imprime un mouvement de rotation au corps dans lequel elle est répandue. Quelle que soit la partie qui se meuve dans une sphère, dès qu’elle se meut en restant en repos (12), elle communique le mouvement au reste et fait tourner la sphère. Il en est de même de notre corps : quand notre âme entre en mouvement, comme dans la joie, dans l’attente du bien, quoique ce soit un mouvement d’une espèce fort différente de celui qui est propre au corps, il se produit un mouvement local dans ce dernier. Ainsi, là haut, l’Âme universelle, en s’approchant du Bien et en devenant plus sensible [à son approche], se meut vers le Bien et imprime au corps le mouvement qui lui est naturel, le mouvement local. La puissance sensitive, recevant elle-même d’en haut son bien, et goûtant les jouissances que comporte sa nature, poursuit le Bien, et, comme le Bien est présent partout, elle se porte partout. Il en est de même de l’Intelligence : elle est tout à la fois en repos et en mouvement, car elle se replie sur elle-même. De même, l’univers se meut circulairement et en même temps reste en repos.

Bréhier

3. Voici comment se produit ce mouvement. Il y a dans l’âme universelle une puissance dernière qui part de la terre et s’étend à travers l’univers ; puis, en montant, une autre puissance, qui possède par nature la sensation et qui est douée de la faculté de l’opinion ; elle se tient dans les sphères ; elle siège au-dessus de la première et elle lui communique son pouvoir pour la vivifier. La puissance inférieure est donc mue par la puissance supérieure qui l’embrasse circulairement et qui siège au-dessus de l’univers, pour autant du moins que cette puissance inférieure est remontée jusqu’aux sphères. Donc la puissance supérieure l’entoure en cercle ; la puissance inférieure tend vers la puissance supérieure, en se tournant vers elle, et cette conversion produit un mouvement de rotation dans le corps où elle est insérée. Car, si une partie quelconque d’une sphère se meut, au cas où cette partie se meut sans changer de lieu, elle ébranle la sphère dans laquelle elle est, et son mouvement se communique à la sphère. C’est ce qui arrive dans notre corps ; l’âme se meut d’un mouvement qui n’est pas un mouvement du corps, par exemple dans la joie ou dans la vision d’un bien ; et il se produit un mouvement du corps et un mouvement local. De même làbas, l’âme universelle, venue près du bien, le perçoit mieux, et elle anime le corps du mouvement local qui convient au ciel. La puissance sensitive, à son tour, qui reçoit son bien d’en haut et qui a ses jouissances propres, poursuit ce bien qui est partout et se porte partout. C’est là un mouvement comme celui de l’Intelligence, l’Intelligence se meut en restant immobile ; car elle tourne sur elle-même. C’est ainsi que l’univers, en se mouvant en cercle, reste pourtant à la même place.

Guthrie

HOW MOTION IS IMPARTED TO LOWER EXISTENCES.

3. One more subject remains to be considered. The lowest power of the universal Soul (the inferior soul), rests on the earth, and thence radiates abroad throughout the universe. The (higher, or celestial) power (of the world-Soul) which, by nature, possesses sensation, opinion, and reasoning, resides in the celestial spheres, whence it dominates the inferior power, and communicates life to it. It thereby moves the inferior power, embracing it in a circle; and it presides over the universe as it returns (from the earth) to the celestial spheres. The inferior power, being circularly embraced by the superior power, reflects upon itself, and thus operates on itself a conversion by which it imparts a movement of rotation to the body within which it reacts. (This is how motion starts) in a sphere that is at rest: as soon as a part moves, the movement spreads to the rest of it, and the sphere begins to revolve. Not otherwise is our body; when our soul begins to move, as in joy, or in the expectation of welfare, although this movement be of a kind very different from that natural to a body, this soul-movement produces local motion in the body. Likewise the universal Soul, on high, while approaching the Good, and becoming more sensitive (to its proximity), thereby impresses the body with the motion proper to it, namely, the local movement. (Our own human) sense-(faculty), while receiving its good from above, and while enjoying the pleasures proper to its nature, pursues the Good, and, inasmuch as the Good is everywhere present, it is borne everywhere. The intelligence is moved likewise; it is simultaneously at rest and in motion, reflecting upon itself. Similarly the universe moves in a circle, though simultaneously standing still.

MacKenna

3. The truth may be resumed in this way:

There is a lowest power of the Soul, a nearest to earth, and this is interwoven throughout the entire universe: another phase possesses sensation, while yet another includes the Reason which is concerned with the objects of sensation: this higher phase holds itself to the spheres, poised towards the Above but hovering over the lesser Soul and giving forth to it an effluence which makes it more intensely vital.

The lower Soul is moved by the higher which, besides encircling and supporting it, actually resides in whatsoever part of it has thrust upwards and attained the spheres. The lower then, ringed round by the higher and answering its call, turns and tends towards it; and this upward tension communicates motion to the material frame in which it is involved: for if a single point in a spheric mass is in any degree moved, without being drawn away from the rest, it moves the whole, and the sphere is set in motion. Something of the same kind happens in the case of our bodies: the unspatial movement of the Soul - in happiness, for instance, or at the idea of some pleasant event - sets up a spatial movement in the body: the Soul, attaining in its own region some good which increases its sense of life, moves towards what pleases it; and so, by force of the union established in the order of nature, it moves the body, in the body’s region, that is in space.

As for that phase of the Soul in which sensation is vested, it, too, takes its good from the Supreme above itself and moves, rejoicingly, in quest of it: and since the object of its desire is everywhere, it too ranges always through the entire scope of the universe.

The Intellectual-Principle has no such progress in any region; its movement is a stationary act, for it turns upon itself.

And this is why the All, circling as it does, is at the same time at rest.


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