Pascal (Pensées) – coração
C'est une représentation si naturelle et si délicate des passions, qu'elle les émeut et les fait naître dans notre cœur, et surtout celle de l'amour ; principalement lorsqu'on représente fort chaste et fort honnête. I 11
Ainsi l'on s'en va de la comédie le cœur si rempli de toutes les beautés et de toutes les douceurs de l'amour, et l'âme et l'esprit si persuadés de son innocence, qu'on est tout préparé à recevoir ses premières impressions, ou plutôt à chercher l'occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu'un, pour recevoir les mêmes plaisirs et les mêmes sacrifices que l'on a vus si bien dépeints dans la comédie. » I 11
Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. I 14
Elle consiste donc dans une correspondance qu'on tâche d'établir entre l'esprit et le cœur de ceux à qui l'on parle d'un côté, et de l'autre les pensées et les expressions dont on se sert ; ce qui suppose qu'on aura bien étudié le cœur de l'homme pour en savoir tous les ressorts, et pour trouver ensuite les justes proportions du discours qu'on veut y assortir. I 16
Il faut se mettre à la place de ceux qui doivent nous entendre, et faire essai sur son propre cœur du tour qu'on donne à son discours, pour voir si l'un est fait pour l'autre, et si l'on peut s'assurer que l'auditeur sera comme forcé de se rendre. I 16
On ne consulte que l'oreille, parce qu'on manque de cœur : la règle est l'honnêteté. I 30
Je voudrais de bon cœur voir le livre italien, dont je ne connais que le titre, qui vaut lui seul bien des livres : Della opinione regina del mondo. II 82
Voilà les sentiments qui naîtraient d'un cœur qui serait plein d'équité et de justice. II 100
La religion catholique n'oblige pas à découvrir ses péchés indifféremment à tout le monde : elle souffre qu'on demeure caché à tous les autres hommes ; mais elle en excepte un seul, à qui elle commande de découvrir le fond de son cœur, et de se faire voir tel qu'on est. II 100
Que le cœur de l'homme est injuste et déraisonnable, pour trouver mauvais qu'on l'oblige de faire à l'égard d'un homme ce qu'il serait juste, en quelque sorte, qu'il fît à l'égard de tous les hommes ! Car est-il juste que nous les trompions ? Il y a différents degrés dans cette aversion pour la vérité ; mais on peut dire qu'elle est dans tous en quelque degré, parce qu'elle est inséparable de l'amour-propre. II 100
Il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son cœur. II 100
La théologie est une science, mais en même temps combien est-ce de sciences ? Un homme est un suppôt ; mais si on l'anatomise, sera-ce la tête, le cœur, les veines, chaque veine, chaque portion de veine, le sang, chaque humeur du sang ? Une ville, une campagne, de loin est une ville et une campagne ; mais, à mesure qu'on s'approche, ce sont des maisons, des arbres, des tuiles, des feuilles, des herbes, des fourmis, des jambes de fourmis, à l'infini. II 115
Et quand on se verrait même assez à l'abri de toutes parts, l'ennui, de son autorité privée, ne laisserait pas de sortir du fond du cœur, où il a des racines naturelles, et de remplir l'esprit de son venin. II 139
Que le cœur de l'homme est creux et plein d'ordure ! J'avais passé longtemps dans l'étude des sciences abstraites ; et le peu de communication qu'on en peut avoir m'en avait dégoûté. II 143
Et si nous avons ou la tranquillité, ou la générosité, ou la fidélité, nous nous empressons de le faire savoir, afin d'attacher ces vertus-là à notre autre être, et les détacherions plutôt de nous pour les joindre à l'autre ; nous serions de bon cœur poltrons pour acquérir la réputation d'être vaillants. II 147
La vanité est si ancrée dans le cœur de l'homme, qu'un soldat, un goujat, un cuisinier, un crocheteur se vante et peut avoir ses admirateurs ; et les philosophes mêmes en veulent ; et ceux qui écrivent contre veulent avoir la gloire d'avoir bien écrit ; et ceux qui le lisent veulent avoir la gloire de l'avoir lu ; et moi qui écris ceci, ai peut-être cette envie ; et peut-être que ceux qui le liront… La gloire. – II 150
La conduite de Dieu, qui dispose toutes choses avec douceur, est de mettre la religion dans l'esprit par les raisons, et dans le cœur par la grâce. III 185
Mais de la vouloir mettre dans l'esprit et dans le cœur par la force et par les menaces, ce n'est pas y mettre la religion, mais la terreur, terrorem potius quam religionem. III 185
Mais puisqu'elle dit, au contraire, que les hommes sont dans les ténèbres et dans l'éloignement de Dieu, qu'il s'est caché à leur connaissance, que c'est même le nom qu'il se donne dans les Écritures, Deus absconditus ; et, enfin, si elle travaille également à établir ces deux choses : que Dieu a établi des marques sensibles dans l'Église pour se faire reconnaître à ceux qui le chercheraient sincèrement ; et qu'il les a couvertes néanmoins de telle sorte qu'il ne sera aperçu que de ceux qui le cherchent de tout leur cœur, quel avantage peuvent-ils tirer, lorsque dans la négligence où ils font profession d'être de chercher la vérité, ils crient que rien ne la leur montre, puisque cette obscurité où ils sont, et qu'ils objectent à l'Église, ne fait qu'établir une des choses qu'elle soutient, sans toucher à l'autre, et établit sa doctrine, bien loin de la ruiner ? Il faudrait, pour la combattre, qu'ils criassent qu'ils ont fait tous leurs efforts pour la chercher partout, et, même dans ce que l'Église propose pour s'en instruire, mais sans aucune satisfaction. III 1941
C'est une chose monstrueuse de voir dans un même cœur et en même temps cette sensibilité pour les moindres choses et cette étrange insensibilité pour les plus grandes. III 1941
S'ils sont fâchés dans le fond de leur cœur de n'avoir pas plus de lumière, qu'ils ne le dissimulent pas : cette déclaration ne sera point honteuse. III 1941
Rien n'accuse davantage une extrême faiblesse d'esprit que de ne pas connaître quel est le malheur d'un homme sans Dieu ; rien ne marque davantage une mauvaise disposition du cœur que de ne pas souhaiter la vérité des promesses éternelles ; rien n'est plus lâche que de faire le brave contre Dieu. III 1941
Qu'ils laissent donc ces impiétés à ceux qui sont assez mal nés pour en être véritablement capables ; qu'ils soient au moins honnêtes gens s'ils ne peuvent être chrétiens, et qu'ils reconnaissent enfin qu'il n'y a que deux sortes de personnes qu'on puisse appeler raisonnables : ou ceux qui servent Dieu de tout leur cœur parce qu'ils le connaissent, ou ceux qui le cherchent de tout leur cœur parce qu'ils ne le connaissent pas. III 1941
Je ne sais », disent-ils… Ces gens manquent de cœur ; on n'en ferait pas son ami. III 196
Mais si vous désirez de tout votre cœur de la connaître, ce n'est pas assez ; regardez au détail. III 226
Mon cœur tend tout entier à connaître où est le vrai bien, pour le suivre ; rien ne me serait trop cher pour l'éternité. III 229
Je ne m'étonnerais pas de leur entreprise s'ils adressaient leurs discours aux fidèles, car il est certain qui ont la foi vive dedans le cœur voient incontinent que tout ce qui est n'est autre chose que l'ouvrage du Dieu qu'ils adorent. IV 242
Justus ex fide vivit : c'est de cette foi que Dieu lui-même met dans le cœur, dont la preuve est souvent l'instrument, fides ex auditu, mais cette foi est dans le cœur, et fait dire non scio, mais credo. IV 248
Je ne comprends pas en cela ceux qui sont dans la véritable piété de mœurs, et tous ceux qui croient par un sentiment de cœur. IV 256
Les hommes prennent souvent leur imagination pour leur cœur ; et ils croient être convertis dès qu'ils pensent à se convertir. IV 275
Le cœur a ses raisons, que la raison ne connaît point ; on le sait en mille choses. IV 277
Je dis que le cœur aime l'être universel naturellement, et soi-même naturellement selon qu'il s'y adonne ; et il se durcit contre l'un ou l'autre à son choix. IV 277
Vous avez rejeté l'un et conservé l'autre : est-ce par raison que vous vous aimez ? C'est le cœur qui sent Dieu et non la raison. IV 278
Voilà ce que c'est que la foi : Dieu sensible au cœur, non à la raison. IV 278
Qu'il y a loin de la connaissance de Dieu à l'aimer ! Cœur, instinct, principes. IV 281
Nous connaissons la vérité, non seulement par la raison, mais encore par le cœur ; c'est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c'est en vain que le raisonnement qui n'y a point de part essaye de les combattre. IV 282
Et c'est sur ces connaissances du cœur et de l'instinct qu'il faut que la raison s'appuie, et qu'elle y fonde tout son discours. IV 282
Le cœur sent qu'il y a trois dimensions dans l'espace et que les nombres sont infinis ; et la raison démontre ensuite qu'il n'y a point deux nombres carrés dont l'un soit double de l'autre. IV 282
Et il est aussi inutile et aussi ridicule que la raison demande au cœur des preuves de ses premiers principes, pour vouloir y consentir, qu'il serait ridicule que le cœur demandât à la raison un sentiment de toutes les propositions qu'elle démontre, pour vouloir les recevoir. IV 282
Et c'est pourquoi ceux à qui Dieu a donné la religion par sentiment du cœur sont bien heureux et bien légitimement persuadés. IV 282
Mais ceux qui ne l'ont pas nous ne pouvons la donner que par raisonnement, en attendant que Dieu la leur donne par sentiment de cœur, sans quoi la foi n'est qu'humaine, et inutile pour le salut. IV 282
Le cœur a son ordre ; l'esprit a le sien, qui est par principe et démonstration ; le cœur en a un autre. IV 283
Il incline leur cœur à croire. IV 284
On ne croira jamais d'une créance utile et de foi, si Dieu n'incline le cœur ; et on croira dès qu'il l'inclinera. IV 284
Il n'en faut pas davantage pour persuader des hommes qui ont cette disposition dans le cœur, et qui ont cette connaissance de leur devoir et de leur incapacité. IV 286
Ils en jugent par le cœur, comme les autres en jugent par l'esprit. IV 287
Deux sortes de personnes connaissent : ceux qui ont le cœur humilié, et qui aiment la bassesse, quelque degré d'esprit qu'ils aient, haut ou bas ; ou ceux qui ont assez d'esprit pour voir la vérité, quelque opposition qu'ils y aient. IV 288
Il est indubitable qu'après cela on ne doit pas refuser, en considérant ce que c'est que la vie, et que cette religion, de suivre l'inclination de la suivre, si elle nous vient dans le cœur ; et il est certain qu'il n'y a nul lieu de se moquer de ceux qui la suivent. IV 289
C'est la plus belle place du monde, rien ne le peut détourner de ce désir, et c'est la qualité la plus ineffaçable du cœur de l'homme. VI 404
Un sujet simple leur paraissait incapable de telles et si soudaines variétés d'une présomption démesurée à un horrible abattement de cœur. VI 417
Votre devoir est à l'aimer de tout votre cœur.] VII 430
Il a voulu se rendre parfaitement connaissable à ceux-là ; et ainsi, voulant paraître à découvert à ceux qui le cherchent de tout leur cœur, et caché à ceux qui le fuient de tout leur cœur, il tempère sa connaissance, en sorte qu'il a donné des marques de soi visibles à ceux qui le cherchent, et non à ceux qui ne le cherchent pas. VII 430
La composition du cœur de l'homme est mauvaise dès son enfance. VII 446
Massechet Succa : Ce mauvais levain a sept noms dans l'Écriture ; il est appelé mal, prépuce, immonde, ennemi, scandale, cœur de pierre, aquilon ; tout cela signifie la malignité qui est cachée et empreinte dans le cœur de l'homme. VII 446
Cette malignité tente le cœur de l'homme en cette vie et l'accusera en l'autre. VII 446
XXXVI : « L'impie a dit en son cœur : Que la crainte de Dieu ne soit point devant moi » ; c'est-à-dire, que la malignité naturelle à l'homme a dit cela à l'impie. VII 446
Elle est appelée roi, parce que tous les membres lui obéissent, et vieux, parce qu'il est dans le cœur de l'homme depuis l'enfance jusqu'à la vieillesse ; et fol, parce qu'il conduit l'homme dans la voie de qu'il ne prévoit point. VII 446
Mais il ne s'apercevait pas qu'il n'est pas en notre pouvoir de régler le cœur, et il avait tort de le conclure de ce qu'il y avait des chrétiens. VII 467
Nous ne souffrons qu'à proportion que le vice, qui nous est naturel, résiste à la grâce surnaturelle ; notre cœur se sent déchiré entre des efforts contraires ; mais il serait bien injuste d'imputer cette violence à Dieu qui nous attire, au lieu de l'attribuer au monde qui nous retient. VII 498
Que Dieu ne nous impute pas nos péchés, c'est-à-dire toutes les conséquences et suites de nos péchés, qui sont effroyables, des moindres fautes, si on veut les suivre sans miséricorde ! Les mouvements de grâce, la dureté de cœur ; les circonstances extérieures. VII 507
J'essaye d'être juste, véritable, sincère et fidèle à tous les hommes ; et j'ai une tendresse de cœur pour ceux à qui Dieu m'a uni plus étroitement ; et soit que je sois seul, ou à la vue des hommes, j'ai en toutes mes actions la vue de Dieu qui les doit juger, et à qui je les ai toutes consacrées. VII 550
Si Dieu nous donnait des maîtres de sa main, oh ! qu'il leur faudrait obéir de bon cœur ! La nécessité et les événements en sont infailliblement. VII 553
« Si tu connaissais tes péchés, tu perdrais cœur. VII 553
Mais le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob, le Dieu des chrétiens, est un Dieu d'amour et de consolation ; c'est un Dieu qui remplit l'âme et le cœur de ceux qu'il possède ; c'est un Dieu qui leur fait sentir intérieurement leur misère, et sa miséricorde infinie ; qui s'unit au fond de leur âme ; qui la remplit d'humilité, de joie, de confiance, d'amour ; qui les rend incapables d'autre fin que de lui-même. VIII 556
Mais l'évidence est telle, qu'elle surpasse, ou égale pour le moins, l'évidence du contraire ; de sorte que ce n'est pas la raison qui puisse déterminer à ne pas la suivre ; et ainsi ce ne peut être que la concupiscence et la malice du cœur. VIII 564
Et de là vient qu'étant dans le désert, ils ne furent point circoncis, parce qu'ils ne pouvaient se confondre avec les autres peuples ; et qu'après que Jésus-Christ est venu, elle n'est plus nécessaire ; Que la circoncision du cœur est ordonnée. IX 610
IV, 4 : « Soyez circoncis de cœur ; retranchez les superfluités de votre cœur, et ne vous endurcissez plus ; car votre Dieu est un Dieu grand, puissant et terrible, qui n'accepte pas les personnes » ; Que Dieu dit qu'il le ferait un jour. IX 610
XXX, 6 : « Dieu te circoncira le cœur et à tes enfants afin que tu l'aimes de tout ton cœur » ; Que les incirconcis de cœur seront jugés. IX 610
IX, 26 : car Dieu jugera les peuples incirconcis et tout le peuple d'Israël, parce qu'il est « incirconcis de cœur » ; Que l'extérieur ne sert rien sans l'intérieur. IX 610
Les Grecs, et les Latins ensuite, ont fait régner les fausses déités ; les poètes ont fait cent diverses théologies, les philosophes se sont séparés en mille sectes différentes ; et cependant il y avait toujours au cœur de la Judée des hommes choisis qui prédisaient la venue de ce Messie, qui n'était connu que d'eux. IX 613
Il ne pensait pas aussi à en faire une histoire, mais seulement un divertissement ; il est le seul qui écrit de son temps, la beauté de l'ouvrage fait durer la chose : tout le monde l'apprend et en parle ; il la faut savoir, chacun la sait par cœur. IX 628
Fable : qu'il récita tout par cœur. IX 632
Après sa mort, saint Paul est venu apprendre aux hommes que toutes ces choses étaient arrivées en figures ; que le royaume de Dieu ne consistait pas en la chair, mais en l'esprit ; que les ennemis des hommes n'étaient pas les Babyloniens, mais les passions ; que Dieu ne se plaisait pas aux temples faits de main, mais en un cœur pur et humilié ; que la circoncision du corps était inutile, mais qu'il fallait celle du cœur ; que Moïse ne leur avait pas donné le pain du ciel, etc. X 670
Circoncision du cœur, vrai jeûne, vrai sacrifice, vrai temple. X 683
XXX) promet que Dieu circoncira leur cœur pour les rendre capables de l'aimer. X 689
Mais ceux qui cherchent Dieu de tout leur cœur, qui n'ont de déplaisir que d'être privés de sa vue, qui n'ont de désir que pour le posséder, et d'ennemis que ceux qui les en détournent, qui s'affligent de se voir environnés et dominés de tels ennemis, – qu'ils se consolent, je leur annonce une heureuse nouvelle : il y a un libérateur pour eux ; je le leur ferai voir ; je leur montrerai qu'il y a un Dieu pour eux ; je ne le ferai pas voir aux autres. X 692
Et le Seigneur m'a dit : Parce que ce peuple m'honore des lèvres, mais que son cœur est bien loin de moi (en voilà la raison et la cause ; car s'ils adoraient Dieu de cœur, ils entendraient les prophéties), et qu'ils ne m'ont servi que par des voies humaines : c'est pour cette raison que j'ajouterai à tout le reste d'amener sur ce peuple une merveille étonnante, et un prodige grand et terrible ; c'est que la sagesse des sages périra, et leur intelligence en sera obs. XI 713
Isaïe, XLI : « Si vous êtes des dieux, approchez, annoncez-nous les choses futures, nous inclinerons notre cœur à vos paroles. XI 713
Voici : mes serviteurs seront rassasiés, et vous languirez de faim ; mes serviteurs seront dans la joie, et vous dans la confusion ; mes serviteurs chanteront des cantiques de l'abondance de la joie de leur cœur, et vous pousserez des cris et des hurlements dans l'affliction de votre esprit. XI 713
« Endurcis leur cœur » et comment ? en flattant leur concupiscence et leur faisant espérer de l'accomplir. XI 714
Il fallait que ce songe lui tînt bien au cœur.) XI 722
Daniel, IX, 20 : « Comme je priais Dieu de tout cœur, et qu'en confessant mon péché et celui de tout mon peuple, j'étais prosterné devant mon Dieu, voici que Gabriel, lequel j'avais vu en vision dès le commencement, vint à moi et me toucha, au temps du sacrifice du vêpre, et, me donnant l'intelligence, me dit : Daniel, je suis venu à vous pour vous ouvrir la connaissance des choses. XI 722
Et leur armée viendra et ravagera tout ; dont le roi du Midi, étant irrité, formera aussi un grand corps d'armée et livrera bataille (Ptolemeus Philopator contre Antiochus Magnus, à Raphia), et vaincra ; et ses troupes en deviendront insolentes, et son cœur s'en enflera (ce Ptolemeus profana le temple : Josèphe) ; il vaincra des milliers d'hommes, mais sa victoire ne sera pas ferme. XI 722
Il est prédit qu'au temps du Messie, il viendrait établir une nouvelle alliance, qui ferait oublier la sortie d'Égypte, Jérémie, XXIII, 5 ; Isaïe, XLIII, 16 ; qui mettrait sa loi non dans l'extérieur, mais dans les cœurs ; qu'il mettrait sa crainte, qui n'avait été qu'au dehors, dans le milieu du cœur. XI 729
Je mettrai mon esprit et ma crainte en votre cœur. » XI 732
Il est juste qu'un Dieu si pur ne se découvre qu'à ceux dont le cœur est purifié. XII 737
Si le temps eût été prédit obscurément, il y eût eu obscurité, même pour les bons ; car la ne leur eût pas fait entendre que, par exemple, le mem fermé signifie six cents ans. XII 758
Car l'intelligence des biens promis dépend du cœur, qui appelle « bien » ce qu'il aime ; mais l'intelligence du temps promis ne dépend point du cœur. XII 758
Il devait lui seul produire un grand peuple, élu, saint et choisi ; le conduire, le nourrir, l'introduire dans le lieu de repos et de sainteté ; le rendre saint à Dieu ; en faire le temple de Dieu, le réconcilier à Dieu, le sauver de la colère de Dieu, le délivrer de la servitude du péché, qui règne visiblement dans l'homme ; donner des lois à ce peuple, graver ces lois dans leur cœur, s'offrir à Dieu pour eux, se sacrifier pour eux, être une hostie sans tache, et lui-même sacrificateur : devant s'offrir lui-même, son corps et son sang, et néanmoins offrir pain et vin à Dieu… Ingrediens mundum. XII 766
Oh ! qu'il est venu en grande pompe et en une prodigieuse magnificence, aux yeux du cœur qui voient la sagesse. XII 793
Le cœur des hommes est étrangement penchant à la légèreté, au changement, aux promesses, aux biens. XII 801
Il est impossible que ceux qui aiment Dieu de tout leur cœur méconnaissent l'Église, tant elle est évidente. – XIII 850
Ils ont répondu comme les Juifs : « Nous n'y marcherons pas ; mais nous suivrons les pensées de notre cœur » ; et ils nous ont dit : « Nous serons comme les autres peuples ». XIV 903
Dieu absout aussitôt qu'il voit la pénitence dans le cœur ; l'Église, quand elle la voit dans les œuvres. XIV 905
