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michel_henry:henry-1963-verdade-do-ente

Henry (1963) – verdade do ente

(MHEM)

C’est à partir de Descartes que l’être vrai (ens verum) est interprété comme l’être certain (ens certum). Il ne s’agit pas là, toutefois, d’une nouvelle interprétation de la vérité de l’étant, mais du moment où, pour la première fois, cette vérité est portée à l’état de problème. 11

La prise en considération de ce problème amène à penser que la vérité de l’étant consiste dans le fait pour celui-ci d’être représenté. 11

Parce que l’essence de la certitude est celle de la représentation, la certitude est toujours la certitude de quelque chose. Elle ne désigne rien d’autre, en tant que certitude, que la vérité de l’étant. 11

La certitude de la représentation est le milieu ontologique où l’étant se manifeste, elle est l’essence de la manifestation et de la vérité de l’étant. 11

La non-vérité de l’essence est la vérité de l’étant. 13

C’est justement parce que l’essence est la non-vérité qu’elle ne se manifeste pas autrement que dans la vérité de l’étant, c’est-à-dire dans le phénomène lui-même et comme tel. 13

C’est de deux façons bien différentes, à vrai dire, que la conscience est la vérité de l’étant. 20

La conscience est la vérité de l’étant en tant qu’elle est la manifestation originaire de l’être et, comme telle, la structure ontologique de la vérité absolue. 20

Ce qu’on oppose, comme ayant sa mesure en soi, à la conscience naturelle qui a sa mesure hors de soi, n’est donc pas la conscience elle-même dans sa structure ontologique universelle, ce n’est pas la conscience qui est la vérité de l’étant, c’est la représentation déterminée d’une conscience elle-même déterminée qui se comprend justement comme la vérité de l’étant, comme ayant la mesure en elle. 20

La conscience est ici la vérité de l’étant en ce sens qu’elle se comprend comme cette vérité. 20

Comment une telle conscience peut-elle naître ? Comment et pourquoi la conscience se représente- t-elle ainsi ? Sans doute la conscience ne devient-elle pour soi, dans sa représentation, la vérité de l’étant que parce qu’elle est en soi cette vérité, que parce que la vérité qu’elle est en soi est l’être-pour-soi. 20

La conscience qui est la vérité de l’étant en ce sens qu’elle se représente comme telle est donc le résultat, elle ne saurait être un principe de l’expérience. 20

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