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michel_henry:henry-1963-presenca-pura

Henry (1963) – presença pura

L’oubli est le fait de la pensée et, quand il s’agit de cet oubli ontologique fondamental ici en question, de l’oubli de la présence pure, le fait pour la pensée de ne pas penser à cette essence qui, cependant, la rend possible et se trouve comme telle toujours présente. 45

Voilà pourquoi et comment l’oubli est le fait de la pensée, pourquoi et comment il est l’oubli de l’essence : parce que la pensée se dirige vers l’extériorité hors de laquelle se retient, en raison de sa structure même, l’essence originelle de la présence pure, l’immanence. 45

Où réside la positivité de l’oubli, s’il ne peut se muer dans la détermination opposée ? A quoi renvoie-t-il, à quelle réalité, s’il est quelque chose plutôt que rien et s’il doit être compris, effectivement, comme un oubli ? L’essence originelle de la présence pure est ce qui le détermine comme tel. 45

La matière de l’affectivité, sa substance, est la phénoménalité elle-même, le surgissement de celle-ci, son surgissement originel, ce qui en premier lieu rejette le néant, ce qui se révèle de telle manière que le « ce que » de cette révélation, le « ce que » dont il est dit qu’il se révèle, est la révélation elle-même, son effectivité, sa fulguration, est la présence comme présence effective, en tant qu’elle existe, est l’existence, en tant qu’elle est présente, est la flamme de la présence pure et de l’existence pure, la flamme qui n’éclaire rien d’autre qu’elle et qui ne consume rien, ne laisse rien d’obscur à partir de quoi elle se produirait, est la transparence de son propre éclat, l’acte d’apparaître considéré en tant que tel dans l’effectivité de son apparence et de sa fulguration. 59

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