Henry (1963) – manifestação é...
(MHEM)
Toute manifestation est par principe inadéquate. 7
La manifestation est la manifestation de l’étant. 13
En tant qu’elle est nécessairement, dans sa structure même, la manifestation d’autre chose, la manifestation est essentiellement finie. 13
L’essence originaire de la manifestation est le non-objectif et, comme telle, elle n’appartient pas à la sphère effective de la phénoménalité. 14
L’essence de la manifestation est pensée, et cela par la philosophie de l’être aussi bien que par celle de la conscience, comme l’opposition. 15
La manifestation est finie en tant qu’elle se produit. 15
Le devenir effectif de la manifestation est l’être-là. 16
Cette manifestation est dite immédiate parce qu’en elle la conscience se dirige immédiatement sur son objet, à savoir l’étant. 17
La manifestation de soi de l’essence pure de la manifestation est si peu le fait du renversement qu’elle appartient au contraire à l’essence pure de la manifestation elle-même. 17
Le concept est là avant son devenir dans le temps, l’essence de la manifestation est effective avant le travail par lequel la conscience parvient à se donner de cette essence, c’est-à-dire d’elle-même, une représentation qui lui soit conforme. 21
L’essence accomplie de la manifestation est la condition de possibilité de l’expérience, l’essence de l’expérience et de la vérité. 21
La raison du rôle central joué par le temps à l’intérieur de la problématique de l’essence de la manifestation est visible dans le schématisme. 24
La mise en évidence de l’incapacité de la transcendance à assurer elle-même la possibilité de sa propre manifestation est identiquement la mise en question des présuppositions ontologiques fondamentales du monisme. 27
Au concept de l’autonomie de l’essence appartient aussi, toutefois, la première présupposition, l’idée que la manifestation qui s’accomplit par la médiation de l’essence de la manifestation est la manifestation de cette essence même. 29
L’incapacité de s’élever à l’idée d’une réception qui ne serait pas par principe celle d’un contenu extérieur au pouvoir qui la rend possible, est-elle véritablement le fait, toutefois, de la pensée qui se meut à l’intérieur de l’horizon du monisme et peut-elle lui être légitimement imputée si le contenu ontologique pur que se représente l’essence de la manifestation est constitué par cette essence même ? C’est seulement à la pensée qui pense la réceptivité comme consistant en général dans la réception d’un contenu ontique que le reproche peut être fait de ne pas s’élever à la conception d’une essence dont le propre est de se recevoir elle-même. 31
Comment, cependant, l’essence de la manifestation est-elle susceptible de recevoir ce contenu ontologique qui n’est pas différent d’elle, comment se le représente-t-elle, non pas comme une réalité étrangère, mais comme cette réalité qu’elle est elle-même ? Précisément parce que recevoir un tel contenu constitué par elle-même signifie pour l’essence se le représenter, parce que la représentation est l’acte ontologique qui pose son contenu devant soi, la réception de l’essence par soi dans la représentation est encore la réception d’un contenu extérieur, une réception qui s’opère dans et par l’extériorité. 31
L’identité ontologique de l’essence et des déterminations dans lesquelles s’accomplit sa manifestation est reconnue par Eckhart et explicitement affirmée par lui : « la vertu qui a nom humilité, dit-il, est enracinée au Fond de la Déité où elle est insérée de façon à n’avoir d’être que dans l’unité éternelle et nulle part ailleurs ». 39
L’homme intérieur est l’homme noble, « noble parce qu’il est un et que dans l’Unité il connaît également Dieu et la créature » : c’est la structure ontologique interne d’un mode de manifestation qui se trouve pensé, de telle manière que le contenu de cette manifestation est toujours constitué, en réalité, par l’essence elle-même. 40
L’unité de tous les phénomènes dans le milieu ontologique où se révèle originairement leur manifestation est un thème constant de la pensée d’Eckhart : là-haut, dit-il, on connaît vraiment les choses « telles qu’elles sont, toutes indivises et proches les unes des autres ; les choses qui sont ici-bas éloignées les unes des autres sont rapprochées là-haut, parce que toutes n’y sont que dans le présent ». 40
Parce que la manifestation de l’être n’est pas différente de celui-ci, parce que la phénoménalité de cette manifestation est la propre réalité de l’être lui-même, celle-ci est présente, comme lui étant identique, partout où une telle manifestation se produit. 49
L’essence fondatrice de la manifestation est l’essence originaire de la révélation, identique à l’affectivité elle-même. 59
Car l’essence n’est point modifiée ou altérée mais achevée et constituée par sa manifestation si la manifestation est l’essence de l’essence. 71
Si l’essence de l’essence est de se manifester, il faut dire en quoi consiste cet acte de se manifester, quelle est l’essence de cette essence de l’essence, quelle est l’essence de la manifestation telle que la comprend Hegel ? L’essence de la manifestation est comprise par Hegel d’une façon traditionnelle (depuis Descartes) à partir du phénomène de la conscience. 71
L’essence de la manifestation est la transcendance. 73
La manifestation est le mouvement de naître. 74
La manifestation est le mouvement par lequel la détermination objective se produit en se manifestant dans la lumière à partir de quelque chose qui n’est pas lui-même dans la lumière. 74
La manifestation est le mouvement de périr. 74
L’aliénation de la manifestation est la manifestation du Concept. 76
La finitude de la manifestation est la seule manifestation de l’infini. 76
La seule vérité de la manifestation objective consiste dans le processus par lequel la vérité de cette manifestation est sans cesse niée. 76
L’aliénation est ainsi la venue au-devant de soi de l’essence et, dans cette venue au-devant de soi, l’essence de la manifestation est enfin présente à elle-même, le savoir absolu s’est accompli. 77
