Henry (1963) – experiência
(MHEM)
L’expérience est, selon Hegel, l’expérience que la conscience fait de la vérité. 20
L’expérience est précisément pour Hegel un examen par la conscience d’objets qu’elle se représente. 20
Qu’est-ce donc qui n’est pas pour elle mais seulement pour nous ? Le mouvement de l’expérience est, selon Hegel, celui par lequel la conscience s’aperçoit que l’objet qu’elle prenait jusque-là pour l’en-soi, la vérité, est seulement en réalité un en-soi pour elle, et que, par conséquent, c’est l’être-pour-elle de cet en-soi qui est, en fait, la vérité. 20
La différence qui peut être supprimée à la fin de l’expérience est seulement la différence qui existe entre le savoir naturel et le savoir vrai, lorsque précisément le savoir naturel est devenu le savoir vrai. 20
Il est donc faux de dire, comme le fait Heidegger à la suite de Hegel, que « la représentation appartient à l’essence de l’expérience », ou encore que « la représentation de l’expérience est voulue à partir de l’essence de l’expérience comme lui appartenant ». 21
La distinction effectuée dans la phénoménologie husserlienne entre les contenus immanents et les contenus transcendants de l’expérience est inessentielle parce que l’essence de ces contenus précisément est la même : le pouvoir ontologique qui les rend ultimement possibles en assurant leur réception est dans tous les cas la transcendance. 30
L’expérience est le mouvement par lequel la conscience entre explicitement en rapport avec l’essence dans laquelle elle se meut dès l’abord, elle est la prise de conscience progressive du Concept. 77
L’expérience est l’expérience de l’essence. 77
Qu’un tel savoir puisse intervenir dans le cours de l’expérience, cela résulte de ce que l’expérience est l’expérience de l’essence. 77
Parce que l’expérience est ce dans quoi la conscience est mise en relation avec l’essence, le déroulement de l’expérience est le mouvement même par lequel la conscience s’approche du savoir absolu. 77
