Henry (1963) – essência da presença
En tout objet, l’être est présent, comme ce qui permet précisément à cet objet d’être présent. Il est la présence même, il réalise l’essence de la présence. 2
A quoi se ramène celle-ci ? Est-elle autre chose qu’une forme vide que nous accolons chaque fois à une existence matérielle, à la réalité d’un objet, d’un outil, d’une culture, d’une personne, d’une valeur, comme lorsque nous disons : « cela est » ? Qu’est-ce donc que ce « est », en dehors de cette chose-ci, de cette personne-là ? L’essence de la présence ne signifie-t-elle pas plutôt la dissolution de toute présence effective ? C’est l’essence pourtant qui s’annonce à nous dans une telle dissolution. « 2
La phénoménologie se propose à nous comme un moyen, le moyen d’apporter près de nous l’essence concrète et vraie, l’essence de la présence, l’absolu en tant qu’il est la Parousie. 8
Mais le moyen est l’absolu lui-même, puisque l’acte d’apporter près de nous est l’œuvre de l’essence, en tant qu’elle est l’essence de la présence, la Parousie et l’absolu. 8
Proximité et éloignement sont des titres équivalents pour l’essence du phénomène considérée dans sa pureté ; pris ensemble ils signifient que l’essence de la présence recèle en quelque sorte une antinomie interne, mais celle-ci est justement ce qui confère à l’essence son pouvoir ontologique propre. 9
L’essence de la présence est l’aliénation. 10
C’est parce que l’essence de la présence est immanente en eux comme le pouvoir ontologique originaire qui leur confère leur pouvoir propre, que nos sens nous unissent aux choses, et que notre regard, par exemple, nous porte là-bas, jusqu’à l’arbre qui est sur le coteau. 10
L’essence de la présence qui est pensée sous le titre de cette unité reçoit ainsi une structure bien déterminée. 10
L’essence de la présence, en même temps qu’elle le fonde dans son être, prescrit au donné des caractères spécifiques conformément auxquels il apparaît comme autre dans le milieu de l’altérité. 10
Le processus sur lequel s’appuie la représentation en tant qu’elle désigne l’essence de la présence est le processus ontologique de l’aliénation. 11
Cette possibilité pour l’essence d’être là, toutefois, lui appartient en propre, elle est sa propre possibilité, la possibilité pour l’essence de la présence d’être elle-même présente et d’être ainsi ce qu’elle est, l’essence de la présence. 36
Parlant de la monade moi comprise par lui comme constituant identiquement la conscience, c’est-à-dire l’essence de la présence comme telle, Schelling déclare : « Aucun opposé objectif n’arriverait jamais en elle s’ü n’était posé en même temps par Faction par laquelle elle se pose elle-même. » 36
La possibilité pour l’essence d’accomplir son œuvre à l’égard de tout ce qui est présent et qui trouve ainsi en elle sa médiation, présuppose assurément, en ce qui concerne l’essence, qu’elle ait d’abord accompli son œuvre à l’égard d’elle-même, que l’essence de la présence se soit d’ores et déjà rendue présente à elle-même dans l’acte primitif et fondamental par lequel elle se réalise, dans l’action, dit Schelling, par laquelle elle se pose elle-même. 36
Parce que le contenu de la révélation est la révélation elle-même, parce que c’est la Parousie elle-même qui se rend présente à elle-même dans la Parousie, la nature de celle-ci, l’essence de la présence, se trouve rigoureusement déterminée dans sa nature et dans ses caractères : à l’essence qui se donne à elle-même dans l’unité et comme cette unité même, il appartient de se donner à elle-même dans la totalité de sa réalité. 37
Celle-ci, on l’a vu cependant, se trouve comprise à l’intérieur de l’horizon du monisme, bien plus, elle désigne, et cela d’une manière explicite, la compréhension de l’essence de la présence à l’intérieur de cet horizon : « proximité » veut dire « présence » sur le fond d’une certaine distance et par la médiation de celle-ci, ou plutôt s’identifie avec elle. 37
L’essence de la négativité n’est rien d’autre que l’essence de la présence. 72
