Henry (1963) – presença a si

Le fondement n’est pas quelque chose d’obscur, il n’est ni la lumière, qui ne devient perceptible que sur la chose qui brille en elle, ni la chose elle-même, en tant que « phénomène transcendant », mais une révélation immanente qui est une présence à soi-même, quoiqu’une telle présence demeure « invisible ». 7

La présence à soi de l’être est une avec sa séparation d’avec soi dans le devenir autre ; elle se constitue dans le dédoublement de l’être, dédoublement dans lequel celui-ci s’apparaît à lui-même et entre ainsi dans la condition phénoménale de la présence. « 10

Le désir de « conserver le bénéfice de la présence à soi… sans en subir les inconvénients de distance à soi » reste un « rêve ». 10

Pour se donner la présence à soi, l’être a dû se séparer de soi, et la volonté de se retrouver véritablement en surmontant cette séparation autrement que par sa propre médiation ne saurait être qu’une « passion inutile ». 10

Le s’apparaître de l’apparaître est la présence à soi-même de l’absolu, la Parousie. 17

Comment l’existence qui est le pour-soi peut-elle ne pas être « pour soi » ? L’existence est le pour-soi en tant qu’elle est l’essence, en tant que sa structure ontologique est la manifestation de soi de l’essence de la manifestation pure, la présence à soi-même de l’absolu dans son absoluité, la Parousie. 19

Or, cette présence à soi-même, la vie ne l’obtient qu’à la condition de se diviser et de s’opposer à soi-même. 71

Hegel n’a pas conçu pour la conscience un mode de présence à soi-même autre que le mode de présence de l’objet, et cela parce que la présence de l’objet comme telle n’est rien d’autre à ses yeux (et c’est en cela, on l’a vu, que la philosophie moderne n’est que le prolongement de l’ontologie antique) que l’essence même de la conscience. 77

L’esprit est interprété par Hegel comme une présence à soi-même. 77