Gaboriau : AUX ABORDS DE LA MÉTAPHYSIQUE

* AUX ABORDS DE LA MÉTAPHYSIQUE APPROCHE Dispositions d'esprit suggérées par le début de la Première Méditation Métaphysique (Descartes), et appliquées à notre recherche (philosophie primordiale) : a) remise en cause totale, allant jusqu'aux principes, aux origines, aux tout-débuts (arche) : archologie, pourrait-on dire, s'occupant de ce qui reste encore à examiner quand on aurait fait le tour des sciences. — et étudiant ce qui les conditionne, ce qu'elles ont de réel, l'existence. L'idée de faire table rase, de vérifier radicalement ce que l'on estime

« historicité » comme sens du Dasein * — « Dépassement de la Métaphysique ». « l'être » le logos

…autres… * — Analogie avec l'évolution constatée dans l'idéalisme de Fichte, de Schelling, de Hegel — comparable à celle, respectivement, de Husserl, Scheler, et Heidegger. * Conclusion : aboutissement inattendu de la phénoménologie (aux abords de la mystique); * débouché quasi nécessaire dans l'ontologie. * THÈMES MAJEURS DE L'ONTOLOGIE *« Science de l'être », elle vise les principes, fondements, causes, lois. Les Principes : — de l'être statique — principe d'identité : A = A.

*(les êtres) de ce monde 1. Ce * 2. que * 3. sont * Les trois tronçons d'un seul et unique itinéraire au fur et à mesure de sa pénétration : phénoménologie, quand on s'attache à analyser les sortes de formes où se répartit, dans l'apparence, le réel; * ontologie, quand on en révèle l'hypothèse première (substantia prima) ; * théologie, quand on presse le monde de livrer son dernier mot, le plus Secret, substantia ultima, (mais nous verrons que cette ultima ratio n'est plus une ratio au sens ordinaire ni même une substance proprement dite) ++++ * AUX ORIGINES DE LA MÉTAPHYSIQUE A. PRÉHISTOIRE 1. Signification du « mythe » * 2. Mythologie d'Homère, d'Hésiode * 3. L'Orphisme * 4. La pensée biblique * 5. Mythos et Logos. * B. LES PRÉSOCRATIQUES 1. Les Milésiens Thales de Milet — l'eau * — sophia * — hylozoïsme * Anaximandre — l'apeiron * — formation de l'univers * Anaximène l'air * 2. Les Pythagoriciens — vus de l'extérieur * — la « vie pythagorique » * — la métaphysique, le chiffre : mesuré (peras) et infini (apeiron). * 3. Héraclite — le feu : source et symbole de la coulée universelle * — les oppositions : ressort du dynamisme * — le « logos » : mesure de ce qui dans le devenir s'allume et s'éteint. * 4. Les Éléates Xénophane philosophie de la religion * Parménide — « le chemin du vrai » a) l'existant est seul à existel * b) penser et être sont identiques * c) l'être existe, total, unique, compact * — le « chemin de l'opinion » * Zenon arguments contre le mouvement * l'éristique * 5. Les Mécanistes Empédocle — les « racines » * — l'amour et la haine * — le « mécanisme » * — formation du monde * — les esprits et les âmes * — théorie de la connaissance * Leucippe et Démocrite : l'Atomisme a) l'être — les « atomes » * — l'espace * — le mouvement * — le déterminisme * b) la connaissance * c) l'éthique * 6. Anaxagore — les Homoioméries * — le Nous * 7. Les Sophistes — philosophie engagée * — philosophie dégagée par rapport à l'être * par rapport à la « loi » * par rapport à ce qui n'apparaît pas » * — philosophie du pouvoir. ++++ * LE POINT DE DÉPART DE LA MÉTAPHYSIQUE Prendre (comprendre) les choses, les choses telles qu'elles se présentent, et qu'elles sont dans leur constante phénoménalité… accéder ainsi naturellement — sans méthode préconçue — à ce seuil « métaphysique » que l'on n'atteint pas de plain-pied, mais dont on va voir en quoi il « consiste » et qu'il « existe ». * I. GRADUATION DE LA CONNAISSANCE Le comportement des « êtres » dans leur co-existence mutuelle révèle des variétés phénoménologiques dans ce qu'on appelle leur « connaissance » * Il y a… les êtres qui ressentent (toucher végétal ou animal) * les êtres qui apprécient (manifestant par leur attitude répulsion ou attrait) * les êtres qui se souviennent (persistance d'images sourdes « mémoire ») * les êtres qui acquièrent expérience ou habileté (savoir-faire instinctif) * les êtres que l'on « dresse » (corrige, éduque : docilité à l'homme) * les êtres qui a) « nomment » et « pensent » (phénomène du « logos » — selon un terme grec qui ne dissocie pas les deux aspects de ce qui « se présente » ensemble, nommé et pensé à la fois). * b) et donc « questionnent » (ou doutent, avant d'acquérir d'autres connaissances).-

***« Consentir au réel » n'est donc pas un acte facultatif et matière à option. C'est antérieurement à toute volonté, reconnaître que le monde fait question, — et que ce qui dans ce fait et de ce fait, ne fait absolument pas question, se trouve donc relativement certain (je dis relativement pour rester minimaliste). Certitude « positive » donc, donnée, intérieure à la question comme telle et qui sous-tend ce phénomène dès là qu'il surgit : existence d'une réelle raison, à laquelle précisément on se réfère pour questionner (douter), et puis ensuite juger.