====== Pascal (Pensées) – Deus ====== (BPP) Enfin c'est le plus grand caractère sensible de la toute-puissance de **Dieu**, que notre imagination se perde dans cette pensée. II 72 On se croit naturellement bien plus capable d'arriver au centre des choses que d'embrasser leur circonférence. L'étendue visible du monde nous surpasse visiblement ; mais comme c'est nous qui surpassons les petites choses, nous nous croyons plus capables de les posséder, et cependant il ne faut pas moins de capacité pour aller jusqu'au néant que jusqu'au tout ; il la faut infinie pour l'un et l'autre ; et il me semble que qui aurait compris les derniers principes des choses pourrait aussi arriver jusqu'à connaître l'infini. L'un dépend de l'autre, et l'un conduit à l'autre. Ces extrémités se touchent et se réunissent en **Dieu**, et en **Dieu** seulement. II 72 III 202 Si l'Évangile est vrai, si Jésus-Christ est **Dieu**, quelle difficulté y a-t-il là ? Athéisme marque de force d'esprit, mais jusqu'à un certain degré seulement. III 224 Croirai-je que je ne suis rien ? Croirai-je que je suis **Dieu** ? Toutes choses changent et se succèdent. » III 227 Mais, voyant trop pour nier et trop peu pour m'assurer, je suis dans un état à plaindre, et où j'ai souhaité cent fois que, si un **Dieu** la soutient, elle le marquât sans équivoque ; et que, si les marques qu'elle en donne sont trompeuses, elle les supprimât tout à fait ; qu'elle dît tout ou rien, afin que je visse quel parti je dois suivre. III 229 Incompréhensible que **Dieu** soit, et incompréhensible qu'il ne soit pas ; que l'âme soit avec le corps, que nous n'ayons pas d'âme ; que le monde soit créé, qu'il ne le soit pas, etc. ; III 230 Croyez-vous qu'il soit impossible que **Dieu** soit infini, sans parties ? – Oui. – III 231 Ainsi notre esprit devant **Dieu** ; ainsi notre justice devant la justice divine. III 233 Il n'y a pas si grande disproportion entre notre justice et celle de **Dieu**, qu'entre l'unité et l'infini. III 233 Il faut que la justice de **Dieu** soit énorme comme sa miséricorde. III 233 Ainsi on peut bien connaître qu'il y a un **Dieu** sans savoir ce qu'il est. III 233 Mais nous ne connaissons ni l'existence ni la nature de **Dieu**, parce qu'il n'a ni étendue ni bornes. III 233 S'il y a un **Dieu**, il est infiniment incompréhensible, puisque, n'ayant ni parties ni bornes, il n'a nul rapport à nous. III 233 Examinons donc ce point, et disons : « **Dieu** est, ou il n'est pas. » III 233 Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que **Dieu** est. III 233 Travaillez donc, non pas à vous convaincre par l'augmentation des preuves de **Dieu**, mais par la diminution de vos passions. III 233 J'admire avec quelle hardiesse ces personnes entreprennent de parler de **Dieu**. IV 242 Je ne m'étonnerais pas de leur entreprise s'ils adressaient leurs discours aux fidèles, car il est certain qui ont la foi vive dedans le cœur voient incontinent que tout ce qui est n'est autre chose que l'ouvrage du **Dieu** qu'ils adorent. IV 242 Mais pour ceux en qui cette lumière s'est éteinte, et dans lesquels on a dessein de la faire revivre, ces personnes destituées de foi et de grâce, qui, recherchant de toute leur lumière tout ce qu'ils voient dans la nature qui les peut mener à cette connaissance, ne trouvent qu'obscurité et ténèbres ; dire à ceux-là qu'ils n'ont qu'à voir la moindre des choses qui les environnent, et qu'ils y verront **Dieu** à découvert, et leur donner, pour toute preuve de ce grand et important sujet, le cours de la lune et des planètes, et prétendre avoir achevé sa preuve avec un tel discours, c'est leur donner sujet de croire que les preuves de notre religion sont bien faibles ; et je vois par raison et par expérience que rien n'est plus propre à leur en faire naître le mépris. IV 242 Ce n'est pas de cette sorte que l'Écriture, qui connaît mieux les choses qui sont de **Dieu**, en parle. IV 242 Elle dit au contraire que **Dieu** est un **Dieu** caché ; et que, depuis la corruption de la nature, il les a laissés dans un aveuglement dont ils ne peuvent sortir que par Jésus-Christ, hors duquel toute communication avec **Dieu** est ôtée : Nemo novit Patrem nisi Filius, et cui voluerit Filius revelare. IV 242 C'est ce que l'Écriture nous marque, quand elle dit en tant d'endroits que ceux qui cherchent **Dieu** le trouvent. IV 242 On ne dit point que ceux qui cherchent le jour en plein midi, ou de l'eau dans la mer, en trouveront ; et ainsi il faut bien que l'évidence de **Dieu** ne soit pas telle dans la nature. IV 242 C'est une chose admirable que jamais auteur canonique ne s'est servi de la nature pour prouver **Dieu**. IV 243 « Eh quoi ! ne dites-vous pas vous-même que le ciel et les oiseaux prouvent **Dieu** ? » – Non. – « IV 244 Car encore que cela est vrai en un sens pour quelques âmes à qui **Dieu** donne cette lumière, néanmoins cela est faux à l'égard de la plupart. IV 244 Après la lettre « qu'on doit chercher **Dieu** » faire la lettre « d'ôter les obstacles », qui est le discours de la « machine », de préparer la machine, de chercher par raison. IV 246 La foi est différente de la preuve : l'une est humaine, l'autre est un don de **Dieu**. IV 248 Justus ex fide vivit : c'est de cette foi que **Dieu** lui-même met dans le cœur, dont la preuve est souvent l'instrument, fides ex auditu, mais cette foi est dans le cœur, et fait dire non scio, mais credo. IV 248 Il faut que l'extérieur soit joint à l'intérieur pour obtenir de **Dieu** ; c'est-à-dire que l'on se mette à genoux, prie des lèvres, etc., IV 250 Il n'y a que trois sortes de personnes : les unes qui servent **Dieu**, l'ayant trouvé ; les autres qui s'emploient à le chercher, ne l'ayant pas trouvé ; les autres qui vivent sans le chercher ni l'avoir trouvé. IV 257 Crainte mauvaise : Crainte, non celle qui vient de ce qu'on croit **Dieu**, mais celle de ce qu'on doute s'il est ou non. IV 262 La bonne crainte, jointe à l'espérance, parce qu'elle naît de la foi, et qu'on espère au **Dieu** que l'on croit ; – la mauvaise, jointe au désespoir, parce qu'on craint le **Dieu** auquel on n'a point de foi. IV 262 Vous avez rejeté l'un et conservé l'autre : est-ce par raison que vous vous aimez ? C'est le cœur qui sent **Dieu** et non la raison. IV 278 Voilà ce que c'est que la foi : **Dieu** sensible au cœur, non à la raison. IV 278 La foi est un don de **Dieu** ; ne croyez pas que nous disions que c'est un don de raisonnement. IV 279 Qu'il y a loin de la connaissance de **Dieu** à l'aimer ! Cœur, instinct, principes. IV 280 Plût à **Dieu** que nous n'en eussions, au contraire, jamais besoin, et que nous connussions toutes choses par instinct et par sentiment ! Mais la nature nous a refusé ce bien ; elle ne nous a, au contraire, donné que très peu de connaissances de cette sorte ; toutes les autres ne peuvent être acquises que par raisonnement. IV 282 Et c'est pourquoi ceux à qui **Dieu** a donné la religion par sentiment du cœur sont bien heureux et bien légitimement persuadés. IV 282 Mais ceux qui ne l'ont pas nous ne pouvons la donner que par raisonnement, en attendant que **Dieu** la leur donne par sentiment de cœur, sans quoi la foi n'est qu'humaine, et inutile pour le salut. IV 282 **Dieu** leur donne l'amour de soi et la haine d'eux-mêmes. IV 284 On ne croira jamais d'une créance utile et de foi, si **Dieu** n'incline le cœur ; et on croira dès qu'il l'inclinera. IV 284 Ils sentent qu'un **Dieu** les a faits ; ils ne veulent aimer que **Dieu** ; ils ne veulent haïr qu'eux-mêmes. IV 286 Ils sentent qu'ils n'en ont pas la force d'eux-mêmes ; qu'ils sont incapables d'aller à **Dieu** ; et que, si **Dieu** ne vient à eux, ils ne peuvent avoir aucune communication avec lui. IV 286 Et ils entendent dire dans notre religion qu'il ne faut aimer que **Dieu**, et ne haïr que soi-même ; mais qu'étant tous corrompus, et incapables de **Dieu**, **Dieu** s'est fait homme pour s'unir à nous. IV 286 C'est **Dieu** lui-même qui les incline à croire ; et ainsi ils sont très efficacement persuadés. IV 287 Mais ceux qui savent les preuves de la religion prouveront sans difficulté, que ce fidèle est véritablement inspiré de **Dieu**, quoiqu'il ne pût le prouver lui-même. IV 287 Car **Dieu** ayant dit dans ses prophéties (qui sont indubitablement prophéties) que dans le règne de Jésus-Christ il répandrait son esprit sur les nations, et que les fils, les filles et les enfants de l'Église prophétiseraient, il est sans doute que l'esprit de **Dieu** est sur ceux-là, et qu'il n'est point sur les autres. IV 287 Au lieu de vous plaindre de ce que **Dieu** s'est caché, vous lui rendrez grâces de ce qu'il s'est tant découvert ; et vous lui rendrez grâces encore de ce qu'il ne s'est pas découvert aux sages superbes, indignes de connaître un **Dieu** si saint. IV 288 **Dieu** a créé tout pour soi ; a donné puissance de peine et de bien pour soi. V 314 Vous pouvez l'appliquer à **Dieu** ou à vous. V 314 Si à **Dieu**, l'Évangile est la règle. V 314 Si à vous, vous tiendrez la place de **Dieu**. V 314 Comme **Dieu** est environné de gens pleins de charité, qui lui demandent les biens de la charité qui sont en sa puissance, ainsi… Connaissez-vous donc et sachez que vous n'êtes qu'un roi de concupiscence, et prenez les voies de la concupiscence. V 314 Les vrais chrétiens obéissent aux folies néanmoins ; non pas qu'ils respectent les folies, mais l'ordre de **Dieu**, qui, pour la punition des hommes, les a asservis à ces folies : Omnis creatura subjecta est vanitati. V 338 Ainsi saint Thomas explique le lieu de saint Jacques sur la préférence des riches, que, s'ils ne le font pas dans la vue de **Dieu**, ils sortent de l'ordre de la religion. V 338 Le plaisant dieu que voilà ! O ridicolosissimo eroe ! La puissance des mouches : elles gagnent des batailles, empêchent notre âme d'agir, mangent notre corps. VI 366 VII 434 Si l'homme n'est fait pour **Dieu**, pourquoi n'est-il heureux qu'en **Dieu** ? Si l'homme est fait pour **Dieu**, pourquoi est-il si contraire à **Dieu** ? Nature corrompue. – VII 438 Pour moi, j'avoue qu'aussitôt que la religion chrétienne découvre ce principe, que la nature des hommes est corrompue et déchue de **Dieu**, cela ouvre les yeux à voir partout le caractère de cette vérité ; car la nature est telle, qu'elle marque partout un **Dieu** perdu, et dans l'homme, et hors de l'homme, et une nature corrompue. VII 441 Misdrach Tillim dit la même chose, et que **Dieu** délivrera la bonne nature de l'homme de la mauvaise. VII 446 L'impie observe le juste, et cherche à le faire mourir ; mais **Dieu** ne l'abandonnera point. » VII 446 XXXVI : « L'impie a dit en son cœur : Que la crainte de **Dieu** ne soit point devant moi » ; c'est-à-dire, que la malignité naturelle à l'homme a dit cela à l'impie. VII 446 **Dieu** doit régner sur tout, et tout se rapporter à lui. VII 460 Aussi **Dieu** seul donne la sagesse ; et c'est pourquoi : Qui gloriatur, in Domino glorietur. VII 460 VII 463 Ils croient que **Dieu** est seul digne d'être aimé et admiré, et ont désiré d'être aimés et admirés des hommes ; et ils ne connaissent pas leur corruption. VII 463 Quoi ! ils ont connu **Dieu**, et n'ont pas désiré uniquement que les hommes l'aimassent, mais que les hommes s'arrêtassent à eux ! Ils ont voulu être l'objet du bonheur volontaire des hommes ! Philosophes. – VII 463 Le bonheur n'est ni hors de nous, ni dans nous ; il est en **Dieu**, et hors et dans nous. VII 465 C'est celui de vouloir ce que **Dieu** veut ; Jésus-Christ seul y mène : Via, veritas. VII 466 Et ceux-là, s'ils n'avaient jamais ouï parler de la religion d'un **Dieu** humilié, l'embrasseraient incontinent. VII 468 Comment assurent-ils qu'ils feraient ce qu'ils ignorent ? Ils s'imaginent que cette conversion consiste en une adoration qui se fait de **Dieu** comme un commerce et une conversion telle qu'ils se la figurent. VII 470 Elle consiste à connaître qu'il y a une opposition invincible entre **Dieu** et nous, et que, sans un médiateur, il ne peut y avoir de commerce. VII 470 Je dois avertir ceux qui seraient prêts à consentir au mensonge, qu'ils ne le doivent pas croire, quelque avantage qui m'en revienne ; et, de même, qu'ils ne doivent pas s'attacher à moi ; car il faut qu'ils passent leur vie et leurs soins à plaire à **Dieu** ou à le chercher. VII 471 Il faut n'aimer que **Dieu** et ne haïr que soi. VII 476 Quand nous voulons penser à **Dieu**, n'y a-t-il rien qui nous détourne, nous tente de penser ailleurs ? Tout cela est mauvais et né avec nous. VII 478 S'il y a un **Dieu**, il ne faut aimer que lui, et non les créatures passagères. VII 479 Le raisonnement des impies, dans la Sagesse, n'est fondé que sur ce qu'il n'y a point de **Dieu**. « VII 479 Mais s'il y avait un **Dieu** à aimer, ils n'auraient pas conclu cela, mais bien le contraire. VII 479 Et c'est la conclusion des sages : « Il y a un **Dieu**, ne jouissons donc pas des créatures. » VII 479 Donc tout ce qui nous incite à nous attacher aux créatures est mauvais, puisque cela nous empêche, ou de servir **Dieu**, si nous le connaissons, ou de le chercher, si nous l'ignorons. VII 479 Or nous sommes pleins de concupiscence ; donc nous sommes pleins de mal ; donc nous devons nous haïr nous-mêmes, et tout ce qui nous excite à autre attache que **Dieu** seul. VII 479 **Dieu** ayant fait le ciel et la terre, qui ne sentent point le bonheur de leur être, il a voulu faire des êtres qui le connussent, et qui composassent un corps de membres pensants. VII 482 Le royaume de **Dieu** est en nous : le bien universel est en nous, est nous-même , et n'est pas nous. VII 485 Toute religion est fausse, qui, dans sa foi, n'adore pas un **Dieu** comme principe de toutes choses, et qui, dans sa morale, n'aime pas un seul **Dieu** comme objet de toutes choses. VII 487 … Mais il est impossible que **Dieu** soit jamais la fin, s'il n'est le principe. VII 488 Elle nous apprend que, par un homme, tout a été perdu, et la liaison rompue entre **Dieu** et nous, et que, par un homme, la liaison est réparée. VII 489 Nous naissons si contraires à cet amour de **Dieu**, et il est si nécessaire, qu'il faut que nous naissions coupables, ou **Dieu** serait injuste. VII 489 Les hommes, n'ayant pas accoutumé de former le mérite, mais seulement le récompenser où ils le trouvent formé, jugent de **Dieu** par eux-mêmes. VII 490 La vraie religion doit avoir pour marque d'obliger à aimer son **Dieu**. VII 491 Nulle religion n'a demandé à **Dieu** de l'aimer et de le suivre. VII 491 Qui ne hait en soi son amour-propre, et cet instinct qui le porte à se faire **Dieu**, est bien aveuglé. VII 492 Si c'est un aveuglement surnaturel de vivre sans chercher ce qu'on est, c'en est un terrible de vivre mal, en croyant **Dieu**. VII 495 Contre ceux qui, sur la confiance de la miséricorde de **Dieu**, demeurent dans la nonchalance, sans faire de bonnes œuvres. – VII 497 Comme les deux sources de nos péchés sont l'orgueil et la paresse, **Dieu** nous a découvert deux qualités en lui pour les guérir : sa miséricorde et sa justice. VII 497 Et ainsi tant s'en faut que la miséricorde autorise le relâchement, que c'est au contraire la qualité qui le combat formellement ; de sorte qu'au lieu de dire : « S'il n'y avait point en **Dieu** de miséricorde, il faudrait faire toutes sortes d'efforts pour la vertu » ; il faut dire, au contraire, que c'est parce qu'il y a en **Dieu** de la miséricorde, qu'il faut faire toutes sortes d'efforts. VII 497 Si nos sens ne s'opposaient pas à la pénitence, et que notre corruption ne pas à la pureté de **Dieu**, il n'y aurait en cela rien de pénible pour nous. VII 498 Nous ne souffrons qu'à proportion que le vice, qui nous est naturel, résiste à la grâce surnaturelle ; notre cœur se sent déchiré entre des efforts contraires ; mais il serait bien injuste d'imputer cette violence à **Dieu** qui nous attire, au lieu de l'attribuer au monde qui nous retient. VII 498 La plus cruelle guerre que **Dieu** puisse faire aux hommes en cette vie est de les laisser sans cette guerre qu'il est venu apporter. « VII 498 Il n'y a rien de si périlleux que ce qui plaît à **Dieu** et aux hommes ; car les états qui plaisent à **Dieu** et aux hommes ont une chose qui plaît à **Dieu**, et une autre qui plaît aux hommes ; comme la grandeur de sainte Thérèse : ce qui plaît à **Dieu** est sa profonde humilité dans ses révélations ; ce qui plaît aux hommes sont ses lumières. VII 499 Et ainsi, on se tue d'imiter ses discours, pensant imiter son état ; et pas tant d'aimer ce que **Dieu** aime, et de se mettre en l'état que **Dieu** aime. VII 499 Que me servirait de m'en souvenir, si cela peut également me nuire et me servir, et que tout dépend de la bénédiction de **Dieu**, qu'il ne donne qu'aux choses faites pour lui, et selon ses règles et dans ses voies, la manière étant ainsi aussi importante que la chose, et peut-être plus, puisque **Dieu** peut du mal tirer le bien, et que sans **Dieu** on tire le mal du bien ? L'intelligence des mots de bien et de mal. VII 499 Ses passions ainsi dominées sont vertus : l'avarice, la jalousie, la colère, **Dieu** même se les attribue, et ce sont aussi bien vertus que la clémence, la pitié, la constance, qui sont aussi des passions. VII 502 Les philosophes ont consacré les vices, en les mettant en **Dieu** même ; les chrétiens ont consacré les vertus. VII 503 se repent en son affliction.] VII 504 Le juste agit par foi dans les moindres choses : quand il reprend ses serviteurs, il souhaite leur conversion par l'esprit de **Dieu**, et prie **Dieu** de les corriger, et attend autant de **Dieu** que de ses répréhensions, et prie **Dieu** de bénir ses corrections. VII 504 Que **Dieu** ne nous impute pas nos péchés, c'est-à-dire toutes les conséquences et suites de nos péchés, qui sont effroyables, des moindres fautes, si on veut les suivre sans miséricorde ! Les mouvements de grâce, la dureté de cœur ; les circonstances extérieures. VII 506 La belle chose de crier à un homme qui ne se connaît pas, qu'il aille de lui-même à **Dieu** ! Et la belle chose de le dire à un homme qui se connaît ! L'homme n'est pas digne de **Dieu**, mais il n'est pas incapable d'en être rendu digne. VII 509 La belle chose de crier à un homme qui ne se connaît pas, qu'il aille de lui-même à **Dieu** ! Et la belle chose de le dire à un homme qui se connaît ! L'homme n'est pas digne de **Dieu**, mais il n'est pas incapable d'en être rendu digne. VII 510 Il est indigne de **Dieu** de se joindre à l'homme misérable ; mais il n'est pas indigne de **Dieu** de le tirer de sa misère. VII 510 Si l'on veut dire que l'homme est trop peu pour mériter la communication avec **Dieu**, il faut être bien grand pour en juger. VII 511 Ainsi si **Dieu** unissait mon âme à un corps à la Chine, le même corps, idem numero, serait à la Chine. VII 5121 Pourquoi **Dieu** a établi la prière : 1° Pour communiquer à ses créatures la dignité de la causalité. VII 513 **Dieu** ne doit que suivant ses promesses. VII 513 Le juste ne devrait donc plus espérer en **Dieu**, car il ne doit pas espérer, mais s'efforcer d'obtenir ce qu'il demande. VII 514 Concluons donc que, puisque l'homme est iniquité maintenant depuis le premier péché, et que **Dieu** ne veut pas que ce soit par là qu'il ne s'éloigne pas de lui, ce n'est que par un premier effet qu'il ne s'éloigne pas. VII 514 Donc, ceux qui s'éloignent n'ont pas ce premier sans lequel on ne s'éloigne pas de **Dieu**, et ceux qui ne s'éloignent pas ont ce premier effet. VII 514 Ensuite **Dieu** quitte le premier en ce sens… Les élus ignoreront leurs vertus, et les réprouvés la grandeur de leurs crimes : « Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, soif, etc. ? » VII 514 La connaissance de **Dieu** sans celle de sa misère fait l'orgueil. VII 527 La connaissance de sa misère sans celle de **Dieu** fait le désespoir. VII 527 La connaissance de Jésus-Christ fait le milieu, parce que nous y trouvons et **Dieu** et notre misère. VII 527 Jésus-Christ est un **Dieu** dont on s'approche sans orgueil, et sous lequel on s'abaisse sans désespoir. VII 528 Il faut se tenir en silence autant qu'on peut, et ne s'entretenir que de **Dieu**, qu'on sait être la vérité ; et ainsi on se la persuade à soi-même. VII 536 Il ordonne à l'homme de reconnaître qu'il est vil, et même abominable, et lui ordonne de vouloir être semblable à **Dieu**. VII 537 Avec combien peu d'orgueil un chrétien se croit-il uni à **Dieu** ! avec combien peu d'abjection s'égale-t-il aux vers de la terre ! La belle manière de recevoir la vie et la mort, les biens et les maux ! Quelle différence entre un soldat et un chartreux, quant à l'obéissance ? car ils sont également obéissants et dépendants, et dans des exercices également pénibles. VII 538 Les preuves de **Dieu** métaphysiques sont si éloignées du raisonnement des hommes, et si impliquées, qu'elles frappent peu ; et quand cela servirait à quelques-uns, cela ne servirait que pendant l'instant qu'ils voient cette démonstration, mais une heure après ils craignent de s'être trompés. VII 543 C'est ce que produit la connaissance de **Dieu** qui se tire sans Jésus-Christ, qui est de communiquer sans médiateur avec le **Dieu** qu'on a connu sans médiateur. VII 543 Au lieu que ceux qui ont connu **Dieu** par médiateur connaissent leur misère. VII 543 Le **Dieu** des chrétiens est un **Dieu** qui fait sentir à l'âme qu'il est son unique bien ; que tout son repos est en lui, qu'elle n'aura de joie qu'à l'aimer ; et qui lui fait en même temps abhorrer les obstacles qui la retiennent, et l'empêchent d'aimer **Dieu** de toutes ses forces. VII 544 Ce **Dieu** lui fait sentir qu'elle a ce fonds d'amour-propre qui la perd, et que lui seul la peut guérir. VII 544 **Dieu** par Jésus-Christ. – VII 547 Nous ne connaissons **Dieu** que par Jésus-Christ. VII 547 Sans ce médiateur est ôtée toute communication avec **Dieu** ; par Jésus-Christ, nous connaissons **Dieu**. VII 547 Tous ceux qui ont prétendu connaître **Dieu** et le prouver sans Jésus-Christ n'avaient que des preuves impuissantes. VII 547 En lui et par lui, nous connaissons donc **Dieu**. VII 547 Hors de là et sans l'Écriture, sans le péché originel, sans médiateur nécessaire promis et arrivé, on ne peut trouver absolument **Dieu**, ni enseigner ni bonne doctrine ni bonne morale. VII 547 Mais par Jésus-Christ et en Jésus-Christ, on prouve **Dieu**, et on enseigne la morale et la doctrine. VII 547 Jésus-Christ est donc le véritable **Dieu** des hommes. VII 547 Ainsi nous ne pouvons bien connaître **Dieu** qu'en connaissant nos iniquités. VII 547 Aussi ceux qui ont connu **Dieu** sans connaître leur misère ne l'ont pas glorifié, mais s'en sont glorifiés. VII 547 Non seulement nous ne connaissons **Dieu** que par Jésus-Christ, mais nous ne nous connaissons nous-mêmes que par Jésus-Christ. VII 548 Hors de Jésus-Christ, nous ne savons ce que c'est ni que notre vie, ni que notre mort, ni que **Dieu**, ni que nous-mêmes. VII 548 Ainsi, sans l'Écriture, qui n'a que Jésus-Christ pour objet, nous ne connaissons rien, et ne voyons qu'obscurité et confusion dans la nature de **Dieu** et dans la propre nature. VII 548 Il est non seulement impossible, mais inutile de connaître **Dieu** sans Jésus-Christ. VII 549 J'essaye d'être juste, véritable, sincère et fidèle à tous les hommes ; et j'ai une tendresse de cœur pour ceux à qui **Dieu** m'a uni plus étroitement ; et soit que je sois seul, ou à la vue des hommes, j'ai en toutes mes actions la vue de **Dieu** qui les doit juger, et à qui je les ai toutes consacrées. VII 550 Et ainsi Jésus était délaissé seul à la colère de **Dieu**. VII 553 Jésus ne regarde pas dans Judas son inimitié, mais l'ordre de **Dieu** qu'il aime, et l'avoue, puisqu'il l'appelle ami. VII 553 Nous implorons la miséricorde de **Dieu**, non afin qu'il nous laisse en paix dans nos vices, mais afin qu'il nous en délivre. VII 553 Si **Dieu** nous donnait des maîtres de sa main, oh ! qu'il leur faudrait obéir de bon cœur ! La nécessité et les événements en sont infailliblement. VII 553 Il n'y a nul rapport de moi à **Dieu**, ni à Jésus-Christ juste. VII 553 Tout le monde fait le dieu en jugeant : « Cela est bon ou mauvais » ; et s'affligeant ou se réjouissant trop des événements. VII 553 Or, je suis **Dieu** en tout. VII 555 La religion chrétienne consiste en deux points ; il importe également aux hommes de les connaître et il est également dangereux de les ignorer ; et il est également de la miséricorde de **Dieu** d'avoir donné des marques des deux. VIII 556 Les sages qui ont dit qu'il n'y avait qu'un **Dieu** ont été persécutés, les Juifs haïs, les chrétiens encore plus. VIII 556 Ils s'imaginent qu'elle consiste simplement en l'adoration d'un **Dieu** considéré comme grand et puissant et éternel ; ce qui est proprement le déisme, presque aussi éloigné de la religion chrétienne que l'athéisme, qui y est tout à fait contraire. VIII 556 Et de là ils concluent que cette religion n'est pas véritable, parce qu'ils ne voient pas que toutes choses concourent à l'établissement de ce point, que **Dieu** ne se manifeste pas aux hommes avec toute l'évidence qu'il pourrait faire. VIII 556 Mais qu'ils en concluent ce qu'ils voudront contre le déisme, ils n'en concluront rien contre la religion chrétienne, qui consiste proprement au mystère du Rédempteur, qui unissant en lui les deux natures, humaine et divine, a retiré les hommes de la corruption du péché pour les réconcilier à **Dieu** en sa personne divine. VIII 556 Elle enseigne donc ensemble aux hommes ces deux vérités : et qu'il y a un **Dieu**, dont les hommes sont capables, et qu'il y a une corruption dans la nature, qui les en rend indignes. VIII 556 Il importe également aux hommes de connaître l'un et l'autre de ces points ; et il est également dangereux à l'homme de connaître **Dieu** sans connaître sa misère, et de connaître sa misère sans connaître le Rédempteur qui l'en peut guérir. VIII 556 Une seule de ces connaissances fait, ou la superbe des philosophes, qui ont connu **Dieu** et non leur misère, ou le désespoir des athées, qui connaissent leur misère sans Rédempteur. VIII 556 Et ainsi, comme il est également de la nécessité de l'homme de connaître ces deux points, il est aussi également de la miséricorde de **Dieu** de nous les avoir fait connaître. VIII 556 On peut donc bien connaître **Dieu** sans sa misère, et sa misère sans **Dieu** ; mais on ne peut connaître Jésus-Christ sans connaître tout ensemble et **Dieu** et sa misère. VIII 556 Et c'est pourquoi je n'entreprendrai pas ici de prouver par des raisons naturelles, ou l'existence de **Dieu**, ou la Trinité, ou l'immortalité de l'âme, ni aucune des choses de cette nature ; non seulement parce que je ne me sentirais pas assez fort pour trouver dans la nature de quoi convaincre des athées endurcis, mais encore parce que cette connaissance, sans Jésus-Christ, est inutile et stérile. VIII 556 Quand un homme serait persuadé que les proportions des nombres sont des vérités immatérielles, éternelles et dépendantes d'une première vérité en qui elles subsistent, et qu'on appelle **Dieu**, je ne le trouverais pas beaucoup avancé pour son salut. VIII 556 Le **Dieu** des chrétiens ne consiste pas en un **Dieu** simplement auteur des vérités géométriques et de l'ordre des éléments ; c'est la part des païens et des épicuriens. VIII 556 Il ne consiste pas seulement en un **Dieu** qui exerce sa providence sur la vie et sur les biens des hommes, pour donner une heureuse suite d'années à ceux qui l'adorent ; c'est la portion des Juifs. VIII 556 Mais le **Dieu** d'Abraham, le **Dieu** d'Isaac, le **Dieu** de Jacob, le **Dieu** des chrétiens, est un **Dieu** d'amour et de consolation ; c'est un **Dieu** qui remplit l'âme et le cœur de ceux qu'il possède ; c'est un **Dieu** qui leur fait sentir intérieurement leur misère, et sa miséricorde infinie ; qui s'unit au fond de leur âme ; qui la remplit d'humilité, de joie, de confiance, d'amour ; qui les rend incapables d'autre fin que de lui-même. VIII 556 Tous ceux qui cherchent **Dieu** hors de Jésus-Christ, et qui s'arrêtent dans la nature, ou ils ne trouvent aucune lumière qui les satisfasse, ou ils arrivent à se former un moyen de connaître **Dieu** et de le servir sans médiateur, et par là ils tombent ou dans l'athéisme ou dans le déisme, qui sont deux choses que la religion chrétienne abhorre presque également. VIII 556 Si le monde subsistait pour instruire l'homme de **Dieu**, sa divinité y reluirait de toutes parts d'une manière incontestable ; mais comme il ne subsiste que par Jésus-Christ et pour Jésus-Christ et pour instruire les hommes et de leur corruption et de leur rédemption, tout y éclate des preuves de ces deux vérités. VIII 556 Ce qui y paraît ne marque ni une exclusion totale, ni une présence manifeste de divinité, mais la présence d'un **Dieu** qui se cache. VIII 556 Quelque parti qu'il prenne, je ne l'y laisserai point en repos… Il est donc vrai que tout instruit l'homme de sa condition, mais il le faut bien entendre : car il n'est pas vrai que tout découvre **Dieu**, et il n'est pas vrai que tout cache **Dieu**. VIII 557 Mais il est vrai tout ensemble qu'il se cache à ceux qui le tentent, et qu'il se découvre à ceux qui le cherchent, parce que les hommes sont tout ensemble indignes de **Dieu**, et capables de **Dieu** : indignes par leur corruption, capables par leur première nature. VIII 557 Que conclurons-nous de toutes nos obscurités, sinon notre indignité ? S'il n'avait jamais rien paru de **Dieu**, cette privation éternelle serait équivoque, et pourrait aussi bien se rapporter à l'absence de toute divinité, qu'à l'indignité où seraient les hommes de la connaître ; mais de ce qu'il paraît quelquefois, et non pas toujours, cela ôte l'équivoque. VIII 559 S'il paraît une fois, il est toujours ; et ainsi on n'en peut conclure, sinon qu'il y a un **Dieu**, et que les hommes en sont indignes. VIII 559 Tout cela nous est inutile à savoir pour en sortir ; et tout ce qu'il nous importe de connaître est que nous sommes misérables, corrompus, séparés de **Dieu**, mais rachetés par Jésus-Christ ; et c'est de quoi nous avons des preuves admirables sur la terre. VIII 560 Il n'y a rien sur la terre qui ne montre, ou la misère de l'homme, ou la miséricorde de **Dieu** ; ou l'impuissance de l'homme sans **Dieu**, ou la puissance de l'homme avec **Dieu**. VIII 562 On n'entend rien aux ouvrages de **Dieu**, si on ne prend pour principe qu'il a voulu aveugler les uns, et éclairer les autres. VIII 566 Pour faire réussir tout cela, **Dieu** a choisi ce peuple charnel, auquel il a mis en dépôt les prophéties qui prédisent le Messie comme libérateur et dispensateur des biens charnels que ce peuple aimait. VIII 571 Voilà donc quelle a été la conduite de **Dieu**. VIII 571 Car, quand les biens sont promis en abondance, qui les empêchait d'entendre les véritables biens, sinon leur cupidité, qui déterminait ce sens aux biens de la terre ? Mais ceux qui n'avaient de bien qu'en **Dieu** les rapportaient uniquement à **Dieu**. VIII 571 Ce n'est pas que la cupidité ne puisse être avec la foi en **Dieu**, et que la charité ne soit avec les biens de la terre ; mais la cupidité use de **Dieu** et jouit du monde ; et la charité, au contraire. VIII 571 Ainsi les créatures, quoique bonnes, sont ennemies des justes, quand elles les détournent de **Dieu** ; et **Dieu** même est l'ennemi de ceux dont il trouble la convoitise. VIII 571 Les justes l'entendront : car les voies de **Dieu** sont droites ; mais les méchants y trébucheront. » VIII 571 Conduite générale du monde envers l'Église : **Dieu** voulant aveugler et éclairer. – VIII 576 Et par là nous voyons l'ordre du monde en cette sorte : les miracles de la création et du déluge s'oubliant, **Dieu** envoie la loi et les miracles de Moïse, les prophètes qui prophétisent des choses particulières ; et, pour préparer un miracle subsistant, il prépare des prophéties et l'accomplissement ; mais les prophéties pouvant être suspectes, il veut les rendre non suspectes, etc.. VIII 576 **Dieu** a fait servir l'aveuglement de ce peuple au bien des élus. VIII 577 Si **Dieu** n'eût permis qu'une seule religion, elle eût été trop reconnaissable ; mais qu'on y regarde de près, on discerne bien la vérité dans cette confusion. VIII 578 Qu'y a-t-il de plus clair, que cela n'a pas été fait de concert ? **Dieu** (et les apôtres), prévoyant que les semences d'orgueil feraient naître les hérésies, et ne voulant pas leur donner occasion de naître par des termes propres, a mis dans l'Écriture et les prières de l'Église des mots et des sentences contraires pour produire leurs fruits dans le temps. VIII 579 La nature a des perfections pour montrer qu'elle est l'image de **Dieu**, et des défauts pour montrer qu'elle n'en est que l'image. VIII 580 **Dieu** veut plus disposer la volonté que l'esprit. VIII 581 On se fait une idole de la vérité même ; car la vérité hors de la charité n'est pas **Dieu**, et est son image et une idole, qu'il ne faut point aimer, ni adorer ; et encore moins faut-il aimer ou adorer son contraire, qui est le mensonge. VIII 582 Je puis bien aimer l'obscurité totale ; mais, si **Dieu** m'engage dans un état à demi obscur, ce peu d'obscurité qui y est me déplaît, et, parce que je n'y vois pas le mérite d'une entière obscurité, il ne me plaît pas. VIII 582 C'est un défaut, et une marque que je me fais une idole de l'obscurité, séparée de l'ordre de **Dieu**. VIII 582 Le monde subsiste pour exercer miséricorde et jugement, non pas comme si les hommes y étaient sortant des mains de **Dieu**, mais comme des ennemis de **Dieu** auxquels il donne, par grâce, assez de lumière pour revenir, s'ils le veulent chercher et le suivre, mais pour les punir, s'ils refusent de le chercher ou de le suivre. VIII 584 Que **Dieu** s'est voulu cacher. – VIII 585 S'il n'y avait qu'une religion, **Dieu** y serait bien manifeste. VIII 585 **Dieu** étant ainsi caché, toute religion qui ne dit pas que **Dieu** est caché n'est pas véritable ; et toute religion qui n'en rend pas la raison n'est pas instruisante. VIII 585 Ainsi, il est non seulement juste, mais utile pour nous que **Dieu** soit caché en partie, et découvert en partie, puisqu'il est également dangereux à l'homme de connaître **Dieu** sans connaître sa misère, et de connaître sa misère sans connaître **Dieu**. VIII 586 Car ceux qui par ces signes et cette sagesse ont mérité votre créance, et qui vous ont prouvé leur caractère, vous déclarent que rien de tout cela ne peut nous changer, et nous rendre capables de connaître et aimer **Dieu**, que la vertu de la folie de la croix, sans sagesse ni signes ; et non point les signes sans cette vertu. VIII 587 ?Païens???Mahomet ? Ignorance de **Dieu** Fausseté des autres religions. – IX 591 **Dieu** défie les autres religions de produire de telles marques ; Isaïe, XLIII, 9 ; XLIV, 8. IX 592 Jésus-Christ, selon les chrétiens charnels, est venu nous dispenser d'aimer **Dieu**, et nous donner des sacrements qui opèrent tout sans nous. IX 607 Les vrais Juifs et les vrais chrétiens ont toujours attendu un Messie qui les ferait aimer **Dieu**, et, par cet amour, triompher de leurs ennemis. IX 607 Les païens ne connaissent point **Dieu**, et n'aiment que la terre. IX 608 Les Juifs connaissent le vrai **Dieu**, et n'aiment que la terre. IX 608 Les Chrétiens connaissent le vrai **Dieu**, et n'aiment point la terre. IX 608 Les Juifs et les Chrétiens connaissent le même **Dieu**. IX 608 Deux sortes d'hommes en chaque religion : parmi les païens, des adorateurs des bêtes, et les autres, adorateurs d'un seul **Dieu** dans la religion naturelle ; parmi les Juifs, les charnels, et les spirituels, qui étaient les Chrétiens de la loi ancienne ; parmi les Chrétiens, les grossiers qui sont les Juifs de la loi nouvelle. IX 609 Des Juifs charnels attendaient un Messie charnel ; les Chrétiens grossiers croient que le Messie les a dispensés d'aimer **Dieu** ; les vrais Juifs et les vrais Chrétiens adorent un Messie qui les fait aimer **Dieu**. IX 609 Je dis : Qu'elle ne consistait en aucune de ces choses ; mais seulement en l'amour de **Dieu**, et que **Dieu** réprouvait toutes les autres choses ; Que **Dieu** n'acceptait point la postérité d'Abraham ; Que les Juifs seront punis de **Dieu**, comme les étrangers s'ils l'offensent. IX 610 VIII, 19 : « Si vous oubliez **Dieu**, et que vous suiviez des dieux étrangers, je vous prédis que vous périrez de la même manière que les nations que **Dieu** a exterminées devant vous » ; Que les étrangers seront reçus de **Dieu** comme ces Juifs, s'ils l'aiment, Isaïe, LVI, 3 : « Que l'étranger ne dise pas : “Le Seigneur ne me recevra pas.” IX 610 Les étrangers qui s'attachent à **Dieu** seront pour le servir et l'aimer : je les mènerai en ma sainte montagne, et recevrai d'eux des sacrifices, car ma maison est la maison d'oraison » ; Que les vrais Juifs ne considéraient leur mérite que de **Dieu**, et non d'Abraham, Isaïe, LXIII, 16 : « Vous êtes véritablement notre père, et Abraham ne nous a pas connus et Israël n'a pas eu de connaissance de nous ; mais c'est vous qui êtes notre père et notre rédempteur. » – IX 610 Moïse même leur a dit que **Dieu** n'accepterait pas les personnes. IX 610 X, 17 : « **Dieu**, dit-il, n'accepte pas les personnes ni les sacrifices. » – IX 610 IV, 4 : « Soyez circoncis de cœur ; retranchez les superfluités de votre cœur, et ne vous endurcissez plus ; car votre **Dieu** est un **Dieu** grand, puissant et terrible, qui n'accepte pas les personnes » ; Que **Dieu** dit qu'il le ferait un jour. IX 610 XXX, 6 : « **Dieu** te circoncira le cœur et à tes enfants afin que tu l'aimes de tout ton cœur » ; Que les incirconcis de cœur seront jugés. IX 610 IX, 26 : car **Dieu** jugera les peuples incirconcis et tout le peuple d'Israël, parce qu'il est « incirconcis de cœur » ; Que l'extérieur ne sert rien sans l'intérieur. IX 610 L'amour de **Dieu** est recommandé en tout le Deutéronome. IX 610 XXX, 19 : « Je prends à témoin le ciel et la terre que j'ai mis devant vous la mort et la vie, afin que vous choisissiez la vie, et que vous aimiez **Dieu** et que vous lui obéissiez, car c'est **Dieu** qui est votre vie » ; Que les Juifs, manque de cet amour, seraient réprouvés pour leurs crimes, et les païens élus en leur place, Os., IX 610 Isaïe, LXV, 1 ; Que les biens temporels sont faux, et que le vrai bien est d'être uni à **Dieu**. IX 610 CXLIII, 15 ; Que leurs fêtes déplaisent à **Dieu**. IX 610 Amos, V, 21 ; Que les sacrifices des Juifs déplaisent à **Dieu**. IX 610 Michée, admirablement, VI, 6-8 ; I Rois, XV, 225 ; Osée, VI, 6 ; Que les sacrifices des païens seront reçus de **Dieu**, et que **Dieu** retirera sa volonté des sacrifices des Juifs. IX 610 I, 11 ; Que **Dieu** fera une nouvelle alliance par le Messie, et que l'ancienne sera rejetée. IX 610 La république chrétienne, et même judaïque, n'a eu que **Dieu** pour maître, comme remarque Philon juif, De la monarchie. IX 611 Quand ils combattaient, ce n'était que pour **Dieu** ; n'espéraient principalement que de **Dieu** ; ils ne considéraient leurs villes que comme étant à **Dieu**, et les conservaient pour **Dieu**. IX 611 Cette religion, qui consiste à croire que l'homme est déchu d'un état de gloire et de communication avec **Dieu** en un état de tristesse, de pénitence et d'éloignement de **Dieu**, mais qu'après cette vie nous serons rétablis par un Messie qui devait venir, a toujours été sur la terre. IX 613 Abraham était environné d'idolâtres, quand **Dieu** lui a fait connaître le mystère du Messie, qu'il a salué de loin. IX 613 Au temps d'Isaac et de Jacob, l'abomination était répandue sur toute la terre ; mais ces saints vivaient en la foi ; et Jacob mourant et bénissant ses enfants, s'écrie, par un transport qui lui fait interrompre son discours : « J'attends, ô mon **Dieu** ! le Sauveur que vous avez promis : Salutare tuum exspectabo, Domine. » IX 613 Les Égyptiens étaient infectés et d'idôlatrie et de magie ; le peuple de **Dieu** même était entraîné par leurs exemples ; mais cependant Moïse et d'autres croyaient celui qu'ils ne voyaient pas et l'adoraient en regardant aux dons éternels qu'il leur préparait. IX 613 Mille fois elle a été à la veille d'une destruction universelle ; et toutes les fois qu'elle a été dans cet état, **Dieu** l'a relevée par des coups extraordinaires de sa puissance. IX 613 Pendant que tous les philosophes se séparent en différentes sectes, il se trouve en un coin du monde des gens qui sont les plus anciens du monde, déclarant que tout le monde est dans l'erreur, que **Dieu** leur a révélé la vérité, qu'elle sera toujours sur la terre. IX 618 Ils déclarent qu'ils tiennent de leurs ancêtres que l'homme est déchu de la communication avec **Dieu**, dans un entier éloignement de **Dieu**, mais qu'il a promis de les racheter ; que cette doctrine serait toujours sur la terre ; que leur loi a double sens ; que, durant mille six cents ans, ils ont eu des gens qu'ils ont crus prophètes, qui ont prédit le temps et la manière ; que quatre cents ans après ils ont été épars partout, puisque Jésus-Christ devait être annoncé partout, que Jésus-Christ est venu en la manière et au temps prédits ; que, depuis, les Juifs sont épars, partout en malédiction et subsistant néanmoins. IX 618 Je trouve donc ce peuple grand et nombreux, sorti d'un seul homme, qui adore un seul **Dieu**, et qui se conduit par une loi qu'ils disent tenir de sa main. IX 619 Ils soutiennent qu'ils sont les seuls du monde auxquels **Dieu** a révélé ses mystères ; que tous les hommes sont corrompus et dans la disgrâce de **Dieu** ; qu'ils sont tous abandonnés à leurs sens et à leur propre esprit ; et que de là viennent les étranges égarements et les changements continuels qui arrivent entre eux, et de religions, et de coutumes, – au lieu qu'ils demeurent inébranlables dans leur conduite ; – mais que **Dieu** ne laissera pas éternellement les autres peuples dans ces ténèbres ; qu'il viendra un libérateur pour tous ; qu'ils sont au monde pour l'annoncer aux hommes ; qu'ils sont formés exprès pour être les avant-coureurs et les hérauts de ce grand avènement, et pour appeler tous les peuples à s'unir à IX 619 Ils soutiennent qu'ils sont les seuls du monde auxquels **Dieu** a révélé ses mystères ; que tous les hommes sont corrompus et dans la disgrâce de **Dieu** ; qu'ils sont tous abandonnés à leurs sens et à leur propre esprit ; et que de là viennent les étranges égarements et les changements continuels qui arrivent entre eux, et de religions, et de coutumes, – au lieu qu'ils demeurent inébranlables dans leur conduite ; – mais que **Dieu** ne laissera pas éternellement les autres peuples dans ces ténèbres ; qu'il viendra un libérateur pour tous ; qu'ils sont au monde pour l'annoncer aux hommes ; qu'ils sont formés exprès pour être les avant-coureurs et les hérauts de ce grand avènement, et pour appeler tous les peuples à s'unir à eux dans l'attente de ce libérateur. IX 619 Je considère cette loi qu'ils se vantent de tenir de **Dieu**, et je la trouve admirable. IX 619 Cette famille, ou ce peuple, est le plus ancien qui soit en la connaissance des hommes : ce qui me semble lui attirer une vénération particulière, et principalement dans la recherche que nous faisons, puisque, si **Dieu** s'est de tout temps communiqué aux hommes, c'est à ceux-ci qu'il faut recourir pour en savoir la tradition. IX 620 La création et le déluge étant passés, et **Dieu** ne devant plus détruire le monde, non plus que le recréer, ni donner de ces grandes marques de lui, il commença d'établir un peuple sur la terre, formé exprès, qui devait durer jusqu'au peuple que le Messie formerait par son esprit. IX 621 La création du monde commençant à s'éloigner, **Dieu** a pourvu d'un historien unique contemporain, et a commis tout un peuple pour la garde de ce livre, afin que cette histoire fût la plus authentique du monde et que tous les hommes pussent apprendre par là une chose si nécessaire à savoir, et qu'on ne pût la savoir que par là. IX 622 Je crois que Josué a le premier du peuple de **Dieu** ce nom, comme Jésus-Christ le dernier du peuple de **Dieu**. IX 627 Ils portent avec amour et fidélité ce livre où Moïse déclare qu'ils ont été ingrats envers **Dieu** toute leur vie, qu'il sait qu'ils le seront encore plus après sa mort ; mais qu'il appelle le ciel et la terre à témoin contre eux, et qu'il leur a assez. IX 631 Il déclare qu'enfin **Dieu**, s'irritant contre eux, les dispersera parmi tous les peuples de la terre ; que, comme ils l'ont irrité en adorant les dieux qui n'étaient point leur **Dieu**, de même il les provoquera en appelant un peuple qui n'est point son peuple ; et veut que toutes ses paroles soient conservées éternellement et que son livre soit mis dans l'arche de l'alliance pour servir à jamais de témoin contre eux. IX 631 **Dieu** leur a promis qu'encore qu'il les disperserait aux bouts du monde, néanmoins, s'ils étaient fidèles à sa loi, il les rassemblerait. IX 638 Et tout cela est prédit : que les jugements de **Dieu** leur sont confiés, mais comme un livre scellé. IX 641 **Dieu**, voulant faire paraître qu'il pouvait former un peuple saint d'une sainteté invisible et le remplir d'une gloire éternelle, a fait des choses visibles. X 643 L'objet de **Dieu** n'était pas de sauver du déluge, et de faire naître tout un peuple d'Abraham, pour ne l'introduire que dans une terre grasse. X 643 **Dieu** a donc montré le pouvoir qu'il a de donner les biens invisibles, par celui qu'il a montré qu'il avait sur les visibles. X 643 **Dieu** voulant se former un peuple saint, qu'il séparerait de toutes les autres nations, qu'il délivrerait de ses ennemis, qu'il mettrait dans un lieu de repos, a promis de le faire, et a prédit par ses prophètes le temps et la manière de sa venue. X 644 Lorsque ceux qui avaient vu Adam n'ont plus été au monde, **Dieu** a envoyé Noé, et l'a sauvé, et noyé toute la terre, par un miracle qui marquait assez le pouvoir qu'il avait de sauver le monde, et la volonté qu'il avait de le faire, et de faire naître de la semence de la femme Celui qu'il avait promis. X 644 La mémoire du déluge étant si fraîche parmi les hommes, lorsque Noé vivait encore, **Dieu** fit ses promesses à Abraham et lorsque Sem vivait encore, **Dieu** envoya Moïse, etc. X 644 **Dieu** voulant priver les siens des biens périssables, pour montrer que ce n'était pas par impuissance, il a fait le peuple juif. X 645 En **Dieu** la parole ne diffère pas de l'intention, car il est véritable ; ni la parole de l'effet, car il est puissant ; ni les moyens de l'effet, car il est sage. X 654 Cette règle est générale : **Dieu** peut tout, hormis les choses lesquelles s'il les pouvait il ne serait pas tout-puissant, comme mourir, être trompé et mentir, etc. X 654 Pour montrer que l'Ancien Testament n'est que figuratif, et que les prophètes entendaient par les biens temporels d'autres biens, c'est : Premièrement que cela serait indigne de **Dieu** ; Secondement que leurs discours expriment très clairement la promesse des biens temporels, et qu'ils disent néanmoins que leurs discours sont obscurs, et que leur sens ne sera point entendu. X 659 Où est **Dieu** ? où vous n'êtes pas, et le royaume de **Dieu** est dans vous. X 660 **Dieu** s'est servi de la concupiscence des Juifs pour les faire servir à Jésus-Christ . X 664 Nos prières et nos vertus sont abominables devant **Dieu**, si elles ne sont les prières et vertus de Jésus-Christ. X 668 Et nos péchés ne seront jamais l'objet de la , mais de la justice de **Dieu**, s'ils ne sont Jésus-Christ. X 668 Nous en avions pour règle notre volonté, prenons maintenant la volonté de : tout ce qu'il veut nous est bon et juste, tout ce qu'il ne veut . X 668 Tout ce que **Dieu** ne veut pas est défendu. X 668 Les péchés sont défendus par la déclaration générale que **Dieu** a faite, qu'il ne les voulait pas. X 668 Car quand **Dieu** en éloigne quelqu'une de nous, et que par l'événement qui est une manifestation de la volonté de **Dieu**, il paraît que **Dieu** ne veut pas que nous ayons une chose, cela nous est défendu alors comme le péché, puisque la volonté de **Dieu** est que nous n'ayons non plus l'un que l'autre. X 668 Il y a cette différence seule entre ces deux choses, qu'il est sûr que **Dieu** ne voudra jamais le péché, au lieu qu'il ne l'est pas qu'il ne voudra jamais l'autre. X 668 Mais tandis que **Dieu** ne la veut pas, nous la devons regarder comme péché ; tandis que l'absence de la volonté de **Dieu**, qui est seule toute la bonté et toute la justice, la rend injuste et mauvaise. X 668 Après sa mort, saint Paul est venu apprendre aux hommes que toutes ces choses étaient arrivées en figures ; que le royaume de **Dieu** ne consistait pas en la chair, mais en l'esprit ; que les ennemis des hommes n'étaient pas les Babyloniens, mais les passions ; que **Dieu** ne se plaisait pas aux temples faits de main, mais en un cœur pur et humilié ; que la circoncision du corps était inutile, mais qu'il fallait celle du cœur ; que Moïse ne leur avait pas donné le pain du ciel, etc. X 670 Mais **Dieu** n'ayant pas voulu découvrir ces choses à ce peuple, qui en était indigne, et ayant voulu néanmoins les prédire afin qu'elles fussent crues, il en a prédit le temps clairement, et les a quelquefois exprimées clairement, mais abondamment, en figures, afin que ceux qui aimaient les choses figurantes s'y arrêtassent, et que ceux qui aimaient les figurées les y vissent. X 670 **Dieu** diversifie ainsi cet unique précepte de charité, pour satisfaire notre curiosité qui recherche la diversité, par cette diversité qui nous mène toujours à notre unique nécessaire. X 670 Car une seule chose est nécessaire, et nous aimons la diversité ; et **Dieu** satisfait à l'un et à l'autre par ces diversités, qui mènent au seul nécessaire. X 670 Quand saint Pierre et les apôtres délibèrent d'abolir la circoncision, où il s'agissait d'agir contre la loi de **Dieu**, ils ne consultent point les prophètes, mais simplement la réception du Saint-Esprit en la personne des incirconcis. X 672 Ils jugent plus sûr que **Dieu** approuve ceux qu'il remplit de son Esprit, que non pas qu'il faille observer la loi. X 672 Car les biens visibles qu'ils recevaient de **Dieu** étaient si grands et si divins, qu'il paraissait bien qu'il était puissant de leur donner les invisibles et un Messie. X 675 **Dieu** a donc montré en la sortie d'Égypte, de la mer, en la défaite des rois, en la manne, en toute la généalogie d'Abraham, qu'il était capable de sauver, de faire descendre le pain du ciel, etc. ; X 675 Dans ces promesses-là, chacun trouve ce qu'il a dans le fond de son cœur, les biens temporels et les biens spirituels, **Dieu** ou les créatures ; mais avec cette différence que ceux qui y cherchent les créatures les y trouvent, mais avec plusieurs contradictions, avec la défense de les aimer, avec l'ordre de n'adorer que **Dieu** et de n'aimer que lui, ce qui n'est qu'une même chose, et qu'enfin il n'est point venu Messie pour eux ; au lieu que ceux qui y cherchent **Dieu** le trouvent, et sans aucune contradiction, avec commandement de n'aimer que lui, et qu'il est venu un Messie dans le temps prédit pour leur donner les biens qu'ils demandent. X 675 Ainsi les Juifs avaient des miracles, des prophéties qu'ils voyaient accomplir ; et la doctrine de leur loi était de n'adorer et de n'aimer qu'un **Dieu** ; elle était aussi perpétuelle. X 675 Or, la doctrine des Juifs n'était pas vraie, quoiqu'elle eût les miracles, les prophéties, et la perpétuité, parce qu'elle n'avait pas cet autre point de n'adorer et de n'aimer que **Dieu**. X 675 Quand on surprend une lettre importante où l'on trouve un sens clair, et où il est dit néanmoins que le sens en est voilé et obscurci, qu'il est caché en sorte qu'on verra cette lettre sans la voir et qu'on l'entendra sans l'entendre ; que doit-on penser, sinon que c'est un chiffre à double sens, et d'autant plus qu'on y trouve des contrariétés manifestes dans le sens littéral ? Les prophètes ont dit clairement qu'Israël serait toujours aimé de **Dieu**, et que la loi serait éternelle, et ils ont dit que l'on n'entendrait point leur sens, et qu'il était voilé. X 678 Ils nous ont appris pour cela que les ennemis de l'homme sont ses passions ; que le Rédempteur serait spirituel et son règne spirituel ; qu'il y aurait deux avènements : l'un de misère pour abaisser l'homme superbe, l'autre de gloire, pour élever l'homme humilié ; que Jésus-Christ serait **Dieu** et homme. X 678 Deux grandes ouvertures sont celles-là : 1° toutes choses leur arrivaient en figures : vere Israelita, vere liberi, vrai pain du ciel ; 2° un **Dieu** humilié jusqu'à la Croix : il a fallu que le Christ ait souffert pour entrer dans sa gloire : « qu'il vaincrait la mort par sa mort ». X 679 Qu'on lise le vieil Testament en cette vue, et qu'on voie si les sacrifices étaient vrais, si la parenté d'Abraham était la vraie cause de l'amitié de **Dieu**, si la Terre promise était le véritable lieu de repos ? Non ; donc c'étaient des figures. X 680 Changement de bien en mal, et vengeance de **Dieu**, X, 1 ; XXVI, 20 ; XXVIII, 1. – X 682 Un **Dieu** humilié. X 683 XX, dit qu'on vivra dans les commandements de **Dieu** et qu'on n'y vivra pas. X 684 Si la loi et les sacrifices sont la vérité, il faut qu'elle plaise à **Dieu**, et qu'elle ne lui déplaise point. X 685 Il est dit que la loi sera changée, que le sacrifice sera changé ; qu'ils seront sans loi, sans prince et sans sacrifice ; qu'il sera fait une nouvelle alliance ; que la loi sera renouvelée ; que les préceptes qu'ils ont reçus ne sont pas bons ; que leurs sacrifices sont abominables ; que **Dieu** n'en a point demandé. X 685 Quand la parole de **Dieu**, qui est véritable, est fausse littéralement, elle est vraie spirituellement. X 687 En ces expressions, il est parlé de **Dieu** à la manière des hommes ; et cela ne signifie autre chose, sinon que l'intention que les hommes ont en faisant s'asseoir à leur droite, **Dieu** l'aura aussi ; c'est donc une marque de l'intention de **Dieu**, non de sa manière de l'exécuter. X 687 Ainsi quand il dit : « **Dieu** a reçu l'odeur de vos parfums et vous donnera en récompense une terre grasse » ; c'est-à-dire la même intention qu'aurait un homme qui, agréant vos parfums, vous donnerait en récompense une terre grasse, **Dieu** aura la même intention pour vous, parce que vous avez eu pour la même intention qu'un homme a pour celui à qui il donne des parfums. X 687 Ainsi, iratus est, « **Dieu** jaloux », etc. X 687 Car les choses de **Dieu** étant inexprimables, elles ne peuvent être dites autrement, et l'Église aujourd'hui en use encore : Quia confortavit seras, etc. X 687 XXX) promet que **Dieu** circoncira leur cœur pour les rendre capables de l'aimer. X 689 Un mot de David ou de Moïse, comme « que **Dieu** circoncira les cœurs », fait juger de leur esprit. X 690 Il y en a qui voient bien qu'il n'y a pas d'autre ennemi de l'homme que la concupiscence, qui le détourne de **Dieu**, et non pas **Dieu** ; ni d'autre bien que **Dieu**, et non pas une terre grasse. X 692 Mais ceux qui cherchent **Dieu** de tout leur cœur, qui n'ont de déplaisir que d'être privés de sa vue, qui n'ont de désir que pour le posséder, et d'ennemis que ceux qui les en détournent, qui s'affligent de se voir environnés et dominés de tels ennemis, – qu'ils se consolent, je leur annonce une heureuse nouvelle : il y a un libérateur pour eux ; je le leur ferai voir ; je leur montrerai qu'il y a un **Dieu** pour eux ; je ne le ferai pas voir aux autres. X 692 Pour moi, je n'ai pu y prendre d'attache et, considérant combien il y a plus d'apparence qu'il y a autre chose que ce que je vois, j'ai recherché si ce **Dieu** n'aurait point laissé quelque marque de soi. XI 693 C'est aussi à quoi **Dieu** a le plus pourvu ; car l'événement qui les a remplies est un miracle subsistant depuis la naissance de l'Église jusques à la fin. XI 706 Aussi **Dieu** a suscité les prophètes durant seize cents ans ; et, pendant quatre cents ans après, il a dispersé toutes ces prophéties, avec tous les Juifs qui les portaient, dans tous les lieux du monde. XI 706 Il est bien plus glorieux au Messie qu'ils soient les spectateurs, et même les instruments de sa gloire, outre que **Dieu** les avait réservés. XI 707 Moïse, qui a écrit toutes ces choses si longtemps avant qu'elles fussent arrivées, a fait lui-même à chaque famille les partages de cette terre avant que d'y entrer, comme s'il en eût été maître, . XI 711 Isaïe, XXIX : « Soyez confus et surpris, peuple d'Israël ; chancelez, trébuchez et soyez ivre, mais non pas d'une ivresse de vin ; trébuchez, mais non pas d'ivresse, car **Dieu** vous a préparé l'esprit d'assoupissement : il vous voilera les yeux, il obscurcira vos princes et vos prophètes qui ont les visions. » ( XI 713 Et le Seigneur m'a dit : Parce que ce peuple m'honore des lèvres, mais que son cœur est bien loin de moi (en voilà la raison et la cause ; car s'ils adoraient **Dieu** de cœur, ils entendraient les prophéties), et qu'ils ne m'ont servi que par des voies humaines : c'est pour cette raison que j'ajouterai à tout le reste d'amener sur ce peuple une merveille étonnante, et un prodige grand et terrible ; c'est que la sagesse des sages périra, et leur intelligence en sera obs. XI 713 Chantez-les en un cantique nouveau à **Dieu** par toute la terre. XI 713 Ainsi j'en prendrai de Jacob et de Juda pour posséder mes montagnes, que mes élus et mes serviteurs avaient en héritage, et mes campagnes fertiles et admirablement abondantes ; mais j'exterminerai tous les autres, parce que vous avez oublié votre **Dieu**, pour servir des dieux étrangers. XI 713 Le Seigneur vous exterminera, et nommera ses serviteurs d'un autre nom dans lequel celui qui sera béni sur la terre sera béni en **Dieu**, etc., XI 713 « Et que les étrangers qui s'attachent à moi ne disent point : **Dieu** me séparera d'avec son peuple. XI 713 Jérémie, VII, 22 : « À quoi vous sert-il d'ajouter sacrifice sur sacrifice ? Quand je retirai vos pères hors d'Égypte, je ne leur parlai pas des sacrifices et des holocaustes ; je ne leur en donnai aucun ordre et le précepte que je leur ai donné a été en cette sorte : Soyez obéissants et fidèles à mes commandements, et je serai votre **Dieu**, et vous serez mon peuple. ( XI 713 Juifs témoins de **Dieu**. XI 714 Et il y a un **Dieu** au Ciel, qui le peut, et qui vous a révélé dans votre songe les choses qui doivent arriver dans les derniers temps. ( XI 722 « Et ce n'est point par ma propre science que j'ai eu connaissance de ce secret, mais par la révélation de ce même **Dieu**, qui me l'a découverte pour la rendre manifeste en votre présence. XI 722 « Vous qui êtes le plus grand des rois et à qui **Dieu** a donné une puissance si étendue que vous êtes redoutable à tous les peuples, vous êtes représenté par la tête d'or que vous avez vue. XI 722 « Or ce sera dans le temps de ces monarques, que **Dieu** suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, ni jamais transporté à un autre peuple. XI 722 Voilà ce que **Dieu** vous a découvert des choses qui doivent arriver dans la suite des temps. XI 722 Daniel, IX, 20 : « Comme je priais **Dieu** de tout cœur, et qu'en confessant mon péché et celui de tout mon peuple, j'étais prosterné devant mon **Dieu**, voici que Gabriel, lequel j'avais vu en vision dès le commencement, vint à moi et me toucha, au temps du sacrifice du vêpre, et, me donnant l'intelligence, me dit : Daniel, je suis venu à vous pour vous ouvrir la connaissance des choses. XI 722 Qu'en la quatrième monarchie, avant la destruction du second temple, avant que la domination des Juifs fût ôtée, en la septante semaine de Daniel, pendant la durée du second temple, les païens seraient instruits, et amenés à la connaissance du **Dieu** adoré par les Juifs ; que ceux qui l'aiment seraient délivrés de leurs ennemis, et remplis de sa crainte et de son amour. XI 724 Depuis deux mille années aucun païen n'avait adoré le **Dieu** des Juifs ; et dans le temps prédit, la foule des païens adore cet unique **Dieu**. XI 724 Qu'est-ce tout cela ? C'est l'esprit de **Dieu** qui est répandu sur la terre. XI 724 La conversion des Égyptiens (Isaïe, XIX, 19) ; un autel en Égypte au vrai **Dieu**. XI 725 659, Talmud : « C'est une tradition entre nous que, quand le Messie arrivera, la maison de **Dieu**, destinée à la dispensation de sa parole, sera pleine d'ordure et d'impureté, et que la sagesse des scribes sera corrompue et pourrie. XI 726 Que le ciel en rende gloire à **Dieu** ; que la terre s'en réjouisse, parce qu'il a plu au Seigneur de consoler son peuple, et qu'il aura enfin pitié des pauvres qui espèrent en lui. XI 726 « Celui qui me justifie est avec moi : qui osera m'accuser de péché, **Dieu** étant lui-même mon protecteur ? « Tous les hommes passeront et seront consommés par le temps ; que ceux qui craignent **Dieu** écoutent donc les paroles de son serviteur ; que celui qui languit dans les ténèbres mette sa confiance au Seigneur. XI 726 Mais pour vous, vous ne faites qu'embraser la colère de **Dieu** sur vous, vous marchez sur les brasiers et entre les flammes que vous-mêmes vous avez allumées. XI 726 Amos, VIII : « Le prophète ayant fait un dénombrement des péchés d'Israël, dit que **Dieu** a juré d'en faire la vengeance. XI 726 « Et leurs vierges et leurs jeunes hommes périront en cette soif, eux qui ont suivi les idoles de Samarie, qui ont juré par le **Dieu** adoré en Dan, et qui ont suivi le culte de Bersabée ; ils tomberont et ne se relèveront jamais de leur chute. » XI 726 **Dieu** doit faire de cette pierre le chef du coin. XI 727 Osée, I, 9 : « Vous ne serez plus mon peuple, et je ne serai plus votre **Dieu**, après que vous serez multipliés de la dispersion. XI 727 Qui ne voit la loi chrétienne en tout cela ? … Qu'alors l'idolâtrie serait renversée ; que ce Messie abattrait toutes les idoles, et ferait entrer les hommes dans le culte du vrai **Dieu**. XI 730 Que Jésus-Christ sera à la droite, pendant que **Dieu** lui assujettira ses ennemis. XI 731 « … Qu'alors on n'enseignera plus son prochain, disant : Voici le Seigneur, car **Dieu** se fera sentir à tous. » – « XI 732 Prophétiser, c'est parler de **Dieu**, non par preuves du dehors, mais par sentiment intérieur et immédiat. XI 732 Que les Juifs réprouveraient Jésus-Christ et qu'ils seraient réprouvés de **Dieu**, par cette raison. XI 735 Que **Dieu** les frappera d'aveuglement, et qu'ils tâtonneraient en plein midi comme les aveugles. XI 735 Il est juste qu'un **Dieu** si pur ne se découvre qu'à ceux dont le cœur est purifié. XII 737 Les deux plus anciens livres du monde sont Moïse et Job, l'un juif, l'autre païen, qui tous deux regardent Jésus-Christ comme leur centre commun et leur objet : Moïse, en rapportant les promesses de **Dieu** à Abraham, Jacob, etc., XII 741 Que disent les prophètes de Jésus-Christ ? Qu'il sera évidemment **Dieu** ? Non ; mais qu'il est un **Dieu** véritablement caché ; qu'il sera méconnu ; qu'on ne pensera point que ce soit lui ; qu'il sera une pierre d'achoppement, à laquelle plusieurs heurteront, etc. XII 751 **Dieu**, pour rendre le Messie connaissable aux bons et méconnaissable aux méchants, l'a fait prédire en cette sorte. XII 758 Les Juifs, en éprouvant s'il était **Dieu**, ont montré qu'il était homme. XII 763 L'Église a eu autant de peine à montrer que Jésus-Christ était homme, contre ceux qui le niaient, qu'à montrer qu'il était **Dieu** ; et les apparences étaient aussi grandes. XII 764 Un **Dieu** humilié, et jusqu'à la mort de la croix, un Messie triomphant de la mort par sa mort. XII 765 Il devait lui seul produire un grand peuple, élu, saint et choisi ; le conduire, le nourrir, l'introduire dans le lieu de repos et de sainteté ; le rendre saint à **Dieu** ; en faire le temple de **Dieu**, le réconcilier à **Dieu**, le sauver de la colère de **Dieu**, le délivrer de la servitude du péché, qui règne visiblement dans l'homme ; donner des lois à ce peuple, graver ces lois dans leur cœur, s'offrir à **Dieu** pour eux, se sacrifier pour eux, être une hostie sans tache, et lui-même sacrificateur : devant s'offrir lui-même, son corps et son sang, et néanmoins offrir pain et vin à **Dieu**… Ingrediens mundum. XII 766 Il aime ses proches, mais sa charité ne se renferme pas dans ces bornes, et se répand sur ses ennemis, et puis sur ceux de **Dieu**. XII 767 Les Juifs vont être rebutés, Jérusalem sera bientôt détruite ; et les païens vont entrer dans la connaissance de **Dieu**. XII 770 Et puis les apôtres ont dit aux Juifs : « Vous allez être maudits » (Celsus s'en moquait ) ; et aux païens : « Vous allez entrer dans la connaissance de **Dieu**. » XII 770 Si on se connaissait, **Dieu** guérirait et pardonnerait. XII 779 … Alors Jésus-Christ vient dire aux hommes qu'ils n'ont point d'autres ennemis qu'eux-mêmes, que ce sont leurs passions qui les séparent de **Dieu**, qu'il vient pour les détruire, et pour leur donner sa grâce, afin de faire d'eux tous une Église sainte, qu'il vient ramener dans cette Église les païens et les Juifs, qu'il vient détruire les idoles des uns et la superstition des autres. XII 783 Jésus-Christ n'a point voulu du témoignage des démons, ni de ceux qui n'avaient pas vocation ; mais de **Dieu** et Jean-Baptiste. XII 784 Car il est par sa gloire tout ce qu'il y a de grand, étant **Dieu**, et par sa vie mortelle tout ce qu'il y a de chétif et d'abject. XII 785 La grandeur de la sagesse, qui n'est nulle sinon de **Dieu**, est invisible aux charnels et aux gens d'esprit. XII 793 Ils sont vus de **Dieu** et des anges, et non des corps ni des esprits curieux : **Dieu** leur suffit. XII 793 Il n'a point donné d'invention, il n'a point régné ; mais il a été humble, patient, saint, saint à **Dieu**, terrible aux démons, sans aucun péché. XII 793 Toujours ou les hommes ont parlé du vrai **Dieu**, ou le vrai **Dieu** a parlé aux hommes. XIII 807 Nicodème reconnaît, par ses miracles, que sa doctrine est de **Dieu** : Scimus quia venisti a Deo magister ; nemo enim potest haec signa facere quae tu facis nisi Deus fuerit cum eo. XIII 808 Les Juifs avaient une doctrine de **Dieu** comme nous en avons une de Jésus-Christ, et confirmée par miracles ; et défense de croire à tous faiseurs de miracles, et, de plus, ordre de recourir aux grands-prêtres, et de s'en tenir à eux. XIII 808 Si **Dieu** favorisait la doctrine qui détruit l'Église, il serait divisé : Omne regnum divisum. XIII 820 Car Jésus-Christ agissait contre le diable et détruisait son empire sur les cœurs, dont l'exorcisme est la figuration, pour établir le royaume de **Dieu**. XIII 820 **Dieu** tente, mais il n'induit pas en erreur. XIII 821 Tenter est procurer les occasions, qui n'imposant point de nécessité, si on n'aime pas **Dieu**, on fera une certaine chose. XIII 821 **Dieu** n'a jamais laissé ses vrais adorateurs. XIII 822 Plus on particularise, **Dieu**, Jésus-Christ, l'Église… S'il n'y avait point de faux miracles, il y aurait certitude. XIII 822 Ou **Dieu** a confondu les faux miracles, ou il les a prédits ; et, par l'un et par l'autre, il s'est élevé au-dessus de ce qui est surnaturel à notre égard, et nous y a élevés nous-mêmes. XIII 824 Quoi donc ? **Dieu** parle-t-il contre les miracles, contre les fondements de la foi qu'on a en lui ? S'il y a un **Dieu**, il fallait que la foi de **Dieu** fût sur la terre. XIII 826 Jamais en la contention du vrai **Dieu**, de la vérité de la religion, il n'est arrivé de miracle du côté de l'erreur, et non de la vérité. XIII 827 Alii : Quomodo potest homo peccator haec signa facere ? Lequel est le plus clair ? Cette maison n'est pas de **Dieu** ; car on n'y croit pas que les cinq propositions soient dans Jansénius. – XIII 834 Les autres : cette maison est de **Dieu**, car il y fait d'étranges miracles. XIII 834 Dans le vieux Testament, quand on vous détournera de **Dieu**. XIII 835 Ils eussent péché en n'excluant pas ceux qui niaient **Dieu**, et eussent péché d'exclure ceux qui ne niaient pas **Dieu**. XIII 835 Il faut voir s'il nie un **Dieu**, ou Jésus-Christ, ou l'Église. XIII 835 C'est une chose si visible, qu'il faut aimer un seul **Dieu**, qu'il ne faut pas de miracles pour le prouver. XIII 837 Il avait été dit aux Juifs, aussi bien qu'aux Chrétiens, qu'ils ne crussent pas toujours les prophètes ; mais néanmoins, les pharisiens et les scribes font grand état de ses miracles, et essayent de montrer qu'ils sont faux, ou faits par le diable : étant nécessité d'être convaincus, s'ils reconnaissent qu'ils sont de **Dieu**. XIII 839 Il est pourtant bien facile à faire : ceux qui ne nient ni **Dieu**, ni Jésus-Christ, ne font point de miracles qui ne soient sûrs. XIII 839 Voici que **Dieu** choisit lui-même cette maison pour y faire éclater sa puissance. XIII 839 C'est **Dieu** même ; c'est l'instrument de la Passion de son Fils unique, qui, étant en plusieurs lieux, choisit celui-ci, et fait venir de tous côtés les hommes pour y recevoir ces soulagements miraculeux dans leurs langueurs. XIII 839 Ces filles, étonnées de ce qu'on dit, qu'elles sont dans la voie de perdition ; que leurs confesseurs les mènent à Genève ; qu'ils leur inspirent que Jésus-Christ n'est point en l'Eucharistie, ni en la droite du Père ; elles savent que tout cela est faux, elles s'offrent donc à **Dieu** en cet état : Vide si via iniquitatis in me est. XIII 841 Qu'arrive-t-il là-dessus ? Ce lieu, qu'on dit être le temple du diable, **Dieu** en fait son temple. XIII 841 On dit qu'il faut en ôter les enfants : **Dieu** les y guérit. XIII 841 On dit que c'est l'arsenal de l'enfer : **Dieu** en fait le sanctuaire de ses grâces. XIII 841 Enfin on les menace de toutes les fureurs et de toutes les vengeances du ciel ; et **Dieu** les comble de ses faveurs. XIII 841 **Dieu** l'a couverte d'un voile, qui la laisse méconnaître à ceux qui n'entendent pas sa voix. XIII 843 Jésus-Christ ne parlait ni contre **Dieu** ni contre Moïse. XIII 843 L'Antechrist et les faux prophètes, prédits par l'un et l'autre Testament, parleront ouvertement contre **Dieu** et contre Jésus-Christ. XIII 843 Qui n'est point caché… Qui serait ennemi couvert, **Dieu** ne permettrait pas qu'il fît des miracles ouvertement. XIII 843 Jamais en une dispute publique où les deux parties se disent à **Dieu**, à Jésus-Christ, à l'Église, les miracles ne sont du côté des faux chrétiens, et l'autre côté sans miracles. XIII 843 Il y a un devoir réciproque entre **Dieu** et les hommes, pour faire et pour donner. XIII 843 Quid debui ? « Accusez-moi », dit **Dieu** dans Isaïe. XIII 843 **Dieu** doit accomplir ses promesses, etc. XIII 843 Les hommes doivent à **Dieu** de recevoir la religion qu'il leur envoie. XIII 843 **Dieu** doit aux hommes de ne les point induire en erreur. XIII 843 Car, comme un homme qui nous annonce les secrets de **Dieu** n'est pas digne d'être cru sur son autorité privée, et que c'est pour cela que les impies en doutent, aussi un homme qui, pour marque de la communication qu'il a avec **Dieu**, ressuscite les morts, prédit l'avenir, transporte les mers, guérit les malades, il n'y a point d'impie qui ne s'y rende, et l'incrédulité de Pharaon et des Pharisiens est l'effet d'un endurcissement surnaturel. XIII 843 La force de **Dieu** surmonte celle de ses ennemis. XIII 843 Il est impossible, par le devoir de **Dieu**, qu'un homme cachant sa mauvaise doctrine, et n'en faisant apparaître qu'une bonne, et se disant conforme à **Dieu** et à l'Église, fasse des miracles pour couler insensiblement une doctrine fausse et subtile : cela ne se peut. XIII 843 Et encore moins que **Dieu**, qui connaît les cœurs, fasse des miracles en faveur d'un tel. XIII 843 Lingendes que « **Dieu** ne permettra pas qu'un miracle puisse induire à erreur »… Lorsqu'il y aura contestation dans la même Église, le miracle décidera. XIII 846 Ou **Dieu** ne permettra point de faux miracles, ou il en procurera de plus grands. XIII 846 Que si la miséricorde de **Dieu** est si grande qu'il nous instruit salutairement, même lorsqu'il se cache, quelle lumière n'en devons-nous pas attendre, lorsqu'il se découvre ? Est et non est sera-t-il reçu dans la foi même, aussi bien que les miracles ? Et s'il en est inséparable dans les autres… Quand saint Xavier fait des miracles. – sectes des philosophes les auraient exilés comme indignes, et les auraient abhorrés comme impies. XIV 905 Les conditions les plus aisées à vivre selon le monde sont les plus difficiles à vivre selon **Dieu** ; et au contraire : rien n'est si difficile selon le monde que la vie religieuse ; rien n'est plus facile que de la passer selon **Dieu**. XIV 906 Rien n'est plus aisé que d'être dans une grande charge et dans de grands biens selon le monde ; rien n'est plus difficile que d'y vivre selon **Dieu**, et sans y prendre de part et de goût. XIV 906 Que ne les accusez-vous d'Arianisme ? Car ils ont dit que Jésus-Christ est **Dieu** : peut-être ils l'entendent, non par nature, mais comme il est dit, Dii estis. XIV 920 Il n'est plus permis de bien écrire, tant l'Inquisition est corrompue ou ignorante ! « Il est meilleur d'obéir à **Dieu** qu'aux hommes. » XIV 920