====== Henry (1963) – presença do ser ====== Et plus loin : « la **présence de l’être**** à soi** implique un décollement de l’être par rapport à soi ». 10 Ainsi la **présence de l’être**** à soi** n’est-elle pas discernable de sa distance par rapport à soi. 10 Lorsque la pensée de Sartre parvient à éviter cette chute de l’essence dans la détermination ontique (chute qui a été caractérisée par nous, non pas comme une subjectivisation, mais comme une étantisation), la signification du pour-soi de n’être rien que la simple présence du connu se trouve inévitablement affirmée : « la connaissance n’est rien d’autre, dit Sartre, que la **présence de l’être** au pour-soi et le pour-soi n’est que le rien qui réalise cette présence ». 13 La conscience vit donc en **présence de l’être** qui est cette présence même. 17 La **présence de l’être** dans laquelle vit la conscience naturelle n’est pas une présence supposée, une condition dégagée par la réflexion philosophique et pensée par elle comme la présupposition de toute relation possible à l’étant. 17 La **présence de l’être** qui rend possible cette relation, c’est-à-dire la conscience elle-même, est bien plutôt présente en elle-même. 17 Dès son premier pas, en réalité, dès qu’elle existe, et cela comme conscience naturelle qui ne se soucie encore que de l’étant, la conscience vit en **présence de l’être** qui se manifeste à elle, dans la Parousie de l’absolu. 17 La manifestation immédiate de l’étant présuppose cette présence immédiate de la présence, la **présence de l’être****-présent** lui-même et comme tel. 17 Parce que la conscience naturelle, conformément à l’essence de la conscience en elle, vit en **présence de l’être** qui se manifeste à elle, la manifestation de l’être à la conscience ne requiert aucune modification radicale dans la vie de cette conscience. 17 Ce qui se produit dans le rapport est notre mise en **présence de l’****être transcendant** et notre accord avec celui-ci saisi dans son ensemble, notre accord avec le tout de l’étant. 54