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Medievo e Renascença

Ruysbroeck : DE L’HUMILITÉ

Misticismo e Ascetismo Cristão

segunda-feira 18 de outubro de 2021, por Cardoso de Castro

      

 L’humilité semblable à une fontaine

Ensuite, le plus proche degré dans notre échelle céleste  , est la véritable humilité, qui est, dans l’ordre spirituel, l’abaissement de soi à la dernière place, et par laquelle (humilité) nous vivons dans la paix véritable, Dieu   étant avec nous et nous avec Dieu : La source de l’humilité. Elle est elle-même, en effet, le fondement vital de toute sainteté ; et nous la comparons à la fontaine qui coule des quatre sources de l’éternelle vie et de toutes les vertus, parmi lesquelles l’obéissance occupe la première place, la douceur la seconde, la patience la troisième, le renoncement à la volonté propre, la quatrième. La première source ou le premier fruit qui provient de l’humilité ou d’un fonds humble, comme nous l’avons dit, est l’obéissance. Qu’exige l’obéissance Elle exige de nous, que nous nous méprisions et que nous nous soumettions à Dieu, à ses préceptes, et à toutes les créatures ; de telle sorte que, tant dans le ciel que sur la terre, nous choisissions la dernière place et la plus mauvaise ; et que nous n’osions nous comparer à personne, en vertu et en sainteté de vie ; et que nous désirions d’être foulés aux pieds de la puissance de Dieu, comme un socle vil ; et que nous ayons des oreilles soumises et humbles, pour percevoir la vérité et la vie, de la part de la divine sagesse ; et des mains promptes et allègres pour accomplir la très agréable volonté de Dieu. Qu’est ce que la très douce volonté de Dieu. Mais cette très douce volonté de Dieu consiste en ce qu’ayant répudié et méprisé la sagesse du monde, 2 Cor. 8 nous suivions et nous imitions le Christ qui est la la sagesse de Dieu. Lequel, comme il était riche, se fit pauvre, afin de nous enrichir par sa pauvreté ; il devint serviteur des autres, afin que nous soyons les maîtres ; il mourut, afin que nous vivions. Or, il nous a marqué la manière dont nous devons vivre, lorsqu’il dit : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se méprise lui-même, qu’il porte chaque jour sa croix, et qu’il me suive : Luc. 9 Si quis vult venire post me, abneget semetipsum, et tollat crucem suam quotidie, et sequatur me. Et de nouveau : Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et, où je suis, là doit être mon serviteur : Joan 12 Si quis mihi ministrat me sequatur et, ubi ego sum, illic et minister meus erit. Et il nous enseigne ailleurs, comme nous devons le suivre, en disant : Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur : Matth. 5 Discite a me quia mitis sum et humilis corde.

Or, être doux, posséder la douceur, c’est la seconde source des vertus, qui jaillit du fonds de l’humilité. Bienheureux les doux, parce qu’ils posséderont pacifiquement la terre, c’est-à-dire, le corps et l’âme. Car, l’esprit   du Seigneur repose sur celui qui est doux et humble. Et, dès que notre esprit s’élève et s’unit à l’esprit de Dieu, le joug du Christ nous parait suave et léger, et nous portons son fardeau facilement et aisément. Car son amour n’est pas laborieux. Et plus nous aimons, plus le fardeau que nous portons est léger ; puisque nous portons l’amour, et que l’amour nous porte et nous élève au-delà de tous les cieux, jusqu’au bien-aimé Ps. 118. Car l’esprit qui aime, s’envole où il veut, tous les cieux lui étant ouverts ; et il a toujours son âme dans ses mains ; et il la conduit partout où il veut. Et enfin il trouve en lui le trésor de son âme, à savoir, le Christ, qui est sa seule affection et son unique amour. Si donc, ô homme chrétien, le Christ vit en toi et toi dans le Christ, suis-le dans ta vie, tes paroles, tes actions, et les afflictions que tu dois   supporter:

In eo quod amatur,
Non laboratur.
Aut si laboratur,
Labor amatur.

Celui qui aime
Fait tout sans peine ;
Ou bien, la peine
Il l’aime
ST-AUGUSTIN  .

Sois bon, doux, clément, miséricordieux et pieux, envers tous et chacun de ceux qui ont besoin de toi. N’aie de haine pour personne, ne jalouse personne, ne méprise personne, n’accable personne par des paroles dures et cruelles, et pardonne du fond de l’âme. Ne confonds personne ; et, ni par parole, ni par action, ni par signe, ni par quelque geste que ce soit, garde-toi de mépriser personne et de le couvrir d’ignominie. Ne sois ni acerbe, ni sévère, ni morose, mais de moeurs sages, d’un visage gai et serein. Ecoute librement, et apprends de quiconque, ce qui est nécessaire à ton instruction. N’aie de mauvais soupçons sur personne, ne te défie de personne, et ne juge pas témérairement les choses cachées. N’aie de différend avec quiconque l’emporte sur toi par la sagesse. Embrasse la douceur de l’agneau, qui ne s’irrite même pas lorsqu’on le livre à la mort. Sois soumis et obéissant, et tout ce que les autres te font, supporte-le en silence.


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