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Expériences de l’extase
Couliano (EE) – Astrologia
Introduction
domingo 10 de setembro de 2023, por
Vários pesquisadores se interessaram sobre a psychanodia atualmente, segundo novas perspectivas de análise das relações religião e ciência na baixa antiguidade .
resumo
O gnosticismo é apenas uma das correntes religiosas da baixa antiguidade onde a psychanodia (ascensão extática ou escatológica da alma ) representa a meta e a esperança mais profunda.
Vários pesquisadores se interessaram sobre a psychanodia atualmente, segundo novas perspectivas de análise das relações religião e ciência na baixa antiguidade.
Jacques Flamant, autor de imensa monografia sobre Macróbio, estuda a questão das ordens de planetas no universo , segundo a religião e a ciência da época.
Os antigos tocados pelo fenômeno da isodromia dos planetas inferiores (Mercúrio e Vênus), tentaram explicá-lo de várias maneiras . Guardam assim duas ordens de planetas no cosmo segundo o lugar de Mercúrio e Vênus acima (ordem egípcia) e abaixo (ordem caldaica) do Sol. A escatologia individual da baixa antiguidade se constrói segundo este esquema: "A alma para se encarnar aqui em baixo desce do céu através das esferas planetárias que atravessará em sentido inverso no seu retorno". Designando os sistemas "de três céus" e "de sete céus" a uma antiga origem iraniana e respectivamente babilônica, Flamant observa: "É com efeito na virada do século II/III que se multiplicam os testemunhos concernentes a:
- Sete estágios de planetas
- Astrologia científica combinando dogmas caldaicos, egípcios com a ciência grega
- Doutrinas religiosas concebendo o retorna da alma ao céu como uma ascensão através 7/8 esferas celestes.
- Erro dos soviéticos afirmando que o primeiro astronauta não viu Deus , pois ali só se poderia ver alguma alma iniciando sua ascensão para a Lua , primeiro estágio da ascensão ao céu.
A. Bausani, R. Beck, R.L. Gordon, M. Guarducci, S. Insler, voltam-se para os Mistérios de Mitra:
- Especulações astrológicas muito sofisticadas presidiam à construção e à iconografia das mitraea, ou lugares de culto mitraico.
- M.J. Vermaseren: Simbolismo mitraico devia ser acessível aos fiéis não letrados; hierarquia dos mistérios associava importância aos cálculos astrológicos.
Original
Le gnosticisme n’est que l’un des courants religieux de la basse antiquité dont la psychanodie — ascension extatique ou eschatologique de l’âme — représente à la fois le but et l’espoir le plus profond. Décrite dans des récits visionnaires paradigmatiques appartenant à l’apocalyptique hellénistique et romaine, juive et judéo-chrétienne, la psychanodie doit passer, dans l’expérience de l’adepte, de l’état théorique à l’état pratique. Les mystères à l’époque impériale — comme la gnose et le néo-platonisme pour le Bas Empire — s’efforcent de réaliser le contact intime, par la vision ou d’autres moyens, entre l’initié et la divinité. Du moins pour certains mystères, il paraît que l’ascension accompagne la vision.
Les problèmes concernant la psychanodie ont bénéficié, ces dernières années, de l’attention de plusieurs savants. Ceux-ci s’en sont occupés dans une perspective toute nouvelle, qui n’aurait pas été possible à l’époque de Wilhelm Bousset, essayant notamment d’analyser minutieusement les rapports entre religion et science pendant la basse antiquité. Puisque nous-même nous nous rattachons à ce courant dont nous reconnaissons l’influence sur l’élaboration de ce livre, il est nécessaire de passer brièvement en revue quelques travaux particulièrement importants dans le domaine de l’ascension de l’âme.
Commençons avec Jacques Flamant, l’auteur d’une énorme monographie sur Macrobe, qui lui donna le goût de revenir plusieurs fois sur le problème accablant des ordres des planètes dans l’univers, selon la religion et la science de l’époque. Mention sera faite de ses travaux lorsque nous affronterons nous-même ce sujet. Dans un dernier article publié dans le recueil des Actes du Colloque International de Rome (24-28 sept. 1979) sur « La sotériologie des cultes orientaux dans l’Empire Romain », Jacques Flamant a fait plusieurs observations pénétrantes dont nous reproduirons ici l’essentiel.
Les anciens, frappés par le phénomène de l’isodromie des planètes inférieures (Mercure et Vénus), ont essayé de l’expliquer de plusieurs manières. En tout cas, deux ordres des planètes dans le cosmos ont été retenus, selon la place de Mercure et Vénus au-dessus (ordre « égyptien ») ou au-dessous (ordre « chaldéen ») du Soleil. Or, l’eschatologie individuelle de la basse antiquité se construit souvent d’après ce schème : « L’âme, pour s’incarner ici-bas, descend du ciel à travers les sphères planétaires qu’elle traversera en sens inverse à son retour ». Tout en assignant aux systèmes « à trois cieux » et « à sept cieux » une lointaine origine iranienne et respectivement babylonienne, J. Flamant observe pourtant : « En fait, c’est au tournant du in7iie siècle que se multiplient les témoignages concernant : 1) la complication et le perfectionnement des hypothèses astronomiques supposant toutes sept étages des planètes (les systèmes à épicycles ou à excentriques n’étant que des perfectionnements apportés à celui des sept étages) ; 2) l’établissement d’une véritable astrologie “ scientifique ” combinant les dogmes chaldéens, égyptiens, avec la nouvelle science grecque; 3) les doctrines religieuses concevant le retour de l’âme au ciel comme une ascension à travers les 7/8 sphères célestes (encore, dans ce dernier cas, les témoignages sont-ils plus tardifs que pour 1 et 2, leur nombre s’accroissant surtout aux alentours de l’ère chrétienne). Cela signifie que la science astronomique et la science astrologique grecques sont déjà bien développées quand apparaissent les témoignages relatifs à l’Himmelsreise à travers les sept sphères; nous sommes en pleine période de syncrétisme, et l’attribution aux Chaldéens, aux Grecs et aux Égyptiens de telle ou telle doctrine devient très difficile, sinon arbitraire ». Et Flamant de conclure : « Dans cette conception d’un paradis céleste qui a survécu jusqu’à nos jours au moins pour sa valeur d’image, c’est la science hellénistique qui a fixé le cadre du voyage de l’âme. Aussi, lorsque Khrouchtchev fait dire un peu vite au premier homme envoyé dans le Cosmos qu’il n’y a pas rencontré Dieu, il commet une erreur grossière : dans le périgeios où naviguait le cosmonaute, tout au plus pouvait-il rencontrer quelques âmes se hâtant de rejoindre la lune pour commencer, de là, leur ascension à travers les cieux... ».
Cette direction illustrée par Jacques Flamant, qui met soigneusement en rapport les représentations religieuses avec l’histoire des sciences à l’époque où les premières ont cours, a donné des résultats fort importants dans le cas des mystères de Mithra, qui nous occuperont par la suite dans cet ouvrage. Des savants comme A. Bausani, R. Beck, R. L. Gordon, M. Guarducci et S. Insler ont montré, d’une manière qui nous paraît péremptoire, que des spéculations astrologiques parfois très sophistiquées présidaient tant à la construction qu’à l’iconographie des mithraea, ou lieux de culte mithriaque. Contre cette hypothèse s’est élevée à plusieurs reprises la voix de M. J. Vermaseren, selon lequel le symbolisme mithriaque devait nécessairement rester accessible aux fidèles illettrés. Comme nous le remarquions ailleurs, il est toutefois probable que la hiérarchie des mystères de Mithra attachait de l’importance aux calculs astrologiques. Nous verrons pourtant que ces considérations ne facilitent point la compréhension de la psychanodie mithriaque, en admettant qu’une telle expérience fût incluse dans le rituel. En tout cas, là où l’astrologie est pratiquée, des spéculations mystériosophiques comme celles qui attribuent au culte de Mithra un « passage par les sphères planétaires » deviennent plus probables. Une analyse de ces témoignages formera l’objet de plusieurs chapitres de ce livre, selon une perspective méthodologique largement influencée par les recherches combinées d’histoire des religions et d’histoire des sciences.
Ver online : Ioan Couliano