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Literatura
Em seu ensaio sobre a essência da literatura, Sartre concretizou no devoilement das forças obstrutivas da liberdade e da subjetividade, na denúncia e superação do poder do “mal”, isto é, do dinheiro, da ignorância, da opressão e do esmagamento do eu pelo eu, o tema próprio da fabulação literária. Esse desvelamento é, ao mesmo tempo, uma volta-a-si do homem, em consequência da tomada de consciência que emana das forças em luta e da dialética das consciências que encarna. Mesmo o romance que explora a servidão humana, a impotência diante da noite das paixões é, em última instância, uma ilustração no caminho do reconhecimento, um estar-além dessas paixões e uma forma de catarse e purificação. No fundo, a experiência da criação literária é uma continuação da experiência efetiva da História, uma promoção, ativação ou antecipação dessa vida.
Afirmamos aqui que os limites da imaginação literária, em sua forma humanística, são assinalados pelos próprios limites do projeto humano, pelo conteúdo da Matriz mitopoética. O pensamento atual tende a aceitar que esse projeto não é uma quantidade absoluta da História, algo de constante através dos tempos, mas um determinado projeto, isto é, algo de oferecido como forma a se realizar. A literatura também fez parte do acervo de virtualidades emergentes da Fonte. Toda operação ou fruição artística supõe, como vimos, uma “abertura”, um espaço de movimento onde explanar o explanável. Esse explanável é constituído pela demografia lendária que enche os espaços do mundo, os personagens e paradigmas que, como arquétipos, orientam, infletem e delineiam as geodésicas da ação. [VFSTM :136]
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Pessoa: LE QUINT EMPIRE
23 de outubro de 2008, por Cardoso de Castro
Tristesse de l’homme qui vit an logis, satisfait de son foyer, sans qu’un rêve, dans un envol d’aile, fasse rougeoyer la braise de l’âtre qu’il pourrait quitter!
Tristesse de l’homme heureux! S’il vit, c’est que la vie s’étire. Son âme n’abrite rien d’autre que la leçon de la racine : avoir un sépulcre pour vie.
Siècle sur siècle s’abolit dans le temps qui par siècles passe. Être insatisfait, c’est être homme. Puisse la vision de l’âme les forces aveugles subjuguer!
Et ainsi, révolues les quatre phases de (...)
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Ménard: LE DIABLE AU CAFE
6 de outubro de 2008, por Cardoso de Castro
Rêveries d’un païen mystique : édition définitive... / Louis Ménard
Je ne sais pas s’ il existe, mais je crois bien l’ avoir rencontré au café Procope. Il y vient souvent et ne parle à personne ; seulement, quand il y a une conversation animée, il est toujours de ceux qui font le cercle pour écouter. Sa figure n’ a rien d’ extraordinaire ; il ressemble à tout le monde, et je n’ aurais pas fait attention à lui, si je ne l’ avais vu tenant à la main un petit écrit que j’ avais publié le matin même. Je suis (...)
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LES LIMITES DU LANGAGE PHILOSOPHIQUE ET LES SAVOIRS TRADITIONNELS
15 de outubro de 2007, por Cardoso de Castro
1. Fin particulière de la Philosophie générale.
Le nom même de la philosophie laisse entendre qu’elle n’est pas une fin en soi. Socrate, avec son bon sens harcelant, disait que le philosophe ne peut posséder la sagesse, puisque philosophe veut dire qui aime ou qui recherche la sagesse.
Aujourd’hui que la philosophie s’est divisée en branches, les diverses disciplines qui la constituent ont gardé ce caractère de n’être pas des fins en soi. La Logique ne devient féconde qu’en se heurtant aux illogismes — (...)
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L’ENVERS DE LA TÊTE (Extraits)
14 de outubro de 2007, por Cardoso de Castro
Notre grande peur. Dès que leurs visages furent tournés vers le dehors, les hommes devinrent incapables de se voir eux-mêmes, et c’est notre grande infirmité. Ne pouvant nous voir, nous nous imaginons. Et chacun, se rêvant soi-même et rêvant les autres, reste seul derrière son visage. Pour se voir, il faut d’abord être vu, se voir vu. Or, il y a sûrement une possibilité pour l’homme de réapprendre à se voir, de se refaire un œil intérieur. Mais le plus grave, et le plus étrange, c’est que nous avons peur, (...)
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HISTOIRE DES HOMMES-CREUX ET DE LA ROSE-AMÈRE
14 de outubro de 2007, por Cardoso de Castro
Les Hommes-creux habitent dans la pierre, ils y circulent comme des cavernes voyageuses. Dans la glace, ils se promènent comme des bulles en forme d’hommes. Mais dans l’air ils ne s’aventurent, car le vent les emporterait.
Ils ont des maisons dans la pierre, dont les murs sont faits de trous, et des tentes dans la glace, dont la toile est faite de bulles. Le jour ils restent dans la pierre, et la nuit errent dans la glace, où ils dansent à la pleine lune. Mais ne voient jamais le soleil, (...)
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LE MONT ANALOGUE (1952)
14 de outubro de 2007, por Cardoso de Castro
« S’agirait-il donc d’une montagne souterraine? Certaines légendes, qu’on entend raconter surtout en Mongolie et au Tibet, font allusion à un monde souterrain, séjour du « Roi du Monde », et où, comme une graine impérissable, se conserve la connaissance traditionnelle. Mais ce séjour ne répond pas à la seconde condition d’existence du Mont Analogue ; il ne pourrait pas offrir un milieu biologique suffisamment voisin de notre milieu biologique ordinaire ; et même si ce monde souterrain existe, il est (...)
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UNE EXPÉRIENCE FONDAMENTALE (Extraits)
14 de outubro de 2007, por Cardoso de Castro
Chaque fois que l’Aube paraît, Paris, Gallimard.
Un jour, je décidai d’affronter le problème de la mort elle-même; je mettrais mon corps dans un état aussi voisin que possible de la mort physiologique, mais en employant toute mon attention à rester éveillé et à enregistrer tout ce qui se présenterait à moi. J’avais sous la main du tétrachlorure de carbone, dont je me servais pour tuer les coléoptères que je collectionnais.
Le résultat fut toujours exactement le même, c’est-à-dire qu’il dépassa et (...)
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CYRANO DE BERGERAC PHILOSOPHE HERMÉTIQUE
13 de outubro de 2007, por Cardoso de Castro
Les Cahiers d’Hermès. Dir. Rolland de Renéville. La Colombe, 1947
Certes, nous ne ferions pas une constatation particulièrement originale, si nous disions que la littérature a totalement transformé la figure de Cyrano de Bergerac, en lui assurant la faveur du grand public, dans une réputation quasi universelle. Ainsi par les moyens les plus divers, la Vérité est-elle imposée aux hommes, même dans le clinquant des tréteaux, dans l’enthousiasme tapageur des foules, toujours prêtes à s’émouvoir et à (...)
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Daumal - LE LIVRE DES MORTS TIBÉTAIN
12 de outubro de 2007, por Cardoso de Castro
LE LIVRE DES MORTS TIBÉTAIN (1934)
Il faut se méfier des livres religieux et philosophiques de l’Orient comme de la peste. Sauf si vous les Usez dans le texte. Autrement, vous avez le choix entre la traduction du savant linguiste qui transforme tout en platitudes, et celle, puante, du théosophe qui sait tout par la révélation du petit bout de bois et vous sort, dans une pâte de mauvais anglais ou français, des mots palis à désinences sanscrites ou des mots tibétains à la sauce métaphysique de (...)
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Daumal - LA VIE DES BASILES
12 de outubro de 2007, por Cardoso de Castro
Chaque fois que l’aube paraît _Essais et notes I _Gallimard, 1953
La vie des Basiles (1935)
Les tronçonnés.
Il y a dans les légendes tibétaines un monstre singulièrement épouvantable. La bouche s’emplit d’un bloc de sel quand on lit cela. Cette créature, larve ou démon, a dans l’ensemble figure humaine. De loin, vous croiriez un voyageur égaré ou un somnambule. Mais cela s’approche, et vous voyez que la tête, les membres et le tronc sont sectionnés. Les morceaux sont restés à peu près en place, et (...)