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pneumatikos / πνευματικός / pneumaticus / pneumático / pneumatikoi / pneumáticos / homem pneumático

  

gr. πνευματικός, pneumatikos


Walter Bauer

Segundo o léxico do NT de Walter Bauer, desde os pré-socráticos   é usado com o sentido de “pertencendo ao vento ou sopro”. Em Estrabão, em Cleomedes e em Philon   é assim usado. Predominantemente em Paulo Apostolo no sentido de “pertencendo ao espírito, espiritual”.

Refere-se à “vida interior de um ser humano” em Plutarco  , em contraste com somatikos. Em Hierocles to pneumatikos tes psyches ochema = o veículo espiritual da alma (v. psychanodia  ); também em Philon.

Na grande maioria dos casos refere-se ao divino pneuma; “causado por” ou “preenchido com o (divino) Espírito, pertencendo ou correspondente ao (divino) Espírito”, em Philon.

Como adjetivo de Jesus; em sua pré-existência [2 Clemente sarkikos te kai pneumatikos], de carne e (ao mesmo tempo) de espírito; em Paulo Apóstolo   do deuteros anthropos em 1 Cor 15:47: “O primeiro homem, da terra, é terreno; o segundo homem, o Senhor, é do céu”.

Como regra é usado com relação a coisas impessoais...

ó pneumatikos anthropos em 1 Cor 2:15 se afirma em contraste com psychikos anthropos. O último é uma pessoa que nada mais tem que uma ordinária alma humana; o primeiro possui o pneuma divino, não ao lado de sua alma natural, mas em lugar dela; isto o capacita a penetrar nos divinos mistérios. Este tratamento de psyche e pneuma em contraste um com o outro é também encontrado no misticismo helenístico (v. Hermetismo).

Como substantivo neutro refere-se a coisas ou matérias espirituais em contrate com ta sarkika, coisas terrenas, em Paulo Apóstolo; é característica das pessoas ortodoxas enquanto ta sarx é dos heréticos.

Como substantivo masculino refere-se a “possessão do Espírito, aquele que possui o Espírito (“prophetes”), aqueles plenos de espírito”

Também pode se referir ao que pertence aos maus espíritos, ta pneumatika tes ponerias, as forças espirituais do mal (Efésios 6:12).

Puech

Après avoir rappelé, en les complétant par endroits, les points déjà examinés [Evangelho de Tomé], on a continué à définir ce que sont les personnages d’élite nommés ici « Vivants » (netoneh, hoi zontes), [99] « Uniques » (monakhoi), « Élus » (‘nsôt’p, hoi eklektoi), et, plus ordinairement, appelés ailleurs « Spirituels » (pneumatikoi), « gnostiques » (gnostikoi). Plusieurs traits les caractérisent : leur supériorité sur le reste des hommes, à qui ils s’opposent, notamment, comme des « grands » à des « petits » (log. 8 et 107; cf. log. 96) ; leur rareté, leur nombre infime, eu égard à la masse, à la foule, aux polloi (log. 8, 23, 73, 74, 75, 107); leur situation exceptionnelle, privilégiée, par rapport au « monde » et à l’humanité ordinaire. Le monde est « indigne » d’eux (log. 80 et 111), et, tout aussi bien, Adam lui-même, pourtant « issu d’une grande puissance et d’une grande richesse » (log. 85); Jean-Baptiste, « le plus élevé des enfants de la femme », leur est encore inférieur (log. 46) : ils sont, en effet, les « fils de l’homme ». La révélation qu’ils ont reçue de la bouche de Jésus les met sur pied d’égalité avec celui-ci (log. 108; cf. log. 13). Davantage, ils s’identifient à lui, et lui à eux : ce que signifie le logion 108 à l’aide d’une formule qui se retrouve dans des textes gnostiques (en particulier, Irénée, Adv. haer., I, 13, 3; Pistis Sophia, c. 96; Évangile d’Ève, dans Épiphane, Pan., xxvi, 3, 1) et s’explique à leur lumière. Autant dire — avec les logia 55 et 62, où il est, de même, fait usage d’un terme technique commun au langage de la Gnose (par ex., Actes de Thomas, c. 78, p. 193, 6-7 Bonnet; Irénée, Adv. haer., I, 25, 5; IIe Livre de Iéoû, c. 43, p. 305, 2 Schmidt) et de la « mystique » ou des sciences occultes de l’Antiquité — qu’ils sont « dignes » (empsa, axioï) de Jésus et de ses « mystères ». Aussi le secret de toutes choses, fussent-elles les plus cachées, leur est ou leur sera-t-il dévoilé (log. 62; cf. log. 5 et 6). Chacun d’eux ayant indivisément part aux « biens du Père » (log. 72), ils ont la « richesse » et la « puissance », la maîtrise universelle, la « royauté » (log. 2, 81, 110). La mort n’a aucune prise sur ces « Vivants » : ils lui échappent absolument (log. 1, 2, 18, 19, 85, 3). [PuechQG  ]

Hans Jonas

La naturaleza radical del dualismo determina la de la doctrina de la salvación. Tan extraño a «este mundo» como el Dios trascendente, es el yo pneumático en medio de éste. La meta de la lucha gnóstica es la liberación del «hombre interior» de las ataduras del mundo y su regreso al nativo reino de la luz. La condición necesaria para lograrlo es que el hombre conozca al Dios transmundano y a sí mismo, es decir, su origen   divino y su situación presente, y, en consecuencia, la naturaleza del mundo que determina esta situación. Como queda expresado en una famosa fórmula valentiniana:

Ahora bien, no es sólo la inmersión bautismal lo que salva sino el conocimiento: quiénes éramos, qué hemos devenido; dónde estábamos, dónde hemos sido arrojados; hacia dónde nos apresuramos, de dónde somos redimidos; qué es la generación, qué la regeneración. (Exc. Theod. 78.2)

Nesta vida os pneumáticos, como os possuidores da gnosis são chamados, são postos aparte da grande massa da humanidade. A iluminação imediata não só faz o indivíduo soberano na esfera do conhecimento (assim a ilimitada variedade de doutrinas gnósticas) mas também determina a esfera da ação. De um modo geral, a moralidade pneumática é determinada pela hostilidade para com o mundo e o desprezo por todos os apegos mundanos. Deste princípio, entretanto, duas conclusões contrárias poderiam ser sacadas, e ambas encontram seus representativos extremados: o asceta e o libertino. O primeiro deduz da posse da gnosis a obrigação de evitar maior contaminação pelo mundo e portanto reduzir o contato com ele ao mínimo; o último deriva da mesma posse o privilégio de liberdade absoluta.

Gillabert

Le destin du pneumatique s’identifie à celui du gnostique, c’est pourquoi il occupe une large place dans le mythe Valentinien et spécialement dans le Tractatus Tripartitus.

Le Père engendre les pneumatiques en les mettant au début volontairement dans l’ignorance afin d’avoir la joie de se révéler à eux : « Telle est la manière dont il (le Père) a été trouvé, d’une part, comme étant cause de l’ignorance, d’autre part, comme étant aussi géniteur de la gnose (126.6-9). Le Père engendre de la même façon les éons qui sont à la fois les prototypes invisibles des pneumatiques et les « émanations » du Père. Comme les pneumatiques, les éons ne possèdent pas la connaissance dès le commencement afin qu’ils n’en tirent pas orgueil (62.63). Ils sont comme un bouton qui éclôt petit à petit (62.13). Mais ils précèdent les pneumatiques dans la connaissance du Père puisque ces derniers ont été modelés à leur image.

Tout comme les éons, les pneumatiques ont un caractère « masculin » (94.16) ; le caractère féminin, sujet à l’ignorance et à la maladie, est propre aux hyliques et aux psychiques. Aux yeux des gnostiques, la séparation des sexes est une division de [100] l’unité originelle. Aussi les pneumatiques ne participent-ils pas à la maladie liée au caractère féminin. Cependant, lorsqu’ils sont encore sur terre et séparés, ils sont femelles ; ils deviennent mâles par la connaissance laquelle est révélation du Père. Ainsi le Père ne peut être connu que par révélation. L’homme ne peut pénétrer jusqu’à lui par sa propre sagesse (126.14) ; il le peut par la connaissance qui vient du Père, par l’esprit du Père. Et le témoignage de la dignité du pneumatique est de prendre conscience d’où il vient et où il va. Nous lisons dans l’Evangile de Vérité (p. 22.28-31) : C’était une grande merveille qu’ils fussent dans le Père sans le connaître, et qu’ils pussent sortir d’eux-mêmes, puisqu’ils ne pouvaient comprendre ni connaître celui dans lequel ils étaient. Ce constat rejoint le logion de l’Evangile selon Thomas. Si la chair a été à cause de l’esprit, c’est une merveille ; mais si l’esprit a été à cause du corps, c’est une merveille de merveilles. Mais moi, je m’émerveille de ceci : comment cette grande richesse a habité cette pauvreté (log. 29).

Jésus ramène les pneumatiques au Plérôme, qui est leur demeure éternelle, après les avoir délivrés des liens de la mati  ère qui les tient en bas (136.16-24). Cependant, ils ne peuvent rejoindre le Plérôme, appelé aussi silence du Père, que s’ils ont abandonné tout ce qui était psychique. Jésus enseigne comment le pneumatique peut se délivrer de la servitude, des souffrances et du mensonge du temps. Sa libération est essentiellement intemporelle. Du reste son aventure dans le temps est accidentelle et provisoire et n’affecte en rien sa supériorité innée. Il pourra, même dans son enveloppe charnelle, connaître la joie de la libération. Il sait qu’il tire son origine et son être véritable du monde transcendant et qu’il peut, ici et maintenant, prendre conscience de sa propre substance divine restée intacte malgré son existence terrestre. Dès le Principe, déclare Valentin   aux pneumatiques, vous êtes immortels et les enfants de la Vie éternelle (Cl. D’Alexandrie, Strom IV,13,89,2) ; et Jésus dans l’Evangile selon Thomas déclare : Regardez vers Celui qui est vivant tant que vous vivez, de peur que vous ne mouriez et ne cherchiez à le voir sans parvenir à le voir (log. 59). [Jésus et la Gnose]