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diaphonia

quinta-feira 25 de janeiro de 2024

  

Nous pensons qu’il faut lire kakeîno l. 38, et suivre ainsi la famille de manuscrits w et l’editio maior, et non kakeínōi, comme le propose H.-S. minor sur la base d’un plus grand nombre de manuscrits. Kakeîno permet en effet une construction beaucoup plus aisée de la phrase : il est le sujet de diaphōnoî qui a lui-même un complément au datif ékhonti tò eph’ heautō̂i, « celui qui possède le pouvoir d’accomplir ce qui dépend de lui-même ». Le problème reste cependant de comprendre à quoi renvoie kakeîno. Certains tenants de cette leçon (Mac Kenna, Leroux) supposent qu’il s’agit de l’ignorance (ce qui donne dans la traduction Leroux : « sans doute une telle ignorance ne conviendrait pas à celui qui possède l’autodétermination »). Il nous semble cependant qu’en supposant que kakeîno (l. 38) renvoie à ekoúsion (l. 37), on rende mieux compte du raisonnement d’ensemble. Plotin   commence en effet par mettre en avant la discordance entre la notion de ce qui est volontaire et celle de ce qui dépend de nous (diaphōnḗseien, l. 36) ; puis il illustre cet écart en s’appuyant sur l’exemple d’Œdipe : il dépend de lui de tuer, puisqu’il est maître de son acte, sans pour autant que cet acte soit volontaire, puisqu’il est dans l’ignorance de l’identité de sa victime ; enfin, il conclut en affirmant de nouveau qu’il y a discordance (diaphōnoî, l. 38) entre ce qui dépend de quelqu’un et le caractère « volontaire » de son acte. [Bouillet  ]


LÉXICO: argumento e afins; erística