Au début du Traité 20 — celui que Porphyre   situe, sous le titre « De la dialectique », presque en tête des Ennéades   (I, 3), — répondant à la question préalable d’un « art » ou d’une « méthode » requis pour atteindre au terme du cheminement vers ce que Platon   appelle le « Bien », Plotin situe à mi-chemin l’« intelligible » (noètikon) fait d’une multiplicité d’idées ou de notions, étape décisive que dépasseront seulement les sages capables de toucher à la pointe suprême où tout n’est plus qu’un.
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Pas plus que l’effusion du Principe originaire [ekeino] — non certes épuisement, du moins division, dispersion, affaiblissement progressif de l’infinie Fécondité, — la remontée des âmes singulières vers l’Âme du monde [1] et, au-delà, vers leur constante et indicible Source — cheminement varié selon leur qualité propre et leur aptitude à vaincre une durable, une chronique pesanteur, — n’est liée à aucune promesse révélée, à aucune « parousie » salvatrice. Bien plus nettement chez Plotin que chez tels de ses successeurs, souvent férus de théurgie, il s’agit essentiellement d’un processus intérieur que chacun doit vivre sur son mode propre et à la mesure de ses forces. [GandillacPlotin  :6]